Forum Opéra

Fauré & Wagner

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
2 mai 2012
Siegfried et ses doux voisins

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Fauré / Wagner

Karine Deshayes
Mezzo-soprano

Gabriel Fauré
Pelléas et Mélisande
I. Prélude – Quasi Adagio
II. Andantino quasi allegretto
III. Sicilienne : allegretto molto moderato
Chanson de Mélisande (Acte III, scène 1)
IV. Molto Adagio

Soir
Les Roses d’Ispahan
Clair de lune
Le Parfum impérissable
Mandoline
Lamento
Elégie op. 24

Richard Wagner
Siegfried Idyll

Orchestre de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie

Direction musicale
Oswald Sallaberger

François Salque : violoncelle

Commentaire musicologique : Nicolas Southon

Enregistré du 18 au 22 juillet 2011 à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie
Prise de son : Franck Jaffrès et Alban Moraud

1 CD Zig Zag Territoires (ZZT300) / Outhere (LC10894)

 

A première vue la cohérence de ce programme n’apparaît pas : pourquoi rassembler dans un même disque Pelléas, quelques mélodies et la Siegfried Idyll ? Pourquoi raccrocher un quart d’heure de Wagner aux quarante minutes de Fauré qui précèdent ? Pourquoi compléter Pelléas par un choix hétéroclite de mélodies ? Ne pouvait-on pas s’épargner l’Elégie ?

L’impression est trompeuse : voilà tout simplement un parcours bien mené à travers un Fauré dont on peut, quand bien même on connaîtrait chaque pièce individuellement, saisir ici la diversité et la cohérence. Diversité d’abord, entre le Fauré fidèle à l’orthodoxie harmonique allemande des premières pièces de Pelléas, le Fauré des méandres modulants et incertains (Les Roses d’Ispahan, Le Parfum Impérissable, Lamento), le Fauré de la ligne imperturbablement claire (Mandoline, Elégie), et celui qui invente une harmonie française art nouveau (la Sicilienne, Clair de lune). Le panorama de cette grande diversité de styles est ici complet, unifié par l’impression constante de s’envelopper dans un registre d’expression rare en musique, quasi proustien : la délicatesse en toute chose.

C’est la délicatesse qui unit le cheminement fauréen à sa conclusion wagnérienne. Wagner tisse, dans la Siegfried Idyll un réseau sonore léger comme du tulle, et pourtant incroyablement varié. Oswald Sallaberger, dont il faut saluer l’élégance, sait parfaitement s’accommoder de cette toile fine, où l’on croit partout voir passer le jour frais d’une matinée d’été, et sur laquelle dansent quelques passementeries colorées sans que jamais ni la matière ni la couleur n’opacifient cette trame. Notons tout particulièrement son travail sur les cordes, si nettes qu’on croît percevoir chacune d’elle distinctement.

L’impression que procure Karine Deshayes est tout aussi favorable. Nous avions été, il y a un peu plus de deux ans, frappé par la distinction de son phrasé dans une production (Andromaque, TCE, Hervé Niquet) où la grâce et l’élégance étaient aussi prioritaires que dans une session de rock indus. La récompense qu’elle a reçue aux Victoires nous a paru pleinement justifiée : Karine Deshayes est en passe de devenir, si elle ne l’est pas déjà, une grande mezzo française. Sa diction est impeccable : consonnes doubles et liaisons, d’habitude trop souvent oubliées, sonnent avec naturel. Le texte est constamment intelligible, les vers avancent autant par leur dynamique propre que par celle de la mélodie. Tout au plus peut-on regretter que la subtilité de l’interprétation n’aboutisse à un résultat un peu trop monochrome : n’aurait-on pas pu souligner un rien davantage les contrastes entre les mélodies…

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
3760009293007_600

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Fauré / Wagner

Karine Deshayes
Mezzo-soprano

Gabriel Fauré
Pelléas et Mélisande
I. Prélude – Quasi Adagio
II. Andantino quasi allegretto
III. Sicilienne : allegretto molto moderato
Chanson de Mélisande (Acte III, scène 1)
IV. Molto Adagio

Soir
Les Roses d’Ispahan
Clair de lune
Le Parfum impérissable
Mandoline
Lamento
Elégie op. 24

Richard Wagner
Siegfried Idyll

Orchestre de l’Opéra de Rouen Haute-Normandie

Direction musicale
Oswald Sallaberger

François Salque : violoncelle

Commentaire musicologique : Nicolas Southon

Enregistré du 18 au 22 juillet 2011 à l’Opéra de Rouen Haute-Normandie
Prise de son : Franck Jaffrès et Alban Moraud

1 CD Zig Zag Territoires (ZZT300) / Outhere (LC10894)

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Joyau des hospices vénitiens
Bruno DE SÁ, David HANSEN, Jakub Józef ORLIŃSKI
CD