Forum Opéra

I Pagliacci

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
7 septembre 2011
Quand originalité rime à peine avec exotisme

Note ForumOpera.com

2

Infos sur l’œuvre

Détails

Ruggero Leoncavallo (1857-1919)
Paillasse – Pagliacci
Canio : Tony Poncet
Nedda : Géori Boué
Tonio : Adrien Legros
Beppe : Pierre Gianotti
Silvio : Henri Gui
Direction musicale : Jésus Etcheverry
1 CD MALIBRAN – CDRG 198, 76’59

 

Le label Malibran poursuit la mise en valeur de son catalogue avec un incontournable du répertoire vériste italien: Paillasse Pagliacci, sous la direction de Jésus Etcheverry. Cet enregistrement studio offre en effet une même sélection bilingue française-italienne d’extraits de l’opéra en deux actes de Ruggero Leoncavallo.

Depuis sa création à Rome en 1892, Pagliacci (à l’origine Il Pagliaccio, puis I Pagliacci) connaît un succès jamais démenti et totalise un nombre record de représentations en Italie, l’œuvre étant traditionnellement couplée avec Cavalleria rusticana. Cheval de bataille des ténors demi-caractère, le rôle de Canio exige un solide instinct de comédien, capable de passer de la réalité du drame à la fiction, au travers d’un large éventail d’émotions.

Le ténor Tony Poncet relève ce défi en campant un Canio insolent à souhait, l’un des meilleurs Paillasse de sa génération, pourtant la concurrence est rude. Véhémence déconcertante, franchise de l’émission, en dépit de quelques faiblesses rythmiques : il est indéniable que le rôle est parfaitement rôdé.

Sa Nedda est Géori Boué, irradiant son chant au travers du prisme d’un phrasé souverain assorti d’une large palette de couleurs. Dans ce répertoire vériste, si l’on excepte quelques duretés dans les passages forte, voici une Nedda plus vraie que nature, brûlante et profondément humaine.

Tonio est chanté par le baryton Adrien Legros, un autre vétéran de la scène lyrique. Sa caractérisation est fouillée, se jouant des difficultés du rôle avec un naturel intrépide. Cela dit, le studio ne rend pas pleinement justice au timbre qui paraît « sec », manquant étrangement d’harmoniques dans le haut medium.

Agréable surprise avec le Beppe vocalement plus sombre que d’ordinaire du ténor Pierre Gianotti, mais petit bémol avec le Silvio de Henri Gui à l’émission occasionnellement engorgée.

Si la direction de Jésus Etcheverry est soignée, elle manque, par endroits, de mordant, particulièrement dans les passages les plus dramatiques de la partition, là où dynamique et nuances pourraient en souligner davantage les paroxysmes. Passons sur la prononciation appliquée et souvent approximative de l’italien : elle ne gâche nullement le plaisir de cette truculente découverte du label Malibran.

Claude-Pascal PERNA

 

 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
198

Note ForumOpera.com

2

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Ruggero Leoncavallo (1857-1919)
Paillasse – Pagliacci
Canio : Tony Poncet
Nedda : Géori Boué
Tonio : Adrien Legros
Beppe : Pierre Gianotti
Silvio : Henri Gui
Direction musicale : Jésus Etcheverry
1 CD MALIBRAN – CDRG 198, 76’59

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Quand Versailles nous est prématurément conté
Livre