Forum Opéra

The Vanishing Bridegroom

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
8 mai 2015
Trois contes

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Opéra en trois actes, livret du compositeur

Créé au Theatre Royal, Glasgow, le 17 octobre 1990

Détails

Bride / Wife / Mother

Ailish Tynan

Daughter

Anna Stéphany

Lover / Friend / Preacher

Andrew Tortise

Bridegroom / Husband / Father

Owen Gilhooly

Doctor / Policeman / Stranger

Jonathan Lemalu

Guildhall School of Music and Drama

BBC Singers

BBC Symphony Orchestra

Direction musicale

Martyn Brabbins

Enregistré au au Barbican Concert Hall, Londres, le 19 janvier 2008

Pour être rarement prononcé à Paris, le nom de Judith Weir (née en 1954) n’en est pas moins bien connu en Grande-Bretagne, où cette compositrice a récemment été nommée « Master of the Queen’s music » (voir brève). Par ailleurs, même si la France l’ignore superbement, ses œuvres sont jouées dans bien des pays non-anglophones, Allemagne, Autriche, Suisse, Russie… D’origine écossaise, Judith Weir aime à puiser dans le folklore de sa région pour les livrets de ses opéras, au nombre de neuf, conçus entre 1984 et 2011. Créé à Glasgow en 1990, The Vanishing Bridegroom juxtapose trois contes populaires tirés d’une anthologie de contes collectés dans les Highlands au milieu du XIXe siècle. On s’y exprime néanmoins en anglais standard, seules les fées étant autorisées à s’exprimer en gaélique. Œuvre courte, baignant dans un climat fantastique, où les récits s’enchâssent les uns dans les autres, The Vanishing Bridegroom échappe à certains stéréotypes de l’opéra traditionnel et préserve le mystère entourant des personnages que l’on ne suit que brièvement. Seul lien entre les trois parties : « l’époux disparu » qui donne son titre à l’œuvre. Et s’il est permis de penser que la jeune mariée du premier acte devient la jeune mère du deuxième, cependant que le livret prévoit explicitement que l’enfant né dans ce deuxième acte devient l’héroïne du troisième, on ne saurait voir là l’élaboration d’un quelconque profil psychologique, la notion de « personnages » étant elle-même incongrue dans ce contexte. D’ailleurs, les différents rôles restent anonymes et se réduisent à leur fonction au sein de l’unité familiale ou du groupe social.

Pour ces trois contes, Judith Weir a composé une partition qu’elle rattache à certains modes musicaux populaires d’Ecosse, long psalms pour « L’Héritage », waulking songs pour « La Disparition », Scottish ballad pour « L’Inconnu ». A l’écoute, on croit entendre de lointains échos de Britten, avec une atmosphère inquiétante qui correspond bien au sujet traité, l’énigmatique disparition d’un homme capturé par les fées ou l’irruption dans un village d’un personnage diabolique. Rien d’agressif, rien de crispant pour les oreilles, mais rien de passéiste non plus dans la musique de Judith Weir. La dernière partie, la plus courte, est celle qui se rapproche le plus d’un découpage à l’ancienne, avec son duo d’amour entre la Fille et l’Inconnu, puis son monologue du Prédicateur, avec son final où l’envoyé du diable est vaincu par les forces célestes.

Avec des cordes très présentes, l’orchestration est assez légère et ne fait appel à aucun instrument hors du commun. A la tête du BBC Symphony Orchestra, Martyn Brabbins dirige ces trois contes sans jamais laisser retomber l’attention. Le chœur est régulièrement sollicité, et les très nombreux petits rôles sont tenus par des membres du chœur, ici les excellents BBC Singers. L’œuvre ne nécessite donc réellement que cinq solistes. On connaît bien le baryton-basse Jonathan Lemalu, notamment pour ses interprétations haendéliennes : il brille particulièrement dans le rôle satanique de l’Inconnu. Egalement remarquée dans Haendel, la jeune mezzo franco-britannique Anna Stéphany n’apparaît ici que pour un seul rôle, ce qu’on peut regretter en entendant les aigus assez déplaisants que nous inflige Ailish Tynan dans « L’Héritage ». Le baryton Owen Gilhooly prête une voix solide au Fiancé, puis au Mari, et le ténor Andrew Tortise, vu notamment en Peter Quint à Lyon, possède un timbre clair bien représentatif de l’école de chant anglais. Radio France nous permettra-t-elle un jour d’entendre la musique de Judith Weir dans le cadre de son festival Présences ? Ce ne serait pas une mauvaise idée.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
91dbmxrqol_sl1416_

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Opéra en trois actes, livret du compositeur

Créé au Theatre Royal, Glasgow, le 17 octobre 1990

Détails

Bride / Wife / Mother

Ailish Tynan

Daughter

Anna Stéphany

Lover / Friend / Preacher

Andrew Tortise

Bridegroom / Husband / Father

Owen Gilhooly

Doctor / Policeman / Stranger

Jonathan Lemalu

Guildhall School of Music and Drama

BBC Singers

BBC Symphony Orchestra

Direction musicale

Martyn Brabbins

Enregistré au au Barbican Concert Hall, Londres, le 19 janvier 2008

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Quand Versailles nous est prématurément conté
Livre