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Suzanne Sarroca s’en est allée

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Brève
18 septembre 2023

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Un laconique faire-part, discret…

« C’est avec regret que nous vous faisons part de la disparition de :*

Madame Suzanne NEGRE née SARROCA
décédée dans sa 97ème année.

Les obsèques se tiendront le mercredi 20 septembre 2023 à 15h00 au cimetière de La Conte de Carcassonne (11000). »

—-

Enfant de Carcassonne, à laquelle elle demeura attachée jusqu’à ses derniers jours, une de nos plus grandes cantatrices s’est éteinte, quelque peu oubliée du grand public.  Celle qui allait devenir l’une des prima donna de la troupe de la Réunion des Théâtres Lyriques Nationaux avait découvert sa voix au lycée grâce à son professeur de chant. Le film La Malibran (de Sacha Guitry) décida de sa vocation. C’est à Toulouse, avec le professeur de Geori Boué, qui chantait précisément cette Malibran, qu’elle travaille sa voix, avant de rejoindre la classe de chant de celui qu’elle épousera, Louis Nègre. Ses débuts se font avec Charlotte (Werther), après quoi elle tourne en province avant que La Monnaie lui confie Carmen. En 1952, elle est engagée à l’Opéra de Paris. Ses premiers rôles sont Tosca, à Favart, puis Phani, des Indes galantes, à Garnier. A l’égal de son chant, son physique séduisant était apprécié, comme son jeu.

Sa voix de mezzo, souple et puissante, évolue vers celle de soprano lyrico-spinto. La liste serait longue des rôles qu’elle tint en trente ans de carrière. Durant huit ans elle chanta au Festival de Salzbourg, mais Beethoven, Weber, Berlioz, Gounod, Bizet, Wagner, Verdi, Moussorgski, Strauss, Puccini, Giordano, Poulenc et tant d’autres, la rendirent célèbre en Europe, évidemment, mais aussi en Amérique du Nord comme du Sud. Elle interrompit sa riche carrière en 1980, tout en apparaissant encore ponctuellement ici et là. La transmission s’effectue à partir du Conservatoire du IXe et l’enseignement qu’elle dispense à Saint-Maur. De 1983 à 1985, elle est directrice de l’Atelier lyrique de l’Opéra du Rhin.

Une grande figure du chant français s’en est allée, mais son legs demeure vivace dans le cœur des amateurs de beau chant, et les témoignages enregistrés continueront à entretenir son souvenir. Ceux qui sont disponibles, en occasion le plus souvent, sont peu nombreux ou fragmentaires, mais les sources doivent permettre certaines résurrections, attestant la vitalité du chant français de ces années d’or (*).

Un hommage extensif paraîtra demain.

(*) Sur Youtube, signalons deux intégrales disponibles (La Juive, et Don Carlos) et des extraits nombreux.

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Suzanne Sarroca © DR

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