Jacques OFFENBACH (1819 – 1880)
SOIREE « VIVE OFFENBACH »
Ruggero Raimondi
Crédit photo : Caroline Doutre/CIC
Mise en scène : Alain Sachs
Orchestre de la Garde Républicaine
Chœurs de l’Armée Française
direction François Boulanger
Paris, Cour du Dôme des Invalides, le 20 Juin 2009
LES INVALIDES S’ENCANAILLENT !
En ouverture à la Fête de la Musique, une soirée dédiée à Offenbach dans la Cour du Dôme des Invalides.
Une vraie « bulle de Champagne » pour accueillir l’été qui commence, de la légèreté et de l’enthousiasme, avec de larges extraits de la Belle Hélène, de la Périchole, de la Vie Parisienne mais aussi d’Orphée aux Enfers, de la Grande Duchesse de Gérolstein et bien entendu de la Gaîté Parisienne et des Contes d’Hoffmann.
L’Orchestre Symphonique de la Garde Républicaine, le Cœur de l’Armée Française sous la direction du Chef François Boulanger et du chef de chœur Aurore Tillac ont mis à l’honneur les airs les plus célèbres d’Offenbach.
Retransmis en direct sur France 3 et présenté par le sémillant Alain Duault, l’événement a été marqué par la présence de solistes tels que Béatrice Uria-Monzon (que nous aurons l’occasion d’écouter dans le rôle de Santuzza de Cavalleria Rusticana de Mascagni aux Chorégies d’Orange) , Mireille Delunsch (que l’on retrouvera avec un vif intérêt à Aix en juillet dans le rôle d’Elettra, de l’Idomeneo de Mozart), Magali Léger (merveilleuse Minka dans Le Roi Malgré Lui d’Emmanuel Chabrier), Caroline Casadesus, Florian Laconi…et du pétillant et charismatique Ruggero Raimondi, très à l’aise comme à l’accoutumée dans l’air des Contes d’Hoffmann « Scintille Diamant »…
Une agréable surprise au cours de cette soirée vivifiante mais malgré tout un peu trop « convenue » : la jeune soprano franco-égyptienne Amira Selim que l’on a découvert pour la première fois à la télévision. Encore très jeune, Amira a séduit l’auditoire par la fraîcheur de son interprétation dans la « Chanson d’Olympia » extraite des Contes d’Hoffmann. Sa présence scénique et le timbre velouté de sa voix atteignant avec aisance et justesse le registre coloratura ont comblé le public.
Symbole par excellence de joie de vivre, la musique d’Offenbach était aussi composée pour des comédiens-chanteurs. Travestis pour l’occasion en artistes lyriques, Agnès Jaoui (dans l’Air de la Griserie de La Périchole) et Francis Perrin (absolument truculent dans « Je suis le major » extrait de La Vie Parisienne) ont ajouté une note à ce tableau festif. A la fois comédien et metteur en scène, passionné d’art lyrique (ce dernier avait monté Le Barbier de Séville à Marseille), il met actuellement en scène le Rigoletto de Verdi en divers lieux cet été.
Un mélange de genres parfaitement inscrit dans la tradition du compositeur : Légèreté et classicisme, gaudriole et opéra… Messieurs… Champagne !!!
Laure BERTOLI