A l’issue d’un conseil d’administration, le nouveau maire de Rome, Roberto Gualtieri et le ministre italien de la Culture, Dario Franceschini, se sont mis d’accord sur le nom du nouveau surintendant de l’institution lyrique romaine, après le départ de Carlo Fuortes pour la direction de la RAI. Il s’agit de Francesco Giambrone, 64 ans, actuel surintendant du Teatro Massimo de Palerme. Ce médecin du sport et cardiologue de formation a souvent collaboré avec divers journaux et magazines italiens en tant que critique musical, avant de devenir, en 1995, adjoint au maire de Palerme chargé des Affaires culturelles puis de prendre la tête du grand opéra palermitain en 2000. Il reviendra au Teatro Massimo pour deux autres mandats après 2013, jusqu’à aujourd’hui. Dans l’intervalle, il a également dirigé le Maggio musicale fiorentino (2006 – 2010) et présidé le Conservatoire Vincenzo Bellini de Palerme (2007 – 2013). Il a également occupé plusieurs fonctions consultatives mais aussi associatives dans le domaine du spectacle vivant, par exemple en présidant pendant plus de dix ans une association militant pour la réouverture de théâtres ayant fermé leurs portes en Italie. Il est l’auteur de plusieurs publications sur l’opéra, la danse — à laquelle il est particulièrement attentif — et le théâtre. Il a régulièrement enseigné à l’Université, à Milan ou à Palerme.
Réagissant à sa désignation, Francesco Giambrone a rendu hommage à son prédécesseur et aux équipes de sa future maison, ajoutant : « S’ouvre à présent une phase d’écoute et de dialogue indispensable pour construire un projet partagé pour les prochaines années, (…) avec l’objectif de réaliser [ndr: avec le théâtre et la ville de Rome] un modèle de théâtre toujours plus attentif à la qualité des offres culturelles et ouvert aux exigences de la communauté ». Le nouveau surintendant ne peut en effet ignorer que si son prédécesseur a réussi à redresser l’institution romaine réellement menacée d’effondrement complet il y a quelques années, cela n’a pas été sans vifs remous sociaux ni sans sacrifices. De quoi commencer prudemment son mandat le 1er janvier prochain. Tous nos voeux de pleine réussite l’accompagnent !