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Tragédiennes

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CD
14 novembre 2018
Pas un coffret : un écrin

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Tragédiennes 1

Jean-Baptiste Lully

Armide

Monologue d’Armide : « Enfin il est en ma puissance »

Ouverture

Air d’Armide : « Venez, venez, haine implacable »

Passacaille

André Campra

Le Carnaval de Venise

Air d’Isabelle : « Mes yeux, fermez-vous à jamais »

Jean-Philippe Rameau

Hippolyte et Aricie

Prélude à l’acte III

Air de Phèdre : « Cruelle mère des amours »

Chaconne

Castor et Pollux

Air de Télaïre : « Tristes apprêts »

Chaconne

Les Fêtes de Polymnie

Troisième entrée (La Féerie), Air d’Argélie : « Que ses regrets m’ont attendrie »

Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville

Isbé

Monologue d’Isbé : « Désirs toujours détruits »

Jean-Marie Leclair

Scylla et Glaucus

Ouverture

Récit et invocation de Circé : « Et toi, dont les embrasements… Noires divinités »

Premier air des démons

Air de Circé : « Brillante fille de Latone »

Deuxième air des démons

Pancrace Royer

Le Pouvoir de l’Amour

Air de Zélide : « L’objet qui règne dans mon âme »

Zaïde, reine de Grenade

Air de Zaïde : « Dieu des amants fidèles »

Christoph Willibald Gluck

Iphigénie en Aulide

Récitatif et invocation de Clytemnestre : « Dieux puissants que j’atteste… Jupiter lance la foudre »

Armide

Monologue d’Armide : « Enfin, il est en ma puissance »

Tragédiennes 2

Christoph Willibald Gluck

Alceste

Air d’Alceste : « Grands Dieux, soutenez mon courage… Ah ! divinités implacables »

Antonio Sacchini

Dardanus

Air d’Iphise : « Il me fuit… Quoi, rien ne peut émouvoir »

Air d’Iphise : « Cesse, cruel amour »

Niccolo Piccinni

Didon

Air de Didon : « Non, ce n’est plus pour moi »

Christoph Willibald Gluck

Orphée et Eurydice

Ballet des ombres heureuses

Air des furies

Antonio Sacchini

Œdipe à Colone

Air d’Antigone : « Dieux, ce n’est pas pour moi »

André Grétry

Andromaque

Air d’Hermione : « C’est le seul espoir qui me reste… Si fidèle au nœud qui l’engage »

Jean-Philippe Rameau

Les Paladins

Entrée très gaye de Troubadours

Air d’Argie : « Triste séjour »

Sarabande

Antonio Sacchini

Renaud

Air d’Armide : « Hélas ! vous le dirais-je ?… Ah ! que dis-tu ? »

Jean-Philippe Rameau

Les Paladins

Menuets I & II

Luigi Cherubini

Médée

Air de Néris : « Ah ! Nos peines seront communes »

Juan Crisostomo de Arriaga

Herminie

Récit et air d’Herminie : « Mais sur cette arène guerrière… Il n’est plus… Dieux cruels ! »

Hector Berlioz

Les Troyens

Récitatif et air de Cassandre : « Les Grecs ont disparu… Malheureux Roi »

Tragédiennes 3

Etienne-Nicolas Méhul

Ariodant

Mélodrame, récit et air d’Ina : « Quelle fureur barbare !… Mais, que dis-je ?… O des amants le plus fidèle »

Rodolphe Kreutzer

Astyanax

Récit et air d’Andromaque : « Ah, ces perfides grecs… Dieux, à qui recourir »

Antonio Salieri

Les Danaïdes

Ouverture

Christoph Willibald Gluck

Iphigénie en Tauride

Récit et air d’Iphigénie : « Non, cet affreux devoir… Je t’implore et je tremble »

François-Joseph Gossec

Thésée

Récit et air de Médée : « Ah ! faut-il me venger… Ma rivale triomphe »

Giacomo Meyerbeer

Le Prophète

Air de Fidès : « Ah, mon fils »

Auguste Mermet

Roland à Roncevaux

Récit et air d’Alde : « Prête à te fuir… Le soir pensive »

Hector Berlioz

Les Troyens

Entrée des constructeurs, Entrée des matelots, Entrée des laboureurs

Monologue et air de Didon : « Ah ! Je vais mourir… Adieu, fière cité »

Camille Saint-Saëns

Henry VIII

Récit et air de Catherine d’Aragon : « O cruel souvenir !… Je ne te reverrai jamais »

Jules Massenet

Hérodiade

Récit et air d’Hérodiade : « C’est Jean !… Ne me refuse pas »

Giuseppe Verdi

Don Carlos

Air d’Elisabeth de Valois : « Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde »

Véronique Gens, soprano

Les Talens Lyriques

Direction

Christophe Rousset

Enregistré à l’église Notre-Dame du Liban, Paris, les 11-15 juin 2005 (vol.1) ; à l’église Notre-Dame du Liban, Paris, les 10-14 mai 2008 et à la chapelle de l’école Saint Michel, Nantes, les 30-31 octobre et 1er novembre 2008 (vol.2) ; à l’Ircam, Paris, du 30 juin au 5 juillet 2011 (vol.3)

3 CD Erato – 70’05 + 67’26 + 67’49

Après leur parution en disques séparés, Erato réunit les trois volumes de « Tragédiennes » (enregistrés en 2005, 2008 et 2011) en un seul coffret, venant couronner plusieurs années de collaboration entre la soprano Véronique Gens et Les Talens Lyriques dirigés par Christophe Rousset.

L’ambition de ces albums était de réunir de grandes figures tragiques de l’opéra – en français exclusivement –, traversant pas moins de trois siècles de musique : de Lully à Saint-Saëns, en passant par Gluck, Grétry, Berlioz ou Verdi. Mais face à une telle somme d’airs, de personnages, de styles et d’époques, difficile d’émettre un avis sans tomber dans la généralité et l’approximation.

Il convient d’emblée de saluer les choix musicaux réalisés : les interprètes mêlent en effet très habilement des pages bien connues de l’art lyrique (l’Armide de Lully, l’Iphigénie de Gluck, la Didon de Berlioz) et des partitions plus inédites, choisies chez Royer, Kreutzer ou Mermet. Ce coffret vaut qu’on lui prête l’oreille ne serait-ce que pour découvrir quelques perles, telles que les extraits d’Ariodant de Méhul et du Thésée de Gossec. On reconnaît dans ces choix audacieux l’expertise du Palazzetto Bru Zane, grand dénicheur de trésors de la musique française.

Mais peut-on réellement espérer des interprètes qu’ils soient autant à leur aise dans le répertoire baroque que dans la musique Romantique ?

Les Talens Lyriques semblent prouver que oui. En écoutant l’intégralité du coffret, on est saisi par la plasticité et la malléabilité de l’orchestre. S’il ne surprend pas dans les pages baroques – où il fait preuve de sa rigueur habituelle –, il se révèle chez des Arriaga, Berlioz, et surtout dans le remarquable « Toi qui sus le néant » du Don Carlos de Verdi : cuivres splendides, cordes frémissantes, et superbes forte dans le plus pur esprit verdien.

Après l’avoir entendu dans le répertoire Romantique, où il multiplie les couleurs et les contrastes, on le trouve bien sage et effacé dans les premières plages du coffret ; il faut attendre le troisième volume pour qu’il laisse éclater l’ampleur de ses moyens – indiscutables dans une ouverture des Danaïdes de Salieri superlative.

La diversité des pièces choisies est en revanche plus problématique concernant Véronique Gens. Si elle fait preuve d’un art de la diction et de l’ornementation indéniable (dans « Mes yeux, fermez-vous à jamais » de Campra, ou en Dircé chez Leclair), d’aigus assurés et d’une voix sans tensions (notamment dans la Médée de Gossec), elle n’a certainement pas la voix attendue d’une Hérodiade ou d’une Andromaque. Son Elisabeth de Valois manque elle aussi de graves et de rondeur dans le timbre. Mais la soprano a la grande intelligence d’aborder ces rôles avec ses propres moyens, sans les forcer, sans trafiquer le son. Elle en vient à bout par la précision plus que par l’ampleur, par le texte plus que par l’éclat vocal. Sans en être l’interprète idéale, elle en surmonte les difficultés.

Elle est en revanche incontestablement convaincante en Iphigénie, Armide et Alceste de Gluck, trouvant une belle harmonie avec l’orchestre et pénétrant au plus près du drame. C’est dans ces pages que la voix déploie toutes ses possibilités, et que la soprano se fait au mieux tragédienne.

La parution de ce coffret est donc bienvenue pour les raretés qu’il propose, et la qualité de leur exécution. Avec ses plus de trois heures de musique, on ne peut pas nier que la lassitude nous guette, et sans doute nous manque-t-il encore un peu de la terreur et de la pitié tragiques. Mais Christophe Rousset et Véronique Gens signent ici un enregistrement de référence pour la musique française, et lui offrent un bien bel écrin.

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© Erato

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Jean-Baptiste Lully

Armide

Monologue d’Armide : « Enfin il est en ma puissance »

Ouverture

Air d’Armide : « Venez, venez, haine implacable »

Passacaille

André Campra

Le Carnaval de Venise

Air d’Isabelle : « Mes yeux, fermez-vous à jamais »

Jean-Philippe Rameau

Hippolyte et Aricie

Prélude à l’acte III

Air de Phèdre : « Cruelle mère des amours »

Chaconne

Castor et Pollux

Air de Télaïre : « Tristes apprêts »

Chaconne

Les Fêtes de Polymnie

Troisième entrée (La Féerie), Air d’Argélie : « Que ses regrets m’ont attendrie »

Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville

Isbé

Monologue d’Isbé : « Désirs toujours détruits »

Jean-Marie Leclair

Scylla et Glaucus

Ouverture

Récit et invocation de Circé : « Et toi, dont les embrasements… Noires divinités »

Premier air des démons

Air de Circé : « Brillante fille de Latone »

Deuxième air des démons

Pancrace Royer

Le Pouvoir de l’Amour

Air de Zélide : « L’objet qui règne dans mon âme »

Zaïde, reine de Grenade

Air de Zaïde : « Dieu des amants fidèles »

Christoph Willibald Gluck

Iphigénie en Aulide

Récitatif et invocation de Clytemnestre : « Dieux puissants que j’atteste… Jupiter lance la foudre »

Armide

Monologue d’Armide : « Enfin, il est en ma puissance »

Tragédiennes 2

Christoph Willibald Gluck

Alceste

Air d’Alceste : « Grands Dieux, soutenez mon courage… Ah ! divinités implacables »

Antonio Sacchini

Dardanus

Air d’Iphise : « Il me fuit… Quoi, rien ne peut émouvoir »

Air d’Iphise : « Cesse, cruel amour »

Niccolo Piccinni

Didon

Air de Didon : « Non, ce n’est plus pour moi »

Christoph Willibald Gluck

Orphée et Eurydice

Ballet des ombres heureuses

Air des furies

Antonio Sacchini

Œdipe à Colone

Air d’Antigone : « Dieux, ce n’est pas pour moi »

André Grétry

Andromaque

Air d’Hermione : « C’est le seul espoir qui me reste… Si fidèle au nœud qui l’engage »

Jean-Philippe Rameau

Les Paladins

Entrée très gaye de Troubadours

Air d’Argie : « Triste séjour »

Sarabande

Antonio Sacchini

Renaud

Air d’Armide : « Hélas ! vous le dirais-je ?… Ah ! que dis-tu ? »

Jean-Philippe Rameau

Les Paladins

Menuets I & II

Luigi Cherubini

Médée

Air de Néris : « Ah ! Nos peines seront communes »

Juan Crisostomo de Arriaga

Herminie

Récit et air d’Herminie : « Mais sur cette arène guerrière… Il n’est plus… Dieux cruels ! »

Hector Berlioz

Les Troyens

Récitatif et air de Cassandre : « Les Grecs ont disparu… Malheureux Roi »

Tragédiennes 3

Etienne-Nicolas Méhul

Ariodant

Mélodrame, récit et air d’Ina : « Quelle fureur barbare !… Mais, que dis-je ?… O des amants le plus fidèle »

Rodolphe Kreutzer

Astyanax

Récit et air d’Andromaque : « Ah, ces perfides grecs… Dieux, à qui recourir »

Antonio Salieri

Les Danaïdes

Ouverture

Christoph Willibald Gluck

Iphigénie en Tauride

Récit et air d’Iphigénie : « Non, cet affreux devoir… Je t’implore et je tremble »

François-Joseph Gossec

Thésée

Récit et air de Médée : « Ah ! faut-il me venger… Ma rivale triomphe »

Giacomo Meyerbeer

Le Prophète

Air de Fidès : « Ah, mon fils »

Auguste Mermet

Roland à Roncevaux

Récit et air d’Alde : « Prête à te fuir… Le soir pensive »

Hector Berlioz

Les Troyens

Entrée des constructeurs, Entrée des matelots, Entrée des laboureurs

Monologue et air de Didon : « Ah ! Je vais mourir… Adieu, fière cité »

Camille Saint-Saëns

Henry VIII

Récit et air de Catherine d’Aragon : « O cruel souvenir !… Je ne te reverrai jamais »

Jules Massenet

Hérodiade

Récit et air d’Hérodiade : « C’est Jean !… Ne me refuse pas »

Giuseppe Verdi

Don Carlos

Air d’Elisabeth de Valois : « Toi qui sus le néant des grandeurs de ce monde »

Véronique Gens, soprano

Les Talens Lyriques

Direction

Christophe Rousset

Enregistré à l’église Notre-Dame du Liban, Paris, les 11-15 juin 2005 (vol.1) ; à l’église Notre-Dame du Liban, Paris, les 10-14 mai 2008 et à la chapelle de l’école Saint Michel, Nantes, les 30-31 octobre et 1er novembre 2008 (vol.2) ; à l’Ircam, Paris, du 30 juin au 5 juillet 2011 (vol.3)

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