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Sibelius – Complete Songs

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CD
28 septembre 2015
C’est grave, très grave

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

CD 1

Serenad

5 Julsånger, op. 1

Arioso, op. 3

7 Laulut, op. 13

7 Laulut, op. 17

CD 2

Segelfahrt

Souda, souda, sinisorsa

2 Songs, op. 35

6 Laulut, op. 36

5 Laulut, op. 37

5 Laulut, op. 38

CD 3

­6 Lieder, op. 50

8 Laulut, op. 57

2 Songs from Shakespeare’s Twelfth Night, op. 60

8 Laulut, op. 61

CD 4

6 Laulut, op. 72

6 Laulut, op. 86

­6 Laulut, op. 88

6 Laulut, op. 90

Narciss

Små flickorna

Sången om korsspindeln, op. 27 n° 4

Les Trois Soeurs aveugles (tire de Pelléas et Mélisande, op. 46)

Elisabeth Söderström, soprano

Tom Krause, baryton

Vladimir Ashkenazy, Irwin Gage, piano

Carlos Bodell, guitare

Enregistré au Kingsway Hall de Londres en décembre 1978 et novembre 1981

4 CD Decca 478 8609 – 55’22 + 53’47 + 68’00 + 56’54

Il fut un temps où Tom Krause (1934-2013) était un nom des plus familiers des mélomanes parisiens : sous le mandat de Rolf Liebermann, on put entendre le baryton-basse finlandais dans la plupart des rôles qu’il avait à son répertoire. Premier comte Almaviva des Noces de Figaro montées par Strehler en 1973, il revint dans ce rôle en 1992 à Bastille, où son ultime apparition remonte à 2001, avec un Parsifal dans lequel il avait déjà été Titurel en 1999.

C’est autour de lui que fut construite l’intégrale des mélodies de Sibélius que Decca réédite aujourd’hui. Des mélodies de son compatriote, Krause en enregistra tout au long de sa carrière, depuis ses débuts internationaux (avec le pianiste Pentti Koskimies pour Decca en 1963 et 1967) ou un peu plus tard (accompagné par Gustav Djupsjöbacka pour Finlandia en 1993). Et dans l’intégrale qu’il grava entre ces deux bornes temporelles – entre décembre 1978 et novembre 1981 à Londres –, le baryton se taillait la part du lion. En effet, si le nom de la soprano suédoise Elisabeth Söderström (1927-2009) figure en aussi grosses lettres sur le coffret, force est de préciser que sa participation fut infiniment plus limitée : deux mélodies seulement pour le premier CD, trois dans le deuxième, trois dans le troisième, et quatre dans le quatrième. 12 plages sur un total de 93, c’est vraiment très peu. L’artiste était dotée d’un timbre assez reconnaissable, pas forcément toujours très suave, mais plein de personnalité. Ces quelques irruptions d’une voix féminine viennent à point nommé pour éviter le risque de monotonie ; de nos jours, on a plutôt tendance à confier ce genre d’intégrale à plusieurs artisies. On notera cependant que chaque chanteur a d’ailleurs son pianiste : Elisabeth Söderström bénéficie du soutien de Vladimir Ashkenazy, avec qui elle enregistra les mélodies de Chopin et de Rachmaninov, mais aussi un superbe Luonnotar, tandis que Tom Krause a pour partenaire Irwin Gage, qui accompagna les plus grands. Le guitariste Carlos Bonell intervient, lui,  pour les deux mélodies sur des textes de Shakespeare.

Proposée dans l’ordre chronologique de publication, cette petite centaine de mélodies fut composée pour l’essentiel entre 1892 et 1917. Le premier disque ne laissera pas forcément une impression impérissable : on y entend des pièces datant du début des années 1890, soit avant les premières grandes œuvres symphoniques. Heureusement, tout s’arrange dès le deuxième disque, où commencent à apparaître des harmonies plus audacieuses, des accompagnements pianistiques plus originaux, en accord avec le climat symboliste de certains poèmes, comme « Theodora » (op. 35, n° 2). Hélas, Sibelius mit rarement en musique les textes de ce Bertel Gripenberg, qui lui inspira aussi Narciss en 1918,poète auquel il préférait Johan Ludvig Runeberg, source de plus d’un quart de ses mélodies.

Le suédois est ici la langue majoritaire, le finnois n’ayant droit qu’à cinq poèmes. Signalons la présence d’un recueil en allemand, les 6 Lieder, op. 50, d’une Thais en anglais, et à la tout fin du dernier disque, d’un titre en français, « Les Trois Sœurs aveugles », chanson que Maeterlinck laisse à l’interprète de Mélisande le choix de chanter à l’acte III, scène 2, lorsqu’elle se peigne à sa fenêtre (et à laquelle Debussy préféra « Mes longs cheveux descendent… ». Curieux choix, dès lors, que de confier ce texte à Tom Krause et non à une voix féminine… Et qu’on ne nous dise pas que c’est pour des raisons de tessiture qu’on a laissé presque tout au baryton : il ne manque pas de chanteuses qui se sont emparées de ce répertoire, de Birgit Nilsson à Karen Vourc’h en passant par Anne-Sofie von Otter. Tom Krause était un excellent interprète, le problème n’est pas là, mais cette domination d’une unique voix grave ne contribue guère à réveiller un ensemble dans lequel Sibelius, sans jamais démériter, ne se montre guère soucieux de bouleverser les codes de la mélodie de salon.

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Infos sur l’œuvre

Détails

CD 1

Serenad

5 Julsånger, op. 1

Arioso, op. 3

7 Laulut, op. 13

7 Laulut, op. 17

CD 2

Segelfahrt

Souda, souda, sinisorsa

2 Songs, op. 35

6 Laulut, op. 36

5 Laulut, op. 37

5 Laulut, op. 38

CD 3

­6 Lieder, op. 50

8 Laulut, op. 57

2 Songs from Shakespeare’s Twelfth Night, op. 60

8 Laulut, op. 61

CD 4

6 Laulut, op. 72

6 Laulut, op. 86

­6 Laulut, op. 88

6 Laulut, op. 90

Narciss

Små flickorna

Sången om korsspindeln, op. 27 n° 4

Les Trois Soeurs aveugles (tire de Pelléas et Mélisande, op. 46)

Elisabeth Söderström, soprano

Tom Krause, baryton

Vladimir Ashkenazy, Irwin Gage, piano

Carlos Bodell, guitare

Enregistré au Kingsway Hall de Londres en décembre 1978 et novembre 1981

4 CD Decca 478 8609 – 55’22 + 53’47 + 68’00 + 56’54

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