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Michel Caron

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CD
1 juillet 2016
Tenorus Operetticus

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Alessandro Scarlatti

« Bella gloria d’un gran re » (Il Mitridate Eupatore)

André Danican Philidor

« Eh bien, faquin, jusqu’à demain » (Le Soldat magicien)

« Ah ma femme, je t’en prie », « Cet air interdit » (Blaise le savetier)

Louis-Ferdinand Hérold

« Sur les pas des jeunes fillettes » (Le Muletier)

Claude Debussy

« C’est le dernier soir » (Pelléas et Mélisande)

Darius Milhaud

« Mon frère » (Le Retour de l’Enfant prodigue)

Albert Roussel

« O toi qui mets au monde », « Je n’ai jamais connu ma mère » (Le Testament de la tante Caroline)

Jacques Offenbach

« Ah c’est ainsi ? » (Orphée aux enfers)

« C’est moi qui suis le petit clerc » (La Chanson de Fortunio)

« Je suis Barbe-Bleu, ô gué », « Madame, ah Madame » (Barbe-Bleue)

« Le conquérant dit à la jeune Indienne », « On me proposait d’être infâme » (La Périchole)

Johann Strauss fils

« Longtemps j’ai parcouru le monde » (Le Baron tzigane)

« Voyez mon élégance », « Viens, mon amour » (Une nuit à Venise)

Charles Lecocq

« Malgré vous, partout », « Il n’est pas de bonheur » (Les Cent Vierges)

Carl Zeller

« Dans le Tyrol il est des fleurs » (L’Oiseleur)

Louis Ganne

« Arrête un instant », « C’est bien l’amour » (Rhodope)

Emmerich Kalman

« Dans le soir tout bleu », « Ma fleur de lotus », « C’est toi, oui toi » (La Bayadère)

Schubert

« Sérénade »

Lina Dachary, Denise Duval, Irène Gromova, Annick Simon, sopranos

Maria Murano, mezzo-soprano

Orchestres dirigés par Robert Benedetti, Pierre Capdevielle, Marcel Cariven, Pierre Dervaux, Raymond Chevreux, Jean Doussard, Darius Milhaud, Adolphe Sibert et Wal-Berg.

1 CD Malibran AMR 113

Il fut un temps où les grenouilles ne voulaient pas se faire aussi grosses que les bœufs, et où les chanteurs acceptaient leur voix telle qu’elle était, sans tenter d’aborder des rôles ou un répertoire pour lesquels elle n’était pas faite. Cette sagesse permit à Michel Caron (1929-2001) de mener dans les années 1960 et 1970 une belle carrière consacrée à l’opérette en ce qui était jadis ses temples (le Théâtre de Paris, le Châtelet), mais aussi en province et à l’étranger, à la radio ou à la télévision. A une allure fringante et à une belle aisance en scène, le ténor unissait des qualités essentielles de voix et de diction.

Le disque que propose Malibran puise largement dans le legs de Michel Caron dans ce domaine de l’opérette, avec dix-sept plages sur vingt-sept. Offenbach bien sûr, avec des titres canoniques comme Orphée ou Périchole, mais aussi des titres moins fréquentés comme Barbe-Bleue ou La Chanson de Fortunio. Seul hic : les adaptations orchestrales parfois infligées au compositeur, à une époque où le scrupule musicologique n’était pas de mise pour ces partitions (avec flûte et batterie, Barbe-Bleue prend ainsi des allures de variétoche seventies). Lecocq avec Les Cent Vierges, et sa célèbre valse, ou Louis Ganne avec la coquine et rarissime Rhodope (1910) qu’il semble urgent de redécouvrir. L’opérette germanique est également présente, avec Une Nuit à Venise et Le Baron tzigane de Strauss. Evidemment, c’est en version française que ces airs sont ici chantés, tout comme ceux de la plus exotique Bayadère de Kalman (1921), ou l’extrait du L’Oiseleur de Zeller (1891), dans lequel on aura la surprise de reconnaître le « Schenkt man sich rosen im Tyrol », susurré de manière inimitable par Elisabeth Schwarzkopf dans son fameux disque Operetta Arias.

La sagesse avec laquelle Michel Caron mena sa barque inspire quand même quelques regrets, car cette voix, avec ses qualités réelles, aurait sans doute pu être davantage mise au service d’un répertoire qui a grand besoin d’interprètes de cette trempe pour revivre : l’opéra-comique français de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Cette insolence de l’aigu, cette énergie inépuisable sont précisément ce qui manque parfois aux chanteurs de bonne volonté que l’on charge aujourd’hui de résurrections méritoires. Mieux vaut peut-être oublier la toute première plage du disque, ou du moins la considérer comme un document historique : si l’on peut comprendre que, dans les années 1960, on se soit tourné vers des ténors à la voix légère et agile pour interpréter les acrobaties d’un certain répertoire baroque, Michel Caron semble s’étrangler dans l’extrême aigu de l’air très virtuose de Pelopida dans Mitridate Eupatore de Scarlatti (1707), œuvre reconstituée dans les années 1950 et donnée en octobre 1967 par l’Orchestre de chambre de l’ORTF avec notamment Janine Micheau en Laodice, rôle qu’avaient chanté Victoria de Los Angeles en 1956 et Joan Sutherland en 1957. Michel Caron excelle en revanche dans l’opéra-comique de Philidor, où la vigueur de ses accents fait merveille. L’extrait du Muletier d’Hérold (1823) est presque une révélation : « Sur les pas des jeunes fillettes » vaut bien les airs brillants du Postillon de Longjumeau ou même de La Dame blanche. Dans un tout autre genre, le ténor est un peu moins convaincant en Pelléas, curieusement tendu dans ce quatrième acte qui, certes exigeant dans l’aigu, n’en est pas moins régulièrement interprété par des barytons. Question de couleurs, sans doute, de style aussi : Michel Caron est ici un peu trop galant, face à une Denise Duval parfaite, d’une sobriété qui met encore en relief la relative inadéquation de son partenaire.

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Alessandro Scarlatti

« Bella gloria d’un gran re » (Il Mitridate Eupatore)

André Danican Philidor

« Eh bien, faquin, jusqu’à demain » (Le Soldat magicien)

« Ah ma femme, je t’en prie », « Cet air interdit » (Blaise le savetier)

Louis-Ferdinand Hérold

« Sur les pas des jeunes fillettes » (Le Muletier)

Claude Debussy

« C’est le dernier soir » (Pelléas et Mélisande)

Darius Milhaud

« Mon frère » (Le Retour de l’Enfant prodigue)

Albert Roussel

« O toi qui mets au monde », « Je n’ai jamais connu ma mère » (Le Testament de la tante Caroline)

Jacques Offenbach

« Ah c’est ainsi ? » (Orphée aux enfers)

« C’est moi qui suis le petit clerc » (La Chanson de Fortunio)

« Je suis Barbe-Bleu, ô gué », « Madame, ah Madame » (Barbe-Bleue)

« Le conquérant dit à la jeune Indienne », « On me proposait d’être infâme » (La Périchole)

Johann Strauss fils

« Longtemps j’ai parcouru le monde » (Le Baron tzigane)

« Voyez mon élégance », « Viens, mon amour » (Une nuit à Venise)

Charles Lecocq

« Malgré vous, partout », « Il n’est pas de bonheur » (Les Cent Vierges)

Carl Zeller

« Dans le Tyrol il est des fleurs » (L’Oiseleur)

Louis Ganne

« Arrête un instant », « C’est bien l’amour » (Rhodope)

Emmerich Kalman

« Dans le soir tout bleu », « Ma fleur de lotus », « C’est toi, oui toi » (La Bayadère)

Schubert

« Sérénade »

Lina Dachary, Denise Duval, Irène Gromova, Annick Simon, sopranos

Maria Murano, mezzo-soprano

Orchestres dirigés par Robert Benedetti, Pierre Capdevielle, Marcel Cariven, Pierre Dervaux, Raymond Chevreux, Jean Doussard, Darius Milhaud, Adolphe Sibert et Wal-Berg.

1 CD Malibran AMR 113

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