Forum Opéra

SULLIVAN, HMS Pinafore — Harrogate

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
20 août 2015
Vent favorable

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Opéra-comique en deux actes

Livret de William S. Gilbert

Créé à Londres (Opera Comique, sur le Strand) le 25 mai 1878

Détails

Mise en scène
John Savournin
Costumes
Tony Brett
Eclairages
Stephen Holroyd

The Rt. Hon. Joseph Porter
Richard Gauntlett
Capitaine Corcoran
Kevin Greenlaw
Ralph Rackstraw
Michael Vincent jones
Dick Deadeye
Bruce Graham
Bill Bobstay
Matthew Kellett
Bob Becket
Matthew Palmer
Josephine
Elinor JaneMoran
Hebe
Nichola Jolley
Mrs Cripps (Little Buttercup)
Sylvia Clarke

Orchestre et chorus du festival,
Direction musicale
David Steadman

Harrogate, 22e festival Gilbert & Sullivan, The Royal Hall, jeudi 20 août 2015, 14 h 30

De tous les « Comic Operas » de Gilbert et Sullivan, HMS Pinafore est, avec Le Mikado, Patience et Les Gondoliers, leur plus grand succès à la création, avec 571 représentations d’affilée, succès qui ne s’est pas démenti depuis. Musicalement, ce n’est pourtant pas la partition la plus aboutie ni la plus originale ; quant au sujet, il fait surtout penser à un mélange du Trouvère et de La Vie est un long fleuve tranquille, qui auraient été transposés dans la marine de sa gracieuse majesté : une femme un peu louche a échangé deux enfants à la naissance, dont l’un a accédé au commandement, et l’autre est resté simple marin. À la fin, chacun retrouve le rang dû à sa véritable naissance. Comme toujours chez Gilbert, il s’agit donc d’une attaque en règle des travers de la société victorienne, qui trompait la censure sous le couvert d’une gentille et peu sérieuse historiette mêlant lyrique, théâtre et danse.

Par ailleurs, HMS Pinafore, par son sujet, est l’une des œuvres qu’il est quasiment impossible d’adapter dans des mises en scènes décalées, dans la mesure où tout l’argument est directement lié à la marine royale anglaise. Donc le principe du festival Gilbert et Sullivan de Harrogate, qui est de se garder de tout modernisme, trouve ici sa pleine justification. De ce fait, le décor de Paul Lazell représente comme il est d’usage le pont d’un navire, avec en toile de fond le Victory, et l’action s’y déroule dans des costumes des années 1880. La mise en scène de John Savournin paraît très respectueuse d’une tradition qu’au total on connaît mal, mais qui est en tous cas tout le contraire de poussiéreuse. Tout y est vif, alerte, les mouvements et ensembles dansés sont réglés au quart de tour. Bref, il s’agit d’un travail hautement professionnel. Seuls les éclairages de Stephen Holroyd, qui changent constamment sans raison, sont un peu lassants, et quelques franges lumineuses auraient pu être évitées.


© Photo Jean-Marcel Humbert

L’œuvre est construite autour de la personnalité de Sir Joseph Porter, premier Lord de l’Amirauté, venu inspecter le navire pour des raisons plutôt extra-maritimes. Ce type de rôle de baryton comique, habituel chez Gilbert et Sullivan, constitue un emploi très particulier où l’exagération comique ne doit tomber ni dans le ridicule ni dans le vulgaire. Kevin Gauntlett y est fort drôle, sans toutefois faire oublier quelques uns de ses illustres devanciers. Autre type de rôle redondant, celui de la femme du peuple « Lady » Buttercup, sorte de mégère bon-enfant, à la voix usée par les années, et souvent donc attribué à des actrices plus parlantes que chantantes. Sylvia Clarke y est également très bonne, montrant une bonne habitude de la scène et de ce genre d’emploi.

Les autres rôles sont tenus par des chanteurs classiques habitués du grand répertoire lyrique notamment mozartien et verdien : le capitaine Corcoran (Kevin Greenlaw, beau baryton lyrique), sa fille Joséphine (Elinor Jane Moran qui a la voix et le charme parfaits de « jeune première Gilbert et Sullivan ») et le marin dont elle est amoureuse, Ralph Rackstraw, interprété au pied levé par Michael Vincent Jones, venu des chœurs en remplacement du titulaire souffrant, montrant là de réelles qualités de comédien-chanteur. Une mention spéciale au baryton comique Matthew Kellett dans le rôle du second maître Bill Bobstay, et au vétéran de la défunte D’Oyly Carte Opera Company, Bruce Graham (Dick Deadeye). La direction de David Steadman, à la fois classique et enlevée, ne ménage pas un temps mort, et est ainsi l’un des artisans majeurs de la réussite de l’ensemble.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

3

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Opéra-comique en deux actes

Livret de William S. Gilbert

Créé à Londres (Opera Comique, sur le Strand) le 25 mai 1878

Détails

Mise en scène
John Savournin
Costumes
Tony Brett
Eclairages
Stephen Holroyd

The Rt. Hon. Joseph Porter
Richard Gauntlett
Capitaine Corcoran
Kevin Greenlaw
Ralph Rackstraw
Michael Vincent jones
Dick Deadeye
Bruce Graham
Bill Bobstay
Matthew Kellett
Bob Becket
Matthew Palmer
Josephine
Elinor JaneMoran
Hebe
Nichola Jolley
Mrs Cripps (Little Buttercup)
Sylvia Clarke

Orchestre et chorus du festival,
Direction musicale
David Steadman

Harrogate, 22e festival Gilbert & Sullivan, The Royal Hall, jeudi 20 août 2015, 14 h 30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Angels of Violent Death
Paul-Emile FOURNY, Francesca TIBURZI, Devid CECCONI
Spectacle