Son répertoire de prédilection, c’est avant tout le répertoire baroque, en premier lieu Haendel, mais aussi Hasse, Leo, Vinci, Porpora et autres spécialistes du chant orné.
Mais Juan Sancho n’oublie pas qu’il est un chanteur espagnol. Voilà pourquoi il s’est attaché à mieux faire connaître le répertoire profane du Siècle d’Or, et notamment les tonos humanos, ces chansons au croisement des musiques de cour et des musiques populaires. Il avait enregistré il y a quelques années quelques-unes de celles de Juan Hidalgo. Voici aujourd’hui celles de José Marín, personnage étrange, moitié musicien moitié voyou (coupable semble-t-il de deux homicides, et de cambriolages, s’enfuyant aux Indes, se faisant moine, et ainsi de suite…), par ailleurs musicien à la cour de Philippe IV, roi très catholique.
Au fil de cette conversation avec Forum Opera, après avoir évoqué ce personnage picaresque, Juan Sancho glissera vers ce qui est l’axe aujourd’hui de son travail, le bel canto, à la lumière de ce qu’on peut en connaÎtre par le biais de ce qu’en ont écrit au XIXe siècle les Garcia, Nourrit ou Duprez.
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