Forum Opéra

HANDEL, Sarrasine – Göttingen

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
16 mai 2024
Eblouissant cocktail de savoir, d’intelligence et de talent

Note ForumOpera.com

4

Infos sur l’œuvre

Création mondiale

Opéra pasticcio en deux actes (Göttingen 10 mai 2024)

Musique de Händel

Arrangements de George Petrou

Livret tiré de la nouvelle d’Honoré de Balzac Sarrasine

Adaptation et arrangement des dialogues par Laurence Dale

Détails

Mise en scène

Laurence Dale

Décors et costumes

Giorgina Germanou

Lumières

John Bishop

Chorégraphie

Carmine de Amicis

 

Madame de Rochefide

Myrsini Margariti

Zambinella

Samuel Mariño

Sarrasine

Juan Sancho

Balzac

Sreten Manojlovic’

Monsieur de Lanty, Le Cardinal Cicognara

Florian Eppinger

Viennese Fop

Ronny Thalmeyer

Madame de Lanty

Marina Lara Poltmann

 

Choeur de chambre de l’Université de Göttingen

Répétiteur

Antonius Adamske

Orchestre du festival de Göttingen

Direction musicale 

George Petrou

 

Göttingen, Deutsches Theater, vendredi 10 mai 2024 à 18 heures

 

 

 

Ouverture 

Version alternative d’ Ottone (HWV 15)

Duetto avec choeur : Coronata di gigli e di rose (Balzac/Madame de Rochefide)

D’après un duo écarté de Tamerlano (HWV 18)

Aria : Le profonde vie dell ‘onde (Balzac)

Air alternatif tiré d’Ottone (HWV 15)

Aria : Spera, si, mi dice il core (Madame de Rochefide)

Air alternatif tiré d’ Ottone (HWV 15)

Arioso : Lascia la spina (Madame de Rochefide)

dans Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (HWV 46a)

Coro : Oh terror

Tiré de Semele (HWV 58)

Cavatina : Nel tuo seno, amico sasso (Zambinella)

de Giulio Cesare (HWV 17)

Duetto : Tacete, ohimé, tacete ! (Balzac, Madame de Rochefide)

de la Cantata Italiana (HWV 196)

Aria : Petite fleur brunette (Sarrasine)

De Sans y penser (HWV 155)

Aria : Tra queste care ombre gradite (Madame de Rochefide)

Air retiré de Ottone (HWV 15)

Cavatina : Laci, ferri (Sarrasine)

Air retiré de Tamerlano (HWV 18)

Aria : L’armi implora dal tuo figlio (Zambinella)

Air alternatif d’ Alessandro (HWV 21)

Duetto : No, no, ch’io non apprezzo (Zambinella, Sarrasine)

Retiré d’Agrippina (HWV 6)

Aria : Un disprezzato affetto (Sarrasine)

Air alternatif d’ Ottone (HWV 15)

Marcia

Numéro alternatif dans Floridante (HWV 14)

Coro : Roma applauda

Version retirée d’Agrippina (HWV 6)

Aria : Piangerò la sorte mia (Zambinella)

Version retirée de Giulio Cesare (HWV 17)

Recitativo ed arioso : A voi, a voi, a Roma (Zambinella)

De Lucrezia (HWV 145)

Coro : Jealousy, infernal pest

de Hercules (HWV 60)

Finale I

Musique additionnelle pour Ariodante (HWV 33)

Coro : Questo è il cielo di contenti

Choeur alternatif d’Alcina (HWV 34)

Aria : Parolette, vezzi e sguardi (Zambinella)

Air retranché de Giulio Cesare (HWV 17)

Aria : Lascia la spina (Zambinella)

Extrait de Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (HWV 46a)

Aria : Su la sponda del pigro Lete (Sarrasine)

Air retiré du Tamerlano (HWV 18)

Aria : Spera, si, mio caro bene (Madame de Rochefide)

Air alternatif de Admeto (HWV 22)

Recitativo accompagnato : Signore, dimenticate per sempre…(Zambinella)

D’après un numéro écarté de Tamerlano (HWV 18)

Aria : Padre amato, in me riposa (Zambinella)

Air écarté de Tamerlano (HWV 18)

Quartetto e Coro : Son larve di dolor

De Il trionfo del Tempo e della Verità (HWV 46b)

Aria : Torni la gioia in sen (Madame de Rochefide)

Air écarté de Amadigi di Gaula (HWV 11)

Aria : T’aspetta fuor dell’onde (Balzac)

Air alternatif de Scipione (HWV 20)

Aria : Tu solcasti il mare infido (Zambinella)

Air alternatif de Atalanta (HWV 35)

Aria : Amor ed impietà (Sarrasine)

Air retiré de Floridante (HWV 14)

Sarabande « Barry Lindon »

De la suite D mineur pour clavecin (HWV 437)

Mélodrame

D’après un accompagnement écarté du Tamerlano (HWV 18)

Finale : sarabande

Tiré d’Almira (HWV 1)

 

 

Que le lecteur qui croit bien connaître l’œuvre de Händel se rassure, cet opéra ne figure pas à son catalogue, mais lui-même s’étant livré à la pratique du pasticcio si prisée à son époque, l’idée est venue à George Petrou, directeur musical du festival de Göttingen dédié au compositeur, d’en commettre un à son tour, en rassemblant des airs méconnus parce que le compositeur les avait écartés, non qu’il les jugeât indignes de lui mais pour toutes les raisons possibles, dont celles de l’inadéquation des chanteurs ou des musiciens au moment de l’exécution, ou du succès plus grand de versions secondes qui supplantaient les premières. Mais comment enfiler ces perles ? Quel canevas adopter qui pourrait réunir les thèmes de l’art des formes et des formes d’art, à travers des personnages tels qu’on en trouve dans l’opéra baroque  ? La réponse aurait été fournie par des moteurs de recherche : parmi les cibles possibles, une nouvelle de Balzac intitulée Sarrasine publiée en 1830.

Ce texte mineur à l’échelle de La Comédie Humaine qu’il précède avait fait l’objet au tournant du demi-siècle dernier d’exégèses diverses et savantes, allant du sexologue au sémiologue. Un narrateur parisien y rapporte deux soirées avec la jeune marquise de Rochefide, au lit de laquelle il aspire à entrer ; pour l’amadouer il l’a amenée à la réception fastueuse donnée en l’hôtel particulier d’une famille d’origine étrangère qui semble immensément riche. L’exécution de la cavatine du Tancredi de Rossini entraîne l’apparition effrayante d’un mystérieux vieillard cacochyme, qui semble aimanté par la beauté de la jeune femme. Le narrateur, qui connaît son identité, s’engage à la lui révéler chez elle le lendemain soir. Ce qu’il fait en racontant la vie d’un sculpteur célèbre, Sarrasine, tué à Rome pour s’être follement épris d’une femme qui lui avait inspiré sa plus belle statue, et qui n’existait pas puisqu’il s’agissait d’un castrat travesti. C’est ce dernier, devenu l’épave humaine apparue au  bal, jadis fameux sous le nom de Zambinella, qui a amassé la fortune dont profite la famille. Ce récit provoque chez l’auditrice une réaction de tristesse désabusée qui ruine les espoirs amoureux du narrateur.

Comment porter ce récit à la scène pour y intégrer la rhétorique haendélienne ? Ne connaissant pas par le menu l’histoire du processus, tout au plus pouvons-nous dire que le choix de Laurence Dale pour adapter le texte de Balzac s’est révélé une intuition des plus heureuses ! Non seulement l’éminent ténor devenu metteur en scène, qualifié comme francophone, a réalisé une adaptation « classique » en éliminant, en simplifiant, en modifiant le moins possible, mais au final le spectacle qu’il propose, outre l’élégance qui caractérise ses propositions, semble révéler une familiarité certaine avec  l’univers de l’écrivain. Sans doute y a-t-il une part de hasard heureux : le fait que l’interprète de la jeune fille soit en fait une femme épanouie, un peu plus âgée que son partenaire incarnant le narrateur/Balzac, coïncide avec la réalité biographique de l’écrivain épris d’initiatrices dans leur maturité. Mais le spectateur, devant l’atelier où le sculpteur lisse inlassablement les courbes de sa statue, peut-il ne pas penser à Olympe Pélissier posant, connue à la fois de Balzac et de Rossini ? C’est bien un spectacle stimulant que Laurence Dale a conçu, entre ce qu’il donne à voir et ce qu’il appelle dans l’esprit du spectateur.

Bien sûr, on pourra contester la nécessité des interventions multiples d’une ivrognesse mondaine qui tend à accaparer l’attention, ou l’introduction du personnage appelé « Viennese Fop » en guise du prince romain qui dans le récit revendique la « paternité » de Zambinella parce qu’il a « tout payé » – entendre, de son opération et de sa formation –  et qui devient ici un clone d’Elton Jones au temps de ses extravagances, ou encore la chorégraphie et la tenue qui ressuscitent Mickael Jackson au temps des siennes. Mais la malice de ces clins d’œil suscite tout au plus un amusement complice. Les costumes de Giorgina Germanou participent évidemment de cette fantaisie, à commencer par les couleurs dragées des robes des jeunes filles, avec les déclinaisons de formes pour l’ample jupe de Madame de Rochefide et les superbes robes à paniers qui servent d’écrin à Zambinella, pour ne rien négliger de la tenue cardinalice ostentatoire du personnage de Cicognara et de la tenue vestimentaire de Sarrasine, qui s’améliore conformément aux données du récit.

Les décors, également conçus par Giorgina Germanou, sont d’une simplicité fonctionnelle tout en restant élégants. Quatre hauts panneaux disposés deux par deux en angle droit peuvent laisser voir un arrière-plan si on les sépare, comme au début de la première partie où l’espace qu’ils délimitent constitue un salon à l’avant tandis qu’à l’arrière s’ébattent les danseurs, ou former un mur si on les rassemble pour composer l’atelier du sculpteur,  ou à nouveau séparés composer les montants latéraux d’une scène où Zambinella apparaîtra dans sa gloire. La salle qui accueille le spectacle est elle-même exploitée avec l’utilisation des loges d’avant-scène, où sont reconstituées pour quelques instants les mœurs des spectateurs qui s’interpellent d’une loge à l’autre et où l’addicte aux boissons fortes se pocharde consciencieusement. Haute porte baroque au profil contourné et exubérant, accessoires tels les sièges, nombre de détails nous auront échappé tant le soin apporté à la réalisation visait à ne pas les négliger.

L’impression générale est qu’en dépit des choix effectués – ici le personnage de Balzac/Narrateur n’attend pas en vain une récompense érotique puisqu’il manœuvre longuement sous les plis de l’ample jupe de la marquise dont le chant saccadé qui s’accélère témoigne alors qu’il a atteint son but, de même la vieille messagère cousine de celle de Candide et les trois sbires assassins sont représentés par ce même narrateur/auteur puisqu’après tout c’est Balzac qui met à mort son personnage –  en dépit de ces choix donc, l’esprit du récit est parfaitement respecté. En outre, pour mieux comprendre l’ambition du concept, le vieillard hideux fut la créature dont la beauté avait envoûté le sculpteur au point qu’il se méprenne sur son genre. Quand on met ce projet en parallèle avec Il trionfo del Tempo e del Disinganno on ne peut qu’admirer la cohérence artistique de cette programmation, qui met en question discrètement l’obsession contemporaine de l’apparence, et l’habileté du lien tissé entre les œuvres en faisant de « Lascia la spina » l’air favori du protecteur de Zambinella.

On n’imagine pas un instant que s’adapter aux contraintes de cette trame ait pu représenter la moindre difficulté pour George Petrou quant à trouver chez Haendel la musique propre à toutes les occurrences possibles. C’est du reste sa connaissance encyclopédique des œuvres du compositeur qui lui a inspiré le désir de composer ce pasticcio en éliminant les « tubes » les plus évidents ou en limitant leur présence au maximum. Il aurait été, selon des sources bien informées, assez déconcerté par les maigres réactions du public avant l’entracte : mais comment pouvait-il en être autrement, quand l’œuvre proposée est une première absolue, et que les spectateurs ne connaissent ni l’intrigue – puisque ceux qui connaissent la nouvelle doivent découvrir cette adaptation – ni la musique puisqu’il s’agit pour l’essentiel de musique « récupérée » restée jusqu’alors ignorée ?

On en est donc réduit à supposer que l’enchaînement musical, arbitraire dans son principe, a sa pertinence, et à en savourer l’exécution.  Celle des musiciens, qui saluent l’entrée de George Petrou des battements de pied qui sont leurs applaudissements et renseignent sur leur état d’esprit. Sans doute se sont-ils amusés à cette introduction où le chef semble s’inspirer du Bal des Vampires, accent  dramatique, cordes glissées, accords détonants, bruissements divers, tandis que sur la scène comme plongée dans la brume – superbes lumières, raffinées jusqu’au bout, de John Bishop – un personnage qui évoque Mickael Jackson avance en automate devant des personnages immobiles qu’on devine plus  qu’on ne les voit. Et puis il disparait et le spectacle représente l’incipit du récit, la réception chez la famille mystérieuse, et la comédie mondaine, la comédie humaine, avec une ironie qui pourrait venir de Hogarth, comme à d’autres moments le personnage féminin déjanté semble sorti  de Moll Flanders ou de Tom Jones. L’orchestre aura ses moments , entre l’ouverture et les deux finals, les liaisons musicales permettant l’articulation des scènes; on entend ainsi des extraits du Concerto grosso op.6, utilisé à plusieurs reprises (numéros 4 et 8) à la manière d’un leitmotiv, de la musique additionnelle composée pour Ariodante (HWV 33) et la sarabande popularisée par le film Barry Lindon.

Tous les interprètes sur la scène, faut-il le dire, sont irréprochables, des membres du chœur de chambre de l’Université de Göttingen, qui constituent la figuration animant les salons et le bal, réclame un bis à Madame de Rochefide, transformée en cantatrice fameuse contemporaine de Balzac, et composant le public des théâtres romains où se produit la Zambinella. Marina Lara Poltmann  est d’abord Madame de Lanty, l’hôtesse, dans le premier tableau, avant de mimer l’état second de l’alcoolique mondaine, avec une verve parfois envahissante, comme quand elle vient jouer la mouche du coche autour de Milo Maestri et Christopher Price, deux virtuoses du cor, parfois réjouissante quand la bouteille qu’elle partage avec Madame de Rochefide aide celle-ci à s’enlever dans l’aigu.

Ronny Thalmeyer compose l’exubérant personnage qui accompagne le cardinal, parce qu’en fait il a assumé les coûts de la formation du castrat et se voit contraint de se soumettre à l’autorité du prince de l’Eglise. Florian Eppinger, d’abord un égrotant M. de Lanty qui trouve insupportable l’exhibition vocale de Madame de Rochefide, habite ensuite de toute sa hauteur la pourpre de sa fonction. Dans le récit, le personnage n’est évoqué que de manière indirecte ; sur scène sa présence physique aux côtés de Zambinella est un excitant pour la passion du sculpteur.

Dans le rôle du narrateur confondu ici avec celui de Balzac, le baryton-basse Sreten Manojlovic a deux airs en soliste et deux airs en duo. La voix est bien timbrée, bien projetée, et la tenue scénique remarquable, car outre les échanges parlés en français la mise en scène le place parfois en observateur et il se tire bien de ces moments ingrats où l’on est présent sans rien d’autre à faire qu’écouter et regarder ce qui se passe. Mince et assez grand, il fait bonne figure en jeune homme soucieux de pousser sa bonne fortune. La marquise de Rochefide du récit est ici une cantatrice de renom à laquelle l’hôtesse demande de chanter, ce qu’elle fait, et aux demandes de bis elle entame « Lascia la spina »  ce qui fait surgir l’effrayant vieillard, on saura plus tard que c’est cet air que son protecteur lui réclamait inlassablement. Myrsini Margariti déploie une voix souple, nourrie et agile, assez pour rendre justice à deux duos, un quatuor, quatre airs et un arioso, interprétés avec aisance, sensibilité et verve, selon le cas, et affronte elle aussi avec grâce l’épreuve de la présence en bord de coulisse comme spectatrice de l’histoire que lui raconte Balzac et qu’incarnent les autres acteurs.

Le monstre qui l’a effrayée au bal, comme Balzac le lui raconte, a été au cœur de « l’affaire Sarrasine ». La mise en scène nous a montré ce jeune créateur insatisfait de lui-même quitter Paris et arriver à Rome par le biais d’un changement de décor. Et c’est le choc : dans un théâtre il découvre Zambinella. Il a quitté Paris, dit le texte, fort ignorant des choses de la vie. Sarrasine voit une femme ravissante chanter merveilleusement et, aussitôt il n’a plus d’autre désir que de faire sien cet archétype de la beauté et de la douceur féminines. Au théâtre de Göttingen – édifice de petite taille, une salle d’environ quatre cent cinquante places évoquant le Châtelet avant transformations – l’apparition de Samuel Mariño a créé la sensation car l’illusion était parfaite. Le chanteur qui se définit comme soprano était évidemment porteur des atours féminins à la mode Louis XV, mais son maintien, la délicatesse de son physique, la perfection du maquillage et le contrôle permanent de ses attitudes concourraient à l’envi à créer sous nos yeux le personnage irradiant la séduction décrit dans le récit. Et comme la douceur de la voix, à l’exception de quelques aigus un peu durs que l’on n’entendra plus, est un baume mélodieux, comme les figures de style comme le trille sont exécutées avec une régularité et une endurance qui semble viser l’exploit, pour ne rien dire des vocalises et autres gorgheggi,  qu’ajouter sinon que la création de ce personnage sera pour longtemps liée à cet interprète. Sans doute est-il aidé dans sa composition par l’aisance avec laquelle il assume publiquement sa part de féminité et revendique sa non-binarité. Mais il serait injuste de se borner à commenter les délices du chant, car l’acteur se montre remarquable dans les échanges parlés.

Et c’était nécessaire, car son partenaire dans le rôle-titre laissera lui aussi son empreinte sur le personnage de Sarrasine. Avec une versatilité de grand acteur, le ténor Juan Sancho montre d’abord un jeune homme sensible, rêveur, en interprétant la romance classée HWV 155 avec un raffinement qui subjugue. Arrivé à Rome, la passion va habiter le sculpteur, et l’interprète de l’exprimer, avec toutes les nuances de la tendresse, de l’emportement, de la jalousie, du désespoir, de la fureur, d’une voix toujours bien projetée et un jeu d’une intensité sans outrance proprement bouleversant. Bravo !

Le public, plutôt attentiste en première partie – la césure est placée au « Poverino » qu’un inconnu/ Balzac lance à Sarrasine, qui vient de repousser sa mise en garde contre le pouvoir de nuisance du protecteur de Zambinella – semble avoir digéré le choc et se montre nettement plus réactif au deuxième temps, jusqu’à se déchaîner aux saluts, juste rétribution d’un spectacle intelligent et raffiné. Il s’agissait d’une création absolue, une première mondiale. Sera-t-elle sans lendemain ? Ce serait à désespérer du goût de nos contemporains !

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

4

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Création mondiale

Opéra pasticcio en deux actes (Göttingen 10 mai 2024)

Musique de Händel

Arrangements de George Petrou

Livret tiré de la nouvelle d’Honoré de Balzac Sarrasine

Adaptation et arrangement des dialogues par Laurence Dale

Détails

Mise en scène

Laurence Dale

Décors et costumes

Giorgina Germanou

Lumières

John Bishop

Chorégraphie

Carmine de Amicis

 

Madame de Rochefide

Myrsini Margariti

Zambinella

Samuel Mariño

Sarrasine

Juan Sancho

Balzac

Sreten Manojlovic’

Monsieur de Lanty, Le Cardinal Cicognara

Florian Eppinger

Viennese Fop

Ronny Thalmeyer

Madame de Lanty

Marina Lara Poltmann

 

Choeur de chambre de l’Université de Göttingen

Répétiteur

Antonius Adamske

Orchestre du festival de Göttingen

Direction musicale 

George Petrou

 

Göttingen, Deutsches Theater, vendredi 10 mai 2024 à 18 heures

 

 

 

Ouverture 

Version alternative d’ Ottone (HWV 15)

Duetto avec choeur : Coronata di gigli e di rose (Balzac/Madame de Rochefide)

D’après un duo écarté de Tamerlano (HWV 18)

Aria : Le profonde vie dell ‘onde (Balzac)

Air alternatif tiré d’Ottone (HWV 15)

Aria : Spera, si, mi dice il core (Madame de Rochefide)

Air alternatif tiré d’ Ottone (HWV 15)

Arioso : Lascia la spina (Madame de Rochefide)

dans Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (HWV 46a)

Coro : Oh terror

Tiré de Semele (HWV 58)

Cavatina : Nel tuo seno, amico sasso (Zambinella)

de Giulio Cesare (HWV 17)

Duetto : Tacete, ohimé, tacete ! (Balzac, Madame de Rochefide)

de la Cantata Italiana (HWV 196)

Aria : Petite fleur brunette (Sarrasine)

De Sans y penser (HWV 155)

Aria : Tra queste care ombre gradite (Madame de Rochefide)

Air retiré de Ottone (HWV 15)

Cavatina : Laci, ferri (Sarrasine)

Air retiré de Tamerlano (HWV 18)

Aria : L’armi implora dal tuo figlio (Zambinella)

Air alternatif d’ Alessandro (HWV 21)

Duetto : No, no, ch’io non apprezzo (Zambinella, Sarrasine)

Retiré d’Agrippina (HWV 6)

Aria : Un disprezzato affetto (Sarrasine)

Air alternatif d’ Ottone (HWV 15)

Marcia

Numéro alternatif dans Floridante (HWV 14)

Coro : Roma applauda

Version retirée d’Agrippina (HWV 6)

Aria : Piangerò la sorte mia (Zambinella)

Version retirée de Giulio Cesare (HWV 17)

Recitativo ed arioso : A voi, a voi, a Roma (Zambinella)

De Lucrezia (HWV 145)

Coro : Jealousy, infernal pest

de Hercules (HWV 60)

Finale I

Musique additionnelle pour Ariodante (HWV 33)

Coro : Questo è il cielo di contenti

Choeur alternatif d’Alcina (HWV 34)

Aria : Parolette, vezzi e sguardi (Zambinella)

Air retranché de Giulio Cesare (HWV 17)

Aria : Lascia la spina (Zambinella)

Extrait de Il Trionfo del Tempo e del Disinganno (HWV 46a)

Aria : Su la sponda del pigro Lete (Sarrasine)

Air retiré du Tamerlano (HWV 18)

Aria : Spera, si, mio caro bene (Madame de Rochefide)

Air alternatif de Admeto (HWV 22)

Recitativo accompagnato : Signore, dimenticate per sempre…(Zambinella)

D’après un numéro écarté de Tamerlano (HWV 18)

Aria : Padre amato, in me riposa (Zambinella)

Air écarté de Tamerlano (HWV 18)

Quartetto e Coro : Son larve di dolor

De Il trionfo del Tempo e della Verità (HWV 46b)

Aria : Torni la gioia in sen (Madame de Rochefide)

Air écarté de Amadigi di Gaula (HWV 11)

Aria : T’aspetta fuor dell’onde (Balzac)

Air alternatif de Scipione (HWV 20)

Aria : Tu solcasti il mare infido (Zambinella)

Air alternatif de Atalanta (HWV 35)

Aria : Amor ed impietà (Sarrasine)

Air retiré de Floridante (HWV 14)

Sarabande « Barry Lindon »

De la suite D mineur pour clavecin (HWV 437)

Mélodrame

D’après un accompagnement écarté du Tamerlano (HWV 18)

Finale : sarabande

Tiré d’Almira (HWV 1)

 

 

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Angels of Violent Death
Paul-Emile FOURNY, Francesca TIBURZI, Devid CECCONI
Spectacle