En cette année de commémoration, ForumOpera.com pose un regard plein d’admiration reconnaissante sur le parcours et l’œuvre de Puccini. La Rédaction vous propose de découvrir de nombreuses facettes de ce compositeur exceptionnel, héritier de la grande tradition italienne, qu’il a réussi à faire évoluer sans rupture vers un art toujours actuel mais tellement populaire. Ses opéras fascinent d’autant plus qu’il s’est ingénié à ne pas labourer deux fois le même sillon : il nous emmène de Rome à Paris, de la Chine au Japon, suivant des intrigues aux schémas toujours différents. Au contraire de Wagner, la forme courte l’a intéressé, et le cinéma naissant l’a intrigué.
Les personnages de ses opéras seront décortiqués : ses héroïnes – Manon, Mimi et Minnie – et ses héros, comme Mario, Rodolfo ou Calaf, le méprisable Pinkerton ou l’effroyable Scarpia. On verra comment il travaillait avec ses librettistes, quels furent les lieux qu’il a marqués de son empreinte, qui étaient ses contemporains, son manque d’attrait pour la chose politique (quoique …), sa relation aux femmes ou encore le tragique suicide de Doria.
Bref, il y a tant à dire sur l’homme et son œuvre, mais également beaucoup à entendre.
- L’effet papillon : revivez la première chaotique et chahutée de Madama Butterfly.
- Une discothèque idéale, celle de Christophe Rizoud vous propose aussi des versions alternatives
- Quel regard porte Clelia Cafiero sur le Maestro Puccini ? Le jeune cheffe italienne exprime son admiration pour l’art du compositeur et pour sa vision résolument moderne de la femme.
- Le cheveu en quatre : « Vissi d’Arte ». Sélim Mazari consacre le neuvième numéro de son podcast comparatif au grand air que chante Floria Tosca au 2e acte, un monument de l’art lyrique. Pour faire le tri dans les sopranos légendaires qui l’ont gravé, Sélim est entouré de Marie Perbost et Piotr Kaminski.
- Puccini et ses librettistes. Dans un passionnant article richement documenté, Charles Sigel retrace les âpres échanges entre les auteurs de ses livrets et Puccini. Sa conviction que la réussite d’un opéra reposait avant tout sur les qualités dramatiques et littéraires du livret a donné lieu à de vifs échanges de correspondance, avec Giulio Ricordi en embuscade, toujours prêt à défendre son protégé.
- « E Dio ti GuARdi di quest’opera » – Le deuxième opéra de Puccini, Edgar, est un échec, malgré de nombreuses révisions. Mais ce sera le seul, car il en tirera tous les enseignements nécessaires pour éviter la répétition de cette déconvenue.
- Une hirondelle ne fait pas le printemps de Puccini – Après la Fanciulla del West, avant il Trittico, la Rondine est créée à Monte-Carlo, territoire neutre le 27 mars 1917.
- Qui veut la peau de la femme de chambre ? – Le suicide de la jeune Doria Manfredi a fait scandale à l’époque et a fait couler beaucoup d’encre. Accusée par Elvira d’être la maîtresse de son mari, Jean Michel Pennetier relate les récentes révélations qui mettent au jour l’existence de Giulia Manfredi, cousine de Doria, et qui serait non seulement la véritable maîtresse mais également la mère d’un fils adultérin, ainsi que le modèle de Minnie pour la Fanciulla del West !
- Puccini et ses contemporains – Il est malaisé de classer un compositeur dont la vie et l’œuvre chevauchent deux siècles et de profonds bouleversements, lui qui a rencontré Verdi et Schoenberg. Thierry Verger nous propose les balises historiques et culturelles qui encadrent le parcours du Toscan et mettent bien en perspective les influences qui ont pu le marquer, ou non.
- Puccini et les femmes – Dominique Joucken se penche sur ce vaste sujet, tant dans l’œuvre du maître de Torre del Lago que dans sa vie privée, que le succès va rapidement étaler sur la place publique.
- A Puccini, la création reconnaissante – Sept compositeur.trices d’opéras contemporains témoignent avec affection et humour de l’influence que Puccini a exercée dans leur travail. Alexandre Jamar a recueilli ces témoignages qui viennent contredire le préjugé selon lequel Puccini serait méprisé par ses collègues d’aujourd’hui.
- Le cheveu en quatre – Après « Vissi d’arte », Selim Mazari s’attaque à un autre tube planétaire de Puccini, « Un bel di vedremo » tiré de Madama Butterfly. Il est entouré de Piotr Kaminski et Clément Tailia pour discuter des mérites respectifs de 6 versions différentes.