Stéphane Lissner redoute une « relation durablement abîmée » avec le public

Aujourd’hui 26 décembre, le directeur de l’Opéra national de Paris a adressé au personnel de l’institution un message dans lequel, tout en renouvelant son soutien au principe constitutionnel du droit de grève, il s’inquiète des conséquences de près d’un mois d’annulations, non plus seulement sur le plan financier mais aussi en ce qui concerne le rapport de l’Opéra avec le public, à cause des conditions dans lesquelles ces annulations ont été annoncées. C’est notamment le cas pour le ballet Le Parc, qui devait être donné hier 25 décembre à 15 h : l’annonce a été faite à 13h45 devant « des centaines de personnes [qui] s’étaient déplacées et se trouvaient devant les grilles du Palais Garnier ». Même s’il se déclare « certain qu’une grande partie de notre public, les familles, les passionnés de danse, tiennent à l’excellence que nous représentons » et accepteront donc sereinement la grève par laquelle le personnel de l’Opéra de Paris exprime son refus de la réforme des régimes de retraites, Stéphane Lissner redoute que les relations de la première scène nationale avec les spectateurs en sortent « durablement abîmées », Il y a peut-être en effet du souci à se faire de ce côté-là.