Véronique Gens, la patience récompensée à l’Opéra de Paris

La saison dernière, on s’était ému de voir Véronique Gens confinée au rôle quasi-muet d’Hécube dans Les Troyens à Paris. Apparemment, Dmitri Tcherniakov avait voulu une interprète de grande taille pour ce rôle mineur mais dont la présence était considérabement renforcée dans sa mise en scène : condamnée à la figuration intelligente, la soprano française s’était donc résignée à chanter très peu, et uniquement dans des ensembles. Cette année, sa patience est enfin récompensée, puisqu’elle fera bientôt une autre prise de rôle sur la scène de l’Opéra Bastille : Giulietta dans la reprise des Contes d’Hoffmann montés par Robert Carsen, qui permettra de l’admirer en vamp blonde susurrant la célèbre Barcarolle en duo avec le Nicklausse de Gaëlle Arquez. Rien d’autre en vue pour le moment à l’Opéra de Paris, mais en avril Versailles nous la présentera en magicienne Circé dans Scylla et Glaucus de Jean-Marie Leclair sous la direction de Nicholas McGegan, spectacle « historiquement informé » qui sera d’abord  présenté à San Francisco. Et si la rumeur dit vrai, Véronique Gens devrait interpréter cet été un grand rôle mozartien, dans une production signée… Dmitri Tcherniakov.