Wiesbaden : la scène allemande qui monte

L’annonce de la nouvelle saison du Staatstheater de Wiesbaden met un coup de projecteur sur cette maison. Pour une ville de quelques 270 000 habitants, l’Opéra affichera la saison prochaine un cycle du Ring avec rien de moins qu’Andreas Schager, Klaus Florian Vogt et Michael Volle ou une nouvelle Turandot avec rien de moins que le couple Netrebko/ Eyvazvoz. Des distributions qui n’ont rien à envier aux théâtres prestigieux outre-Rhin. Surtout, on admire la programmation équilibrée d’une maison de répertoire qui aligne piliers du répertoire et incartades vers des répertoire plus rares, y compris contemporain. Wiesbaden vient par exemple de finir les représentations de Oryx & Crake de Søren Nils Eichberg et affiche encore deux Janacek (L’Affaire Makropoulos et De la maison des morts) cette saison. Dans le concert un brin décevants des annonces de saisons à Berlin ou à Munich, il n’y a qu’un pas, qu’on serait tenté de franchir, pour affirmer que le dynamisme allemand s’est réfugié dans les maisons de ville moyenne.