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Rameau triomphant, Mathias Vidal, Haute-contre

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CD
12 juillet 2021
Enchantements ramistes

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

Castor et Pollux, acte II – scène 5, Scène pour les athlètes (*21) & Air de Pollux « Eclatez fières trompettes » (*22);

Les Boréades, acte III – scène 3, air de Calisis « Jouissons de nos beaux ans » (*23) ; acte IV – scène 4, entrée de Polymnie (*24)

Les Fêtes de Polymnie, prologue (ouverture), (*1); acte III – scène 7, air vif (*17); acte II – scène dernière, air d’Antiochus « Dans l’objet qu’on aime » (*28); acte II – scène 6, air gracieux en rondeau (*29); « Peuples heureux, unissez-vous à moi » (*30);

Dardanus, acte IV – Scène 2, « Où suis-je ! Dans ces lieux, quel dieu m’a transporté ! » (*2), air de Dardanus « Hâtons-nous, courons à la gloire » (* 3); Prologue – Scène 2, tambourins & et 2 (*5); Acte IV – Scène III, « Calme des sens » (*6), gavotte vive (*7); acte IV, Scène 1, air de triomphe,trio des songes (*8); acte V – scène 3, chaconne (*19);

Le Temple de la Gloire, acte II – scène 2, air de Bacchus « Que le Thyrse règne toujours…» (*16);

Les Indes galantes, acte I, air pour les esclaves africains (*10); air de Valère « Hâtez-vous de vous embarquer » (*11);

Les Paladins, acte III – scène dernière, air d’Atis « Lance, Amour, lance tes traits vainqueurs » (*9);

Naïs, acte III -scène 5, air de Neptune (*14); contredance (*15);

Pigmalion, scène 5, air de Pigmalion « L’Amour triomphe » (*18), air de Pigmalion « Règne, Amour »(*20);

Platée, acte I – scène 6, orage (*12); Prologue – scène 3, Air de Thespis « Momus, Amour, Dieu des raisins » (*25), Thespis et choeur « Formons un spectacle nouveau » (*26), contredanse en rondeau « Chantons Bacchus » (* 27);

Zoroastre, acte III -Scène 5, ariette de Zoroastre « Accourez, jeunesse brillante » (*4); acte IV – scène 5 , air grave, ballet pour les esprits infernaux (*13).

Mathias Vidal, haute-contre

Ensemble Marguerite Louise (orchestre et chœur)

direction musicale

Gaétan Jarry

Un CD Château de Versailles CVS 039, de 77′ 20, enregistré à l’Opéra royal de Versailles du 1er au 3 novembre 2020

(*) par souci de lisibilité, ce signe renvoie aux numéros des plages correspondantes.

Rameau, familier de l’opéra depuis l’âge de 12 ans, a retrouvé sa place sur les scènes les plus prestigieuses. L’ignorerait-on, que l’écoute de cet enregistrement serait un pur délice. Sauf que tous les airs retenus, à juste titre pour leurs qualités musicales et dramatiques, tous ces airs sont enchaînés, avec pour souci premier la variété des expressions, l’harmonie des enchaînements, renonçant à la cohérence des ouvrages dont ils sont tirés. Le projet n’était pas celui d’une anthologie raisonnée, mais un récital, un florilège. Va donc pour le bouquet que nous offrent Mathias Vidal et ses complices de Marguerite Louise, conduits par Gaétan Jarry.

En une trentaine d’années, Rameau nous lègue autant d’ouvrages lyriques, tragédies, opéras-ballets, comédies, pastorales etc.  S’il n’a pas tout chanté ni enregistré, Mathias Vidal a illustré magistralement les principaux rôles correspondant à sa tessiture, avec les chefs les plus prestigieux. A travers une dizaine d’ouvrages, auxquels notre haute-contre emprunte les plus belles pages écrites pour sa voix, il nous offre le meilleur de son art. Seul Hippolyte et Aricie, parmi les sommets, est oublié.  Alternent avec intelligence et goût les pages instrumentales et les airs, renouvelant l’attention. Son intimité à ce répertoire qu’il affectionne plus que tout autre nous vaut un feu d’artifice vocal, comme celui qui consacra Jélyotte en son temps, sans aucun doute. Ainsi qu’on pouvait s’y attendre, toutes les qualités sont réunies : émission, diction exemplaire, agilité, longueur et conduite de voix, sens dramatique. Chaque air appellerait un commentaire, écrivons simplement que Mathias Vidal se révèle au sommet de son art, rivalisant avec les grands chanteurs ayant marqué l’histoire, les surpassant souvent. Le jubilatoire « Jouissons, jouissons de nos beaux ans » (des Boréades), la force et la vigueur martiale de l’air de Pollux « éclatez, fières trompettes », la conduite de « Règne, Amour » (Pigmalion), l’intensité expressive des airs de Dardanus, il n’est pas de page qui n’appelle l’émotion. Le trio des songes, avec deux chanteurs du chœur, n’est pas moins admirable.

L’Ensemble Marguerite Louise, lui aussi familier de ce répertoire, se montre un accompagnateur réactif mais inégal. Non que sa technique, son style ou son engagement soient pris en défaut, mais le choix de certains tempi ou caractères paraît surprenant. Ainsi, des Indes galantes, l’air pour les esclaves africains revêt ici une élégance raffinée à rebours de sa destination et du « lourdement » que voulait le compositeur. L’orage de Platée, relativement conventionnel, se montre impropre à susciter la frayeur. « Calme des sens », élégiaque est réussi, mais les tambourins précédents, du prologue de Dardanus, animés, nerveux, très contrastés, paraissent un peu pâles. Ce seront là les seules menues réserves, qui n’altèrent pas le profond bonheur éprouvé à l’écoute de cet enregistrement.

Comme à son habitude, le label Château de Versailles nous vaut une remarquable plaquette, trilingue, soigneusement documentée, comportant la totalité des airs et leur traduction en anglais et en allemand.

 

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❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
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Jean-Philippe Rameau (1683-1764)

Castor et Pollux, acte II – scène 5, Scène pour les athlètes (*21) & Air de Pollux « Eclatez fières trompettes » (*22);

Les Boréades, acte III – scène 3, air de Calisis « Jouissons de nos beaux ans » (*23) ; acte IV – scène 4, entrée de Polymnie (*24)

Les Fêtes de Polymnie, prologue (ouverture), (*1); acte III – scène 7, air vif (*17); acte II – scène dernière, air d’Antiochus « Dans l’objet qu’on aime » (*28); acte II – scène 6, air gracieux en rondeau (*29); « Peuples heureux, unissez-vous à moi » (*30);

Dardanus, acte IV – Scène 2, « Où suis-je ! Dans ces lieux, quel dieu m’a transporté ! » (*2), air de Dardanus « Hâtons-nous, courons à la gloire » (* 3); Prologue – Scène 2, tambourins & et 2 (*5); Acte IV – Scène III, « Calme des sens » (*6), gavotte vive (*7); acte IV, Scène 1, air de triomphe,trio des songes (*8); acte V – scène 3, chaconne (*19);

Le Temple de la Gloire, acte II – scène 2, air de Bacchus « Que le Thyrse règne toujours…» (*16);

Les Indes galantes, acte I, air pour les esclaves africains (*10); air de Valère « Hâtez-vous de vous embarquer » (*11);

Les Paladins, acte III – scène dernière, air d’Atis « Lance, Amour, lance tes traits vainqueurs » (*9);

Naïs, acte III -scène 5, air de Neptune (*14); contredance (*15);

Pigmalion, scène 5, air de Pigmalion « L’Amour triomphe » (*18), air de Pigmalion « Règne, Amour »(*20);

Platée, acte I – scène 6, orage (*12); Prologue – scène 3, Air de Thespis « Momus, Amour, Dieu des raisins » (*25), Thespis et choeur « Formons un spectacle nouveau » (*26), contredanse en rondeau « Chantons Bacchus » (* 27);

Zoroastre, acte III -Scène 5, ariette de Zoroastre « Accourez, jeunesse brillante » (*4); acte IV – scène 5 , air grave, ballet pour les esprits infernaux (*13).

Mathias Vidal, haute-contre

Ensemble Marguerite Louise (orchestre et chœur)

direction musicale

Gaétan Jarry

Un CD Château de Versailles CVS 039, de 77′ 20, enregistré à l’Opéra royal de Versailles du 1er au 3 novembre 2020

(*) par souci de lisibilité, ce signe renvoie aux numéros des plages correspondantes.

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