Deux enregistrements d’opéras de Monteverdi tout récents, et qu’on serait tenté de qualifier d’historiques, Orfeo dirigé par Leonardo García Alarcón et Il ritorno d’Ulisse in patria dirigé par Stéphane Fuget, ont réussi à capter l’art très particulier de Valerio Contaldo. Sa manière expressionniste (lui-même utilise le mot) de donner chair et vérité aux personnages, d’habiter ses rôles.
Né dans le canton du Valais de parents italiens installés en Suisse, il étudie d’abord la guitare et entre petit à petit dans le monde du chant via la musique chorale. De là, de petits rôles à l’Opéra de Lausanne puis des expériences marquantes avec des chefs prestigieux, Rinaldo Alessandrini, Gabriel Garrido, Stephan McLeod, Marc Minkowski, William Christie, etc., jusqu’à une rencontre décisive avec Leonardo García Alarcón.
Ces rencontres ont fait de lui un ténor spécialiste du répertoire baroque, cultivant aussi bien l’oratorio et les Passions de Bach (l’Evangéliste de la St Jean et de la St Matthieu) que l’opéra.
Au cours de cette longue conversation à bâtons rompus, il évoque son amour du mot, le côté solitaire de ce métier, les rôles qu’il a tenus et ceux dont il aurait envie.
Ajoutons que, micro fermé, il nous montra une partition de Winterreise de Schubert, pour voix et guitare, qu’il était en train de travailler en s’accompagnant lui-même…
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