Théâtre de La Monnaie, la chance sourit aux audacieux !

« Heureux et fier ! », c’est ainsi que Peter de Caluwé a décrit les sentiments qu’éprouvait le directeur du Théâtre Royal de la Monnaie lorsqu’il a appris que l’ensemble de la presse française pour la musique, la danse et le théâtre, par la voix de son Syndicat de la Critique, avait décerné à son illustre maison son prix annuel des meilleures productions et interprétations de la saison 2012-2013. Ce prix, obtenu pour la troisième fois, récompense de longs efforts faits par la Monnaie depuis les années 80 et l’ère Mortier envers la presse internationale et la presse française en particulier. « C’est une marque de reconnaissance importante pour notre maison, particulièrement pour une saison qui avait pris pour thème central un sujet sensible et difficile : notre intimité, nos secrets et nos faiblesses. Ce prix des instances culturelles françaises remis à une institution étrangère est un soutien bienvenu et précieux pour notre politique artistique » a ajouté le directeur comblé. Après un prix pour Elektra en 2010 et un autre pour Parsifal en 2011, c’est l’ensemble de la programmation de la saison qui est récompensé cette fois-ci. Nul doute que l’audace dont fait preuve avec une belle constance la prestigieuse maison bruxelloise, en particulier dans le choix de ses metteurs en scène, a contribué pour beaucoup au jugement de nos confères d’Outre-Quiévrain. [Claude Jottrand]