Alors qu’il présente actuellement une exposition consacrée à Siegfried Wagner (voir notre brève), le musée LGBT de Berlin accompagne cette manifestation de diverses conférences liées à l’opéra. Le 4 mai, c’est le metteur en scène australien Barrie Kosky qui, s’auto-qualifiant de « kangourou juif et gay », évoquait la nouvelle production des Maîtres chanteurs de Nuremberg qu’il signe au festival de Bayreuth. Jeudi prochain, « homophobie et opéra » permettra d’aborder ce que d’aucuns appellent, cum grano salis, le « complot gay » dans le monde lyrique*. Depuis l’affaire Tamar Iveri, le débat se poursuit dans la presse germanique. Pourquoi le Frankfurter Allgemeine Zeitung a-t-il refusé de parler de l’exposition Siegfried Wagner ? Pourquoi certains critiques allemands s’en sont-ils pris à l’Edward II d’Andrea Lorenzo Scartazzini ? Pourquoi un chef-star comme Christian Thielemann ne peut-il évoquer son orientation sexuelle lors de ses interviews ? Faire son coming-out peut-il encore nuire à la carrière d’un artiste classique ?
« Le complot gay à l’opéra, ou l’homophobie sur la scène lyrique internationale », débat animé par Kevin Clarke, avec la participation de Manuel Brug (Die Welt), et de Christine Lembke-Matwey (Die Zeit), Schwules Museum, Berlin, le 25 mai à 18h30.