Nombre d’entre nous en font l’inquiétant constat ; une étude de l’institut Harris, datée de la fin du mois d’octobre, le confirme : les salles de spectacle françaises n’ont pas retrouvé leur niveau de fréquentation d’avant la crise sanitaire, à tel point que l’inquiétude monte.
Le journal La Croix publiait vendredi dernier un manifeste signé par 50 opéras et orchestres en France « pour rappeler que les lieux de culture sont plus que jamais traversés par les urgences auxquelles notre société fait face », « pour faire connaître à tous l’ardent engagement de nos maisons, à l’initiative d’une programmation tournée vers les territoires et ceux qui l’habitent », « pour permettre à chacun, dans les prochains mois, de se saisir autrement de ces enjeux cruciaux, arrimés au cœur de nos quotidiens et des futurs à inventer ensemble », « pour que la culture, bel et bien essentielle, ne soit pas une fois encore la grande oubliée du rendez-vous présidentiel ». Afin d’aider à cette prise de conscience, le même texte annonce la publication prochaine d’un compte rendu de 150 actions et projets locaux portés par les opéras et orchestres de France.
Il est à craindre hélas que cet élan ne se brise contre de nouvelles contraintes sanitaires motivée par la cinquième vague pandémique et l’arrivée du variant omicron. La France pour l’instant est encore épargnée mais d’autres pays en Europe ont déjà réduit la voilure, voire momentanément baissé le rideau.
Hier, un de nos lecteurs nous informait que le Royal Opera House à Londres a dû annuler la première représentation de Tosca le 5 décembre, en raison d’un manque de personnel technique disponible qui, combiné à une augmentation du nombre de cas de COVID et d’autres maladies parmi les équipes, a perturbé le programme des répétitions. La soirée d’ouverture est donc reportée au mercredi 8 décembre. Si tout va bien…