Récital JAMES BOWMAN
Le Messie : For unto us a child is born
Judas Maccabeaus : Father of Heaven
Judas Maccabeaus : For Sion lamentation make.
Concerto pour orgue opus 4 n°3 en sol mineur
Adagio, allegro, adagio, allegro.
Le Messie : He was despised
Le Messie : Surely
Le Messie : And with his stripes
Le Messie : All we like sheep
Le Messie : Halleluia
Serse : Frondi tenere. Ombra mai fu.
Judas Maccabeaus : Mourn, ye afflicted children
Rinaldo : Cara sposa
Theodora : O love divine
Rinaldo : Lascia ch’io pianga
Dixit Dominus :Gloria Patri
James Bowman, contre tenor
Chœur de Malestroit
Le Capriccio Français
Direction Philippe Le Fèvre
Eglise Saint-Gervais Saint-Protais, Bry-sur-Marne mardi 23 juin 2009
Eglise Notre-Dame, Saint-Mandé jeudi 25 juin 2009.
James Bowman de retour en France
Philippe Le Fèvre fêtait les 250 ans de la mort de Haendel ainsi que ses 20 ans à la tête de la direction du chœur Malestroit à Bry-sur-Marne et à Saint-Mandé les 23 et 25 juin dernier.
Pour l’occasion, il a voulu inviter une personnalité avec laquelle il avait déjà travaillé. Le plus prestigieux d’entre eux a donné son accord pour les accompagner. Le plus grand contre-ténor du monde, comme l’a présenté à juste titre Philippe Le Fèvre, était donc présent à leurs côtés.
James Bowman a offert 5 airs de Haendel permettant de retrouver l’envoutement magique de cette voix unique et intacte. Le son qui a toujours été le sien permet d’emplir l’espace de sa plénitude, les registres sont soudés, le sens du texte et l’implication sont plus encore présents comme le souligne Bernard Schreuders dans son compte-rendu du récital du 14 juin à Bruxelles, permettant ainsi à la musique de s’exprimer librement. Comment croire qu’il serait encore possible d’entendre cet artiste dans « Cara sposa » de Rinaldo dont on dit qu’il était l’air préféré de son compositeur, tout en nuances et en abandon, dans « Lascia ch’io pianga » interprétés exactement de la même façon que par le passé ?
Même si le temps s’est suspendu lors des interventions de James Bowman ces deux soirs durant, l’ensemble du concert a permis d’apprécier des pages d’une très haute tenue musicale grâce au chœur Malestroit dont rien ne laisse à penser qu’il est amateur ainsi qu’aux instrumentistes de l’ensemble Le Capriccio Français qui ont su magnifiquement entourer le soliste d’un écrin de rondeur et de tenue. Le concerto pour orgue opus 4 n°3 en sol mineur leur a permis de briller pleinement, notamment Hélène Dufour à l’orgue, se révélant virtuose et fine musicienne.
L’ensemble était dirigé avec une grande précision et un amour évident pour cette musique par Philippe Le Fèvre dans ces morceaux contrastés, faisant preuve de l’énergie et de l’abandon nécessaires.
James Bowman avait décidé de ne plus se produire ailleurs qu’en Angleterre, souhaitant un retrait discret de la scène internationale. Il est tout de même revenu en France où il a mené une magnifique carrière à l’occasion de ces deux soirées, sans la moindre publicité. Ce n’étaient en rien les concerts de trop mais de purs moments de joies, d’émotions et de musique. Qu’il en soit très vivement remercié ainsi que Philippe Le Fèvre ayant rendu cela possible.
Arnaud Mercadier
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