A une semaine du dévoilement officiel du contenu de la saison prochaine de l’Opéra de Paris, le 4 mars, les rumeurs vont bon train, depuis la révélation en janvier d’un certain nombre d’informations par un site japonais, reprises par diverses autres publications ayant pignon sur rue. Faut-il vraiment croire que l’on retrouvera en Norma la première Aida de Bastille, Oksana Dyka ? Est-il permis de s’enthousiasmer d’avance de voir arriver les Maîtres-chanteurs de Stefan Herheim, encensés à Salzbourg l’été dernier ? Ce ne serait là qu’une des deux « fausses nouvelles productions » dont on a pris l’habitude à Paris, avec l’Adrienne Lecouvreur montée en 2010 à Londres : Angela Gheorghiu pourrait en être, mais sans Jonas Kaufmann, remplacé par Marcelo Alvarez, avec en princesse de Bouillon Luciana d’Intino, ces deux artistes étant désormais incontournables à Bastille dans le répertoire italien de la fin du XIXe siècle. La grande bonne nouvelle, ce serait Le Roi Arthus – un an après Strasbourg – mis en scène par Graham Vick, avec Roberto Alagna, Thomas Hampson et Sophie Koch (le site japonais parlait de King Arthur, mais on voit mal les chanteurs susnommés dans Purcell…). A Garnier, il y aura L’Enlèvement au sérail dirigé par Philippe Jordan – Anna Prohaska nous l’avait annoncé lors de son interview en juin dernier – mais aussi un Cid dont on parle depuis longtemps, avec Roberto Alagna, Anna Caterina Antonacci et Annick Massis, les deux héroïnes de La Juive en 2007, et enfin Mort à Venise avec notamment Christophe Dumaux. Et tout le reste ne serait que reprises, même si l’on se réjouit du retour de Karita Mattila dans Ariane à Naxos. Bon, maintenant, plus que huit jours à tenir pour voir peut-être s’écrouler tout ce château de cartes… [Laurent Bury]