Accompagné par son équipe, Maximilien Hondemarck, dont on lira avec intérêt l’entretien publié simultanément, a présenté la saison prochaine, 42e édition, de l’incontournable Festival international d’opéra baroque, dont il assume dorénavant la pleine responsabilité. Si les fidèles y retrouveront leurs marques (quatre WE, dont les concerts de prestige s’articulent entre la Basilique et la cour des Hospices) avec de grands noms de la musique baroque, c’est un souffle d’air frais et une nouvelle dynamique que l’on perçoit. Le Festival s’ouvre à d’autres lieux, patrimoniaux : trois chapelles propres à favoriser l’intimité des artistes avec le public. La découverte de Beaune, avec déambulations musicales ne manquera pas d’intéresser les abondants touristes, mélomanes ou non. La renaissance de la pratique amateur se traduira par la participation des choristes du stage à un surprenant Messie, sans chef, avec cinquante musiciens et Benjamin Alard à la tribune du grand-orgue. Enfin, retour aux sources du Festival avec l’élargissement de son répertoire à Dufay (Ensemble Irini) et au Moyen-Âge (Contre le temps). Sans oublier les rencontres avec les artistes, le récital de Marie Lys… On ne peut tout énumérer.
La thématique propre à chacun des week-ends est maintenue. Le premier, centré sur le Grand Siècle nous vaudra d’assister aux noces de Louis XIV (V. Dumestre) et à Proserpine (Chr. Rousset). Scarlatti sera à l’honneur au second (Il primo omicido, par Th. Noally ; puis le Stabat mater, La Palatine). C’est Rameau qui gouvernera le troisième (Pygmalion, par O. Fortin ; Dardanus, E. Resche Caserta), avec la Passion selon St. Jean, dirigée et chantée par R. Van Mechelen. Haendel, dont on aura écouté auparavant La Resurrezione et le Dixit Dominus (Th. Noally) occupera le quatrième week-end, avec Le Messie, puis Agrippina (S. Fuget).
Cette présentation intervenait dans la salle des Pôvres de l’Hostel-Dieu de Beaune, une première bienvenue. Elle était suivie d’un bref concert de La Pataline. Rémy Bres-Feuillet y a fait entendre quatre superbes pages d’opéras d’Alessandro Scarlatti, entre lesquelles s’inséraient un concerto de Corelli et une sonate pour clavecin du premier. Nous retrouverons avec plaisir ces interprètes, dorénavant en résidence à Beaune, le 11 juillet pour le Stabat mater, mentionné plus haut.
Du bonheur en partage nous est promis.