Elle crée ce printemps un récital Paris-Madrid qui sera repris à l’opéra de Bilbao l’an prochain et incarnera « la mujer tigre » de Manuel Busto à l’opéra de Zamora cet été.
Mon meilleur souvenir dans une salle d’opéra ?
Lucia di Lammermoor au ROH de Londres en 2016 avec Diana Damrau, Ludovic Tezier et Charles Castronovo, mis en scène par Katie Mitchell. Je me rappelle y avoir amené mon frère. Nous sommes sortis tous deux bouleversés par l’incroyable performance des solistes.
Mon pire souvenir sur scène ?
Chanter dans une salle vide pendant la pandémie devant des caméras en vue d’un streaming. Plutôt qu’un mauvais souvenir, j’ai ressenti un mélange de joie d’être en train de chanter avec des collègues alors que la situation était difficile pour beaucoup et un sentiment d’amertume de ne pouvoir partager la musique avec le public.
Le livre qui a changé ma vie ?
L’alchimiste de Paolo Coelho.
Le chanteur du passé avec lequel j’aurais aimé me produire:
Ils sont deux: Enrico Caruso et Edda Moser.
Mon plus grand moment de grâce face à une œuvre d’art.
La Chapelle Sixtine de Michel Ange à Rome
La ville où je me sens chez moi ?
Madrid & Londres
La ville qui m’angoisse ?
Je ne dirais pas que Paris m’angoisse mais son atmosphère grise et le manque de joie font que j’y reste le strict minimum.
Ce qui, dans mon pays, me rend le plus fier ?
La Gastronomie et notre patrimoine culturel
Le metteur en scène dont je me sens le plus proche ?
Je n’en suis pas proche personnellement mais Rosetta Cucchi nous a donné une masterclass alors que je faisais partie de l’Académie Rossinienne au ROF. J’ai beaucoup aimé le travail qu’elle avait fait avec nous. Sa mise en scène de l’Otello de Rossini au festival, la même année, m’avait également beaucoup marquée.
Mon pire souvenir avec un chef ?
Je n’en ai pas!
Le chef ou la cheffe qui m’a le plus appris ?
J’apprends de tous les chefs mais je pourrais dire que Daniele Agiman avec qui j’ai chanté une œuvre inconnue il Birraio di Preston de Ricci au festival Belcanto de Pesaro l’année dernière m’a beaucoup apporté.
À part chanter, ce que j’ai dû faire de plus compliqué sur scène ?
Arracher des mèches de cheveux de la perruque de Pamina pendant que je chantais le 2e air de la Reine de la Nuit.
Inés Lorans ©Alvaro Sanchez
Si je pouvais apprendre un instrument du jour au lendemain, lequel serait-il ?
Le violoncelle
Un opéra dont j’aurais voulu créer le rôle-titre ?
Il y a tellement de beaux rôles que je ne saurais choisir, je dirais Juliette de Gounod ou Gilda de Verdi dont la musique me fascine.
Le chanteur du passé dont l’écoute m’a le plus appris ?
Joan Sutherland
Le chanteur du présent que je trouve d’une générosité rare ?
Nadine Sierra
Si j’étais un personnage de Disney ?
La Princesse Raiponce : déterminée, loyale et aimante.
Mon plus grand moment d’embarras ?
Autour d’un verre de vin, je vous le raconterais peut-être…
Le compositeur auquel j’ai envie de dire « mon cher, ta musique n’est pas pour moi » ?
Wagner et certains compositeurs d’aujourd’hui qui ne composent pas pour la voix.
Ma personnalité historique préférée.
Je n’en ai pas une en particulier mais j’admire ces personnes qui font du bien par leur présence.
Si l’étais un Lied ou une Mélodie.
Morgen de Strauss
Mon pire souvenir historique des 40 dernières années.
L’attaque du Bataclan en 2015. J’étais venue passer le weekend à Paris et je suis restée enfermée dans un restaurant pendant tout le temps de l’attaque. C’était dur de vivre ça en direct et de voir la souffrance, se rendre compte que dans certains pays cela arrive presque tous les jours.
Le rôle que je ne chanterai plus jamais.
Je n’en ai aucune idée.
Ma devise.
Vivre l’instant présent, être heureuse et rendre heureux ceux qu’on aime. On n’a qu’une vie !