Wozzeck par Olivier Py et Tassis Christoyannis pour les 80 ans de l’Opéra national de Grèce

Cette saison à Athènes, l’offre lyrique est alléchante. En octobre, il y a eu La Somnambule dans la production de Marco Arturo Marelli (vue à Bastille en 2010), dirigée par notre compatriote Philippe Auguin, avec Christina Poulitsi, Reine de la nuit à l’Opéra Comique en 2017. En décembre, il y aura un Don Carlo avec Barbara Frittoli, Marcelo Puente, Ekaterina Gubanova et Alexander Vinogradov, dans la mise en scène de Nicholas Hytner déjà présentée à Londres et à New York. Ensuite, c’est Anita Rachvelishvili qui chantera sa première Charlotte aux côtés de Massimo Giordano dans un Werther programmé en mai, dans la production bien connue de Benoît Jacquot. Sans parler de la Tosca de juillet où brillera Anna Pirozzi. Mais en janvier 2020, l’Opéra national de Grèce proposera un spectacle tout neuf : Wozzeck monté par Olivier Py, avec Tassis Christoyannis faisant ses débuts dans le rôle-titre ainsi qu’il nous l’annonçait récemment en interview. Tous ces grands noms fêteront les 80 ans de l’Opéra national de Grèce. Bien sûr, le bâtiment dans lequel est abritée cette institution est tout récent : il a été achevé en 2016, sur les plans de Renzo Piano, et a succédé au Megaron inauguré en 1991, qui remplaçait lui-même le Théâtre national ouvert en 1901. Mais l’institution proprement dite a été fondée en 1939, et la première représentation fut, curieusement peut-être, consacrée à La Chauve-Souris. Le chef-d’œuvre de Johann Strauss fils sera d’ailleurs repris durant la saison 2019-2020, en plus des grands titres du répertoire et de plusieurs créations mondiales, suite à des commandes passées à plusieurs compositeurs grecs, sans oublier les opéras contemporains et comédies musicales présentés dans la petite salle « alternative ». Cela dit, la saison 2020-2021 s’annonce elle aussi festive, puisque c’est alors le pays tout entier qui fêtera ses deux cents ans d’existence.