Forum Opéra

Récital Pene Pati – Bordeaux

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Spectacle
28 avril 2025
Pati, Patissimo !

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Détails

Gabriel Fauré
Poèmes d’un jour («Rencontre», «Toujours», «Adieu»)
«Après un rêve»

Jules Massenet
Werther («Ô nature, pleine de grâce»)
Thaïs : Vision d’Athanael et Méditation (arr. Mathieu Pordoy)

Franz Liszt
«Oh quand je dors»

Charles Gounod
Roméo et Juliette ( «Ah lève-toi, soleil !»)

Entracte

Alfredo Catalani
«In sogno» (piano solo)

Francesco Paolo Tosti
«La Serenata»
«Non t’amo più»
«Marechiare»
«A vucchella»

Gioacchino Rossini
Barcarolle (piano solo)

Giuseppe Verdi
Luisa Miller ( «Oh fede… Quando le sere al placido»)

Amilcare Ponchielli
La Gioconda («Cielo et mar’»)

Bis

Gioacchino Rossini
«La Danza»

Giacomo Puccini
Turandot «Nessun dorma»

Jules Massenet
Manon («En fermant les yeux»)

 

Ténor
Pene Pati
Piano
Mathieu Pordoy

Bordeaux, Grand Théâtre
Samedi 26 avril 2025, 20h

C’est déjà une longue histoire d’amour entre Pene Pati et le Grand Théâtre de Bordeaux, comme le ténor samoan le rappelle à l’issue du deuxième des trois bis qu’il donne ce soir. Il se souvient devant un parterre conquis du premier rendez-vous, pour un concert du midi en 2018 alors que peu de monde le connaît encore en France et, peu après, sa première apparition pour un opéra sur la scène bordelaise en Percy (Anna Bolena) ; ensuite il y a Roméo en 2020 puis Fernand (La Favorite) en 2023. On devine que quand Pene Pati  conclut ces quelques mots dans un français de très bonne facture par un « Je me sens bordelais ! », le public se lève comme un seul homme et réclame un dernier bis ; ce sera « En fermant les yeux » (Manon), ultime déclaration d’amour à l’issue d’une soirée marquée par la générosité d’un artiste au sourire invariablement accroché aux lèvres et cherchant en permanence la communication avec le public qu’il scrute, y compris pendant le chant. A l’issue du programme officiel il répond à la demande de la salle qui lui réclame « Nessun dorma », après un premier bis endiablé (« La danza »). Un concert donné pour durer une heure trente, entracte compris, et qui finalement se sera étiré presque deux heures et quart.
La première partie est consacrée au chant français, toujours très correctement prononcé. Les trois « Poèmes d’un jour » de Gabriel Fauré : « Rencontre », mise en bouche tout en retenue, « Toujours » où monte la fièvre et « Adieu » qui se conclut pianissimo sur un « adieu » captivant et qui semble ne pas vouloir finir.
Avec « Werther » (« Ô nature, pleine de grâce ! »), la voix est bien en place et quelques incursions sont permises dans l’aigu forte. La voix est claire, rayonnante, pas toujours entièrement stable mais qui se donne sans retenue. Après deux moments plus élégiaques (« Oh ! quand je dors » de Liszt et « Après un rêve » de Fauré), retour au grand opéra pour la conclusion de la première partie avec ce qui sera sans doute le plus beau moment de la soirée. « L’amour, l’amour… Ah lève-toi, soleil ! ») qui révèle soudain tout le soleil présent dans cette voix qui, dans certaines résonances, ne peut pas ne pas renvoyer vers Pavarotti. Les médiums sont riches et les variations d’intensité toujours de bon aloi, les attaques pianissimo parfaitement maîtrisées. On retiendra sans doute le « paraît » final donné messa di voce, technique que Pati maîtrise à merveille et dont il usera sans en abuser plusieurs fois dans la soirée.
La seconde partie, ouverte par « In sogno », pièce pour piano d’Alfredo Catalani, interprétée par Mathieu Pordoy plus complice que jamais, est consacrée au chant italien. C’est un Pene Pati décontracté, une main dans la poche, l’autre sur le piano, chemise blanche largement ouverte, qui déroule trois chansons de Tosti, tout en désinvolture appliquée, ainsi que le lamento de Federico (L’Arlesiana) avant de sublimer les « Oh fede », arioso parsemé d’embûches suivi du « Quando le sere al placido » (Luisa Miller) où la longueur du souffle éblouit. Le programme officiel se termine par le célèbre « Cielo e mar » de La Gioconda qui scelle définitivement la complicité avec le public bordelais.

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Détails

Gabriel Fauré
Poèmes d’un jour («Rencontre», «Toujours», «Adieu»)
«Après un rêve»

Jules Massenet
Werther («Ô nature, pleine de grâce»)
Thaïs : Vision d’Athanael et Méditation (arr. Mathieu Pordoy)

Franz Liszt
«Oh quand je dors»

Charles Gounod
Roméo et Juliette ( «Ah lève-toi, soleil !»)

Entracte

Alfredo Catalani
«In sogno» (piano solo)

Francesco Paolo Tosti
«La Serenata»
«Non t’amo più»
«Marechiare»
«A vucchella»

Gioacchino Rossini
Barcarolle (piano solo)

Giuseppe Verdi
Luisa Miller ( «Oh fede… Quando le sere al placido»)

Amilcare Ponchielli
La Gioconda («Cielo et mar’»)

Bis

Gioacchino Rossini
«La Danza»

Giacomo Puccini
Turandot «Nessun dorma»

Jules Massenet
Manon («En fermant les yeux»)

 

Ténor
Pene Pati
Piano
Mathieu Pordoy

Bordeaux, Grand Théâtre
Samedi 26 avril 2025, 20h

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