Forum Opéra

Daemons and Angels

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
26 mai 2011
Le CD de la maturité ?

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Daemons and Angels
Airs d’opéras
Carlo Colombara, basse
Giuseppe Verdi : Gli arredi festivi… Sperate o figli (Nabbuco, 1842)
Giuseppe Verdi : O chi piange ? (Nabbuco, 1842)
Giuseppe Verdi : A te l’estremo addio… Il lacerato spirito (Simon Boccanegra, 1857)
Giuseppe Verdi: Mentre gonfiarsi l’anima (Attila, 1843)
Giuseppe Verdi: Credo in un Dio crudel (Otello, 1846)
Jacques Fromental Halevy : Si la rigueur et la vengeance (La juive, 1835)
Charles Gounod : Le veau d’or est toujours debout (Faust, 1859)
Georges Bizet : Votre toast, je peux vous le rendre (Carmen, 1875)
Modeste Moussorgski: Prologue (Boris Godounov, 1863)
Modeste Moussorgski : Monologue (Boris Godounov, version Rimski-Korsakov, 1896)
Modeste Moussorgski : Mort de Boris (Boris Godounov, version Rimski-Korsakov,1896)
Avec Mariana Pentcheva
Sofia Metropolitan Golden Voices
Bulgarian National Symphony Orchestra
Direction musicale, Vladimir Ghiaurov
1 CD Kicco Music – 55’34

 

Voilà près de 20 ans que Carlo Colombara joue les premiers rôles de basses sur les plus importantes scènes du monde sans jamais être vraiment devenu une star connue du grand public.

 

Sa discographie commence pourtant à être imposante, notamment du côté des intégrales1. En 2004, la firme bolognaise Bongiovanni avait offert à son concitoyen un album « carte de visite » consacré majoritairement à Verdi 2. Sept ans plus tard, c’est le discret label Kicco Music qui sort un CD présentant onze extraits en trois langues. Du classique verdien (Nabucco, Attila, Fiesco) côtoie un surprenant Iago ; du grand répertoire français (le cardinal Brogni, Mephisto et Escamillo) est proposé avant trois extraits de Boris pour finir.

 

On pourrait donc penser qu’il ne s’agit que d’un CD de plus, avec une programmation bien classique pour un chanteur de bonne routine, dont les dernières productions discographiques n’avaient pas vraiment convaincu. On se tromperait en partie. A côté de quelques excellentes surprises, cette petite heure de musique réserve de beaux moments et donne l’occasion de faire le point sur la carrière et l’art d’un chanteur digne d’intérêt, interviewé très récemment par Forumopera.com3.

 

Dans son répertoire habituel, la basse italienne exploite les belles qualités de son timbre. Par la longueur de sa voix, Colombara maîtrise la phrase verdienne, ce qui n’est pas rien et il sait, ici et là, alléger et nuancer. Certes, on peut préférer un Attila plus insolent et un timbre plus clair, mieux projeté, dans la lignée d’un Ramey. Mais, en Zaccaria ou en Fiesco, il est sans doute le meilleur du circuit actuel. On se demande alors ce qui a traversé l’esprit des concepteurs du programme qui sont allés chercher le « credo » de Iago, enregistré on ne sait où : hall de gare ? entrée d’immeuble ? En tout cas, cela résonne épouvantablement…. Les notes y sont, mais appesanties par un timbre qui n’est en aucun cas celui d’un baryton verdien, Colombara ne fait même pas peur. C’est long, lent et lourd. Le répertoire français lui convient mieux même si la diction est parfois peu claire. Son Escamillo, rôle dans lequel il a débuté il y a deux ans à Rome, est tout à fait en place.

 

Le meilleur reste les extraits de Boris Godounov qui conviennent particulièrement bien à la vocalité de la basse qui y est saisissant. A seulement 46 ans, cela ouvre de belles perspectives.

 

Vladimir Ghiaurov dirige très honorablement l’orchestre symphonique national de Bulgarie et les partenaires qui donnent la réplique à Colombara, comme Mariana Pentcheva. Fils du grand Nicolai Ghiaurov, Vladimir développe sa carrière depuis plus de trente ans pour l’essentiel dans son pays. On imagine qu’il a dû être bercé par les airs qu’il dirige aujourd’hui dans ce CD. Le clin d’œil est plaisant.

 

 

Jean-Philippe Thiellay

 

 

1 voir le site de l’artiste www.carlocolombara.com

2 Lire la critique de ce CD

3 Lire l’interview de Carlo Colombara

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
0001170471_350

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Daemons and Angels
Airs d’opéras
Carlo Colombara, basse
Giuseppe Verdi : Gli arredi festivi… Sperate o figli (Nabbuco, 1842)
Giuseppe Verdi : O chi piange ? (Nabbuco, 1842)
Giuseppe Verdi : A te l’estremo addio… Il lacerato spirito (Simon Boccanegra, 1857)
Giuseppe Verdi: Mentre gonfiarsi l’anima (Attila, 1843)
Giuseppe Verdi: Credo in un Dio crudel (Otello, 1846)
Jacques Fromental Halevy : Si la rigueur et la vengeance (La juive, 1835)
Charles Gounod : Le veau d’or est toujours debout (Faust, 1859)
Georges Bizet : Votre toast, je peux vous le rendre (Carmen, 1875)
Modeste Moussorgski: Prologue (Boris Godounov, 1863)
Modeste Moussorgski : Monologue (Boris Godounov, version Rimski-Korsakov, 1896)
Modeste Moussorgski : Mort de Boris (Boris Godounov, version Rimski-Korsakov,1896)
Avec Mariana Pentcheva
Sofia Metropolitan Golden Voices
Bulgarian National Symphony Orchestra
Direction musicale, Vladimir Ghiaurov
1 CD Kicco Music – 55’34

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Quand Versailles nous est prématurément conté
Livre