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Chers lecteurs, vous rêvez depuis toujours d’assister à une représentation d’opéra aux Arènes de Vérone, mais votre budget ne vous le permet pas ? Le Festival fait un pas en votre direction : si vous avez les moyens de vous offrir le voyage à Vérone, il vous suffit d’être centenaire et vous aurez droit à votre place gratuite ! Les Arènes ont en effet trouvé une façon originale de lutter contre le jeunisme ambiant cet été, pour fêter les cent printemps du festival : le 23 juin dernier, notre compatriote Joseph Caprari, né à Nice le 18 mars 1913, a ainsi été le premier à pouvoir voir Aida sans bourse délier. Et encore, ce n’était que l’Aida futuriste de La Fura dels Baus (voir compte rendu), car dès le mois prochain, on va ressusciter la production centenaire donnée in loco le 10 août 1913, remontée par Gianfranco de Bosio, avec une distribution entièrement différente (Fiorenza Cedolins, Marco Berti, Violeta Urmana). Comparé à une opération de ce genre, l’opéra de Paris paraît finalement bien modéré dans sa démarche, puisqu’il se contente de recycler des productions des années 1970 comme Les Noces de Figaro de Strehler ou La Cenerentola de Ponnelle… [Laurent Bury]