Forum Opéra

Walter Braunfels – Lieder

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
CD
12 avril 2016
Aimez-vous Braunfels…

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Sechs Gesänge op. 1 (1902) – Jarnot
Fragmente eines Federspiels op. 7 (1904) – Petersen
Sechs Gesänge op. 4 (1905) – Jarnot
Neues Federspiel op. 7 (1904) – Petersen
Musik zu Shakespeares Komödie Was Ihr wollt op. 11 (1908) – Jarnot
Klärchen-Lieder op. 29 (1916) – Petersen
Nachklänge Beethovenscher Musik op. 13 (1910) – Jarnot
Herbstgefühl (1917) – Petersen
An die Parzen op. 27 n°1 – Jarnot
Zwei Lieder op. 44 (1932) – Petersen

Marlis Petersen, soprano
Konrad Jarnot, baryton
Eric Schneider, piano

Enregistré en mars et avril 2011 au studio de Deutschland Radiokultur

1 CD Capriccio C5251 – 70’14

Walter Braunfels fait partie de ces compositeurs qui semblent avoir déjà connu leur heure de gloire. S’il était, durant les années 1920 en Allemagne, le compositeur d’opéras le plus joué après Richard Strauss, peu de monde semble s’en souvenir aujourd’hui. Le livret de cet enregistrement réunissant Marlis Petersen et Konrad Jarnot rappelle ainsi que ce compositeur au style tendant vers le postromantisme est mort deux fois. La première fut lorsque les nazis rejetèrent sa musique (Braunfels avait refusé de composer l’hymne du troisième Reich). La deuxième eut lieu après 1945, lorsque le romantisme rutilant à la Strauss se vit mis de côté, au profit d’une musique contemporaine voulant couper tous les ponts avec les années noires de la guerre. Et pourtant, la musique de Braunfels n’est pas aussi facile à catégoriser : trop chromatique pour du Brahms, pas assez pour du Strauss, son harmonie évoque les reflets irisés d’un Debussy et ses élans lyriques ressemblent à s’y méprendre à du Rachmaninov. S’il n’était l’humour et la légèreté de certaines pièces, on penserait volontiers à Hugo Wolf. Le choix de mélodies effectué pour cette gravure présente exclusivement le compositeur d’avant-guerre, dans ses premiers opus, usant surtout de la forme courte, les lieder n’excédant pour la plus part pas les trois minutes.

Nos deux chanteurs s’approprient tout à fait ce répertoire. L’écriture vocale de Braunfels n’est pourtant pas aisée, le compositeur semblant privilégier le haut de la tessiture. Aussi, le baryton chaleureux de Konrad Jarnot se fait plus pâle dans les aigus. Cela lui est vite pardonné, puisque le chanteur évite ainsi toutes les tensions qui gâcheraient les pianissimi des Gesänge op. 1. Savourez donc un « Innere Landschaft » tout en douceur et poésie, tandis que le  « Rastlose Liebe », extrait de l’opus 4 met le puissant timbre héroïque de sa voix au premier plan. Enfin, considérez le petit accent allemand lors de la récitation des textes de Shakespeare comme un charmant élément de décor, puisque le reste de la diction est simplement impeccable.

Marlis Petersen, récemment couronnée « chanteuse de l’année » par le magazine Opernwelt, et dont la performance en Lulu à Munich et au Met fut saluée de tous côtés joue à merveille de son soprano colorature. Elle offre deux Federspiele op. 7, petites miniatures ornithologiques (Messiaen n’est pas loin !) virevoltantes et virtuoses, ne manquant ni de fraîcheur ni d’humour. C’est cependant dans les pages plus lyriques, telles que « Herbstgefühl » que la chanteuse lutte davantage contre ses aigus qu’elle ne se laisse emporter par eux dans de généreuses courbes mélodiques. Heureusement que sa diction allemande est tout aussi savoureuse que celle de son collègue, la coloration des différentes voyelles n’étant pas aisée dans une tessiture aussi élevée.

Enfin, saluons le pianiste Eric Schneider qui vient à bout de la dense écriture du compositeur. Le piano de Braunfels est en effet imprégné de traits virtuoses comme de colorations subtiles, et dont le rendu serait idéal s’il n’y avait pas une prise de son très proche et un piano étouffant un peu les aigus.

Avant de partir, remercions tout de même le label Capriccio qui extirpe Braunfels des méandres de l’oubli au travers de cet enregistrement venant s’ajouter à deux autres consacrés à la musique symphonique du compositeur. 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
91k95rqfb3l._sl1397_

Note ForumOpera.com

4

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Détails

Sechs Gesänge op. 1 (1902) – Jarnot
Fragmente eines Federspiels op. 7 (1904) – Petersen
Sechs Gesänge op. 4 (1905) – Jarnot
Neues Federspiel op. 7 (1904) – Petersen
Musik zu Shakespeares Komödie Was Ihr wollt op. 11 (1908) – Jarnot
Klärchen-Lieder op. 29 (1916) – Petersen
Nachklänge Beethovenscher Musik op. 13 (1910) – Jarnot
Herbstgefühl (1917) – Petersen
An die Parzen op. 27 n°1 – Jarnot
Zwei Lieder op. 44 (1932) – Petersen

Marlis Petersen, soprano
Konrad Jarnot, baryton
Eric Schneider, piano

Enregistré en mars et avril 2011 au studio de Deutschland Radiokultur

1 CD Capriccio C5251 – 70’14

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Quand Versailles nous est prématurément conté
Livre