Forum Opéra

Les spots de la saison 2014-2015

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Actualité
1 septembre 2014

Infos sur l’œuvre

Détails

Quelle vague lyrique choisir, de septembre à juin prochain, s’il fallait n’en surfer qu’une ? Cette année encore, nos rédacteurs livrent leur sélection des spectacles phares de la saison 2014-2015.  Cette sélection a été établie à partir de Musique & Opéra autour du Monde 2014-2015 (en savoir plus)


Giuseppe Verdi, Il trovatore, La Fenice, Venise Du 11 au 26 septembre 2014 (plus d’informations)

A 60 ans passés, Gregory Kunde n’en finit plus de nous enthousiasmer avec ses prises de rôles. Alors qu’après une longue carrière la plupart des chanteurs aspirent au repos (ou le devrait, pour ceux qui n’ont pas conscience du déclin de leurs moyens), le ténor américain connait un extraordinaire été de la Saint Martin. Ces derniers mois, il a ainsi abordé avec succès Vasco de Gama dans L’Africaine, l’Otello de Verdi (tout en maintenant celui de Rossini à son répertoire !), Alvaro de La forza del destino et bientôt de Rodolfo de Luisa Miller. Cerise sur la gâteau, ce Trovatore sera donné dans la cadre d’un des plus beaux théâtre du monde, nous replongeant ainsi dans l’atmosphère brulante du Senso de Luchino Visconti. [Jean Michel Pennetier]

Jean-Philippe Rameau, Castor et Pollux (version 1754), Opéra de Dijon, auditorium – Du 26 septembre au 4 octobre 2014 (plus d’informations)

250e anniversaire oblige, la patrie de Jean-Philippe Rameau offre un Castor et Pollux singulier parmi ceux produits en France, le plus souvent en version de concert. Naturellement, c’est la partition de 1754 qui sera jouée, dans la mise en scène décoiffante de Barrie Kosky, l’iconoclaste et brillant directeur du Komische Oper de Berlin. Diversement accueillie à sa création allemande, davantage pour sa faiblesse musicale que pour cette mise en scène novatrice, cette production sera dirigée par Emmanuelle Haïm, à la tête de son Concert d’Astrée, avec une distribution jeune, dont l’exceptionnelle Télaïre d’Emmanuelle de Negri et le Castor de Pascal Charbonneau. On ne devrait pas s’ennuyer ! [Yvan Beuvard]

Gioachino Rossini, Moïse et Pharaon, Opéra de Marseille – Du 8 au 16 novembre 2014 (plus d’informations)

C’est une distribution de luxe que l’Opéra de Marseille a réunie pour le rare Moïse et Pharaon de Rossini donné en version de concert du 8 au 16 novembre 2014. Ildar Abdrazakov reprendra le rôle-titre dans lequel il avait fait sensation à la Scala en 2003 sous la direction de Riccardo Muti, Annick Massis sera Anaïde et dans le rôle de Sinaïde, l’on pourra applaudir la grande Mariella Devia. Avec entre autres Jean-François Lapointe, Nicolas Courjal et Julien Dran pour compléter l’affiche et Paolo Arrivabeni au pupitre, voilà qui promet  des soirées électrisantes. [Christian Peter]

Frantz Schubert, Winterreise, Théâtre du Palais-Royal, Paris – 15 décembre 2014 (plus d’informations)

Y’a plus de saisons ! Finis les Voyages d’hiver au mois d’avril ou en plein été braillés par des chanteurs aux joues d’écureuil. Place aux rigoureux frimas, à l’allure fragile et au port de séminariste de Ian Bostridge. Grâce aux Lundis musicaux du Palais-Royal, qui nous ont permis entre autres d’entendre la saison dernière la non moins sévère Waltraud Meier, le ténor anglais proposera certainement l’antithèse absolue de ce que nous gratifie – non moins brillamment – un Jonas Kaufmann. Rien que pour cela, il faut aller l’écouter.

Charles Gounod, Cinq-Mars, Opéra royal de Versailles – 29 janvier 2015 (plus d’informations)

Vous regrettez depuis toujours qu’Alexandre Dumas n’ait pas eu la même postérité opératique que Walter Scott ? A défaut de Trois Mousquetaires portés sur la scène lyrique, le Cinq-Mars d’Alfred de Vigny, précurseur de Dumas en matière de roman historique, est devenu en 1877 un opéra de Gounod dont on ne connaît plus que l’air « Nuit resplendissante ». Mille mercis, une fois de plus, à la bonne fée nommée Palazzetto Bru Zane qui en confie la résurrection (en concert) à une équipe brillante : Véronique Gens et Charles Castronovo dans les rôles principaux, entourés de messieurs Christoyannis, Foster-Williams et Heyboer. [Laurent Bury]

Joseph Bodin de Boismortier, Don Quichotte chez la Duchesse, Opéra Royal de Versailles – 6, 7 et 8 février 2015 (plus d’informations)

Parce que le Roi Arthur de Shirley et Dino dirigé par Hervé Niquet était hilarant (n’en déplaise aux puristes), on attend en frétillant d’impatience de découvrir ce que le trio irrévérencieux mais documenté va inventer pour ce Don Quichotte chez la Duchesse, une vraie rareté dont l’intrigue délirante promet les fantaisies les plus improbables. Le tout dans un des plus beaux opéras qu’on puisse imaginer. Rêver et rire en même temps, que souhaiter davantage ? [Catherine Jordy]

Vincenzo Bellini, Norma, Gran Teatre del Liceu, Barcelone – Du 8 au 17 février 2015 (plus d’informations)

Le choix de Norma à Barcelone s’impose pour deux raisons simples : l’une, Sondra Radvanovsky, voix d’airain mais suffisamment virtuose, qui semble taillée pour le mythique rôle-titre ;  l’autre, Grégory Kunde, ténor infatigable, dont les affinités rossiniennes devraient rendre justice à Pollione, trop souvent distribué à des stentors monolithiques. J’allais oublier un détail : un petit séjour à Barcelone ne se refuse pas ! [Antoine Brunetto]

Phil Glass, Akhnaten, Opera Vlaanderen – Du 13 au 22 février 2015 à Anvers, et du 4 au 10 mars 2015 à Gand (plus d’informations)
Si les opéras de John Adams commencent à être visibles sur les scènes européennes, ceux de Phil Glass sont beaucoup plus rares. Il faut donc louer le courage de l’Opera Vlaanderen (ex Vlaamse Opera) qui propose une nouvelle production d’Akhnaten. Cet ouvrage saisissant évoque le destin du plus audacieux des pharaons, Akhenaton, dont les réformes bouleversèrent l’Egypte tant socialement qu’artistiquement. Un sujet qui a particulièrement inspiré Phil Glass : sa partition est absolument grandiose et somptueuse. [Pierre-Emmanuel Lephay]

Giuseppe Verdi, Aida, Académie Sainte-Cécile de Rome– 27 février 2015 (plus d’informations).

L’événement lyrique romain tiendra en 4 lettres cette saison : A I D A. Version de concert de rêve à l’Académie Sainte Cécile avec rien moins que Kaufman, Harteros, Maestri, Semenchuk, Prestia… Pappano va s’en donner à coeur joie pour une représentation unique dans tous les sens du terme. Auparavant, à quelques encablures de là, Riccardo Muti, reviendra lui aussi à Aida pour ouvrir la nouvelle saison d’un Opéra de Rome plus fragile que jamais après un été 2014 qui a failli l’emporter. Violetta Urmana, Alexandre Antonenko, Luca Salsi, se frotteront au soleil brulant de l’Egypte dans une mise en scène de Pier’Alli. [Cédric Manuel]

Wolfgang Rihm, Jakob Lenz, Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles – Du 27 février au 7 mars 2015 à Bruxelles (plus d’informations)

L’œuvre a 35 ans et c’est aujourd’hui une des plus jouée du répertoire de la seconde moitié du XXe siècle. Le livret, d’après une nouvelle de Büchner (l’auteur de Wozzeck), montre comment le poète romantique Jakob Lenz sombre dans la folie. Musique d’une exceptionnelle intensité dramatique, la partition de Wolfgang Rihm est une aventure sans concession, faite pour déranger. Et c’est Andréa Breth qui met en scène. Celle qui avait réussi à mettre le feu aux poudres avec la Traviata en 2012 trouvera-t-elle, dans un genre plus intime, le ton qu’il faut pour une œuvre aussi sombre ? [Claude Jottrand]

Christoph Willibald Gluck, Alceste, La Fenice, Venise – Du 20 au 28 mars 2015 (plus d’informations)

D’autant plus rare qu’il s’agit de la première version de Vienne de 1767, supplantée par la version parisienne, Alceste fait partie fait partie des modèles grandeur nature de la « réforme » qui a tant fait gloser au siècle des lumières. Sous la baguette de Guillaume Tourniaire, cette nouvelle production vénitienne du metteur-en-scène et architecte, esthète, Pier Luigi Pizzi qui signe également décors et  costumes,  a de quoi tenter les nombreux amoureux de la cité des Doges et du beau chant. Qu’on en juge à ses interprètes : Carmela Remigio (Alceste), Stanislas de Barbeyrac (Admeto) et Goran Jurić (Gran Sacerdetto d’Apollo). [Brigitte Cormier]

Gioachino Rossini, Tancredi, Opéra de Lausanne  – Du 20 au 29 mars 2015 (plus d’informations)

Après le Rossini bouffe du Barbiere de la saison dernière, place au Rossini serio de Tancredi. On attendra cette production lausannoise avec d’autant plus d’impatience qu’elle réunit un bouquet de talents confirmés : la rossinienne émérite Anna Bonitatibus dans le rôle-titre,  la virtuose Jessica Pratt dont l’Aménaïde devrait éblouir, l’étoile montante Yijie Shi pour un Argirio au relief affirmé, Emilio Sagi à la mise en scène et Ottavio Dantone  à la baguette. On en salive déjà ! [Maurice Salles]

Pascal Dusapin, Penthesilea, Théâtre Royal de La Monnaie, Bruxelles – Du 31 mars au 18 avril 2015 (plus d’informations)

Faut-il respecter la Loi lorsqu’elle va contre l’Individu ? Après Othmar Schoeck, en 1927, Pascal Dusapin porte à son tour Penthesilea sur la scène lyrique – son septième opéra. Comme le Suisse, il suit la version de Kleist : la reine des Amazones tuera Achille, qu’elle aime, au nom d’un interdit dont elle s’est convaincue du bien-fondé. Le regret de son geste la conduira au suicide. Natascha Petrinsky, qui a souvent fait chavirer le public de La Monnaie, incarnera la guerrière sous la direction du chef maison, Ludovic Morlot. Incontournable ! [Nicolas Derny]

Giacomo Puccini, Turandot, Teatro alla Scala, Milan – Du 1er au 23 mai 2015 (plus d’informations)

Dans un shaker prenez un chef d’œuvre inachevé de retour dans son théâtre natif. Ajoutez un Riccardo Chailly pour le peps et un zeste de final de Berio pour la rareté de l’épice. Mélangez avec des morceaux entiers de : Nina Stemme pour la glace de la princesse, Aleksandrs Antonenko pour faire mousser et Maria Agresta en guise de miel. Excitez quelques loggionisti avec du poil-à-gratter Nikolaus Lehnhoff. Et hop : dégustez notre cocktail spécial « weekend shopping lyrique en Lombardie » ! [Yannick Boussaert]

Ernest Chausson, Le Roi Arthus, Opéra Bastille, Paris – Du 16 mai au 14 juin 2015 (plus d’informations)

Il aura fallu plus d’un siècle pour que Le Roi Arthus soit représenté à l’Opéra de Paris. Dans une mise en scène de Graham Vick et avec une distribution de premier ordre – Philippe Jordan à la direction d’orchestre, Thomas Hampson dans le rôle-titre, Roberto Alagna et Sophie Koch en Lancelot et Genièvre, les amants adultères –, l’unique opéra d’Ernest Chausson, véritable chef d’œuvre injustement déconsidéré en raison de ses influences wagnériennes, trouve enfin le chemin de la maison pour laquelle il avait été initialement composé. Puisse-t-il y prendre définitivement pension ! [Christophe Rizoud]

Gioachino Rossini, Otello, Teatro alla Scala, Milan – Du 4 au 14 juillet 2015 (plus d’informations)

Après sa (re)découverte par beaucoup en 2012 à Zurich, puis en 2014 à Anvers et à Paris, l’Otello de Rossini sera donné à la Scala en juillet 2015 avec une partie de la distribution de Pesaro de 2007 : Olga Peretyatko, Gregory Kunde et Juan Diego Florez (que l’on peut voir tous trois sur la couverture du récent Avant-Scène Opéra consacré à l’œuvre). En allant à Milan, on entendra aussi Edgardo Rocha, Annalisa Stroppa et Roberto Tagliavini, sous la direction musicale de John Elliot Gardiner, dans une mise en scène signée Jürgen Flimm, avec, ce qui ne gâte rien, des décors et costumes d’Anselm Kiefer. [Fabrice Malkani]

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Portrait suivi d’un compte rendu de La Belle Meunière à Londres ce 8 novembre, d’une discographie et de divers entretiens.
Actualité
L’impact des technologies numériques sur le chant lyrique est un sujet à débats qui reflète la rencontre entre la tradition de l’opéra et les innovations technologiques de notre époque.
Actualité
[themoneytizer id="121707-28"]