La musique pour voix et quatuor à cordes est un domaine à part entière, et pour un grand praticien de la mélodie comme François Le Roux, c’est un aspect du genre qu’il était impossible de négliger, d’autant qu’il fut illustré par de très grands noms au cours du XXe siècle. Le disque publié chez Gallo ne respire évidemment pas la franche gaieté, car les poèmes de Lenau retenus par Othmar Schoeck pour son Notturno (1933) comme le Dover Beach de Matthew Arnold mis en musique par Samuel Barber (1931) expriment une vision désabusée, voire désespérée de l’existence. François Le Roux montre la même aisance en allemand qu’en anglais, dans ces enregistrements réalisés en 1994, à une époque où il chantait aussi bien Le Prince de Hombourg de Henze à Munich que Gawain de Birtwistle à Londres. Retour à sa langue natale pour les Chansons basques que Louis Durey harmonisa en 1919 sur des vers de Cocteau, qui apportent une touche plus joyeuse à ce disque, parcours original dans la mélodie du siècle dernier, où le baryton français était soutenu par l’Ensemble Stanislas.