Le Palazzetto Bru Zane vient d’annoncer le programme de sa saison 2016-2017, et comme tous les ans, les amateurs de raretés auront de quoi s’en fourrer jusque-là. Les activités du Centre de musique romantique française s’étoffent de plus en plus, et entre les festivals, les disques, les livres, on ne sait plus où donner de la tête. L’année s’ouvrira et se clôturera sur Camille Saint-Saëns, avec deux grandes résurrections lyriques : la très wagnérienne Proserpine de 1887 en octobre et Le Timbre d’argent en juin, sans oublier deux livres à paraître en collaboration avec Actes Sud, une intégrale des cycles de mélodies et un disque de mélodies avec orchestre.
Le beaucoup moins connu Fernand de La Tombelle (1854-1928) sera honoré par un volume de la série « Portraits » et par un disque de mélodies. Pour la bicentenaire de sa mort, le PBZ fêtera Méhul avec la parution discographique d’Uthal et un recueil d’actes des journées d’études organisées à Venise en juillet dernier, mais aussi en recréant sa Messe pour le sacre de Napoléon et en organisant à Londres un gala autour du compositeur. Et c’est loin d’être tout, puisque 2016-17 verra aussi renaître la Phèdre de Lemoyne (nous en avions déjà parlé), et La Reine de Chypre de Halévy, tandis que pour les fêtes, Les Chevaliers de la Table ronde, d’Herbé, feront une longue escale parisienne au Théâtre de l’Athénée. Et il y aura aussi la parution des enregistrements de La Jacquerie de Lalo et du Pré aux clercs, entre autres.
Bien sûr, on retrouvera tous les artistes avec lequel le PBZ a désormais l’habitude de travailler, Véronique Gens, Tassis Christoyannis, mais aussi de nouveau venus comme Yann Beuron. C’est beaucoup, on en oublie forcément, mais il serait impardonnable de ne pas signaler, à partir de ce mois de mai, le lancement de Bru Zane Classical Radio, webradio accessible partout dans le monde et diffusant vingt-quatre heures sur vingt-quatre une programmation exclusivement composée de musique française composée entre les années 1780 et la fin de la Première Guerre mondiale. Si vous n’aimez pas les compositeurs français, la saison prochaine risque d’être dure pour vous.