Avec la production de Jean-Sébastien Bach, il y aurait de quoi célébrer un nouveau anniversaire chaque jour, ce qui s’explique bien sûr en grande partie par son travail de Cantor de Saint-Thomas et Saint-Nicolas à Leipzig, pour lequel il doit réaliser messes et cantates pour les nombreux offices.
Si 2024 a ainsi marqué le tricentenaire de la Passion selon Saint-Jean dans sa première version, ce 30 mars marque celui de la deuxième version de cette oeuvre monumentale écrite pour le Vendredi saint. Cette version modifie la précédente par le remplacement du choeur d’introduction par un nouveau tiré d’un choral de Sebald Heyden écrit deux siècles plus tôt, choeur que Wagner désignera comme « thaumaturge de la musique ». C’est le changement le plus marquant de la partition, mais s’y ajoutent quelques nouveaux airs et un choral qui prennent la place d’autres, et l’insertion d’un autre, Himmelreich, reisse.