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PAVESI, Ser Marcantonio — Bad Wildbad

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Spectacle
16 juillet 2011
Quand est-ce qu’on mange ?

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Infos sur l’œuvre

Détails

Stefano PAVESI (1779-1850)
Ser Marcantonio
Opéra bouffe en deux actes
Livret d’Angelo Anelli
Créé le 26 septembre 1810 à la Scala de Milan
Mise en scène, Antonio Petris
Décors, Anton Lukas
Costumes, Claudia Möbius
Lumières, Kai Luczak
Ser Marcantonio, Marco Filippo Romano
Medoro, Timur Bekbosunov
Dorina, Silvia Beltrami
Lisetta, Svetlana Smolentseva
Pasquino, Massimiliano Silvestri
Bettina, Loriana Castellano
Tobia, Matteo D’Apolito
Camerata Bach Chor Posen
Chef des chœurs, Eliseo Castrignanò
Südwestdeutsches Kammerorchester Pforzheim
Direction musicale, Massimo Spadano
Bad Wildbad, Königliches Kurtheater, samedi 16 juillet 2011, 11h15

Depuis 1989, Bad Wildbad, la petite ville thermale de Forêt Noire où Rossini se plaisait à prendre les eaux, propose un festival dédié au bel canto et avant tout à l’amateur de tournedos musical. Au milieu de nombreux concerts, trois opéras sont à l’affiche cette année : Il Turco in Italia et Il Noce di Benevento, ainsi qu’une rareté, ce Ser Marcantonio de Pavesi dont les billets se sont envolés dès l’annonce de sa programmation. Et si l’on connaît l’histoire par cœur puisqu’elle a été reprise par Donizetti sous le titre de Don Pasquale, grande était l’impatience d’entendre cette œuvre quasi oubliée, beau succès pourtant en son temps.

 

Ne serait-ce que pour l’intrigue, l‘œuvre est édifiante : le barbon veut épouser une jeunette, mais cette fois ce ne sont pas deux jeunes gens mais quatre dont les amours sont contrariées. Un septuagénaire réunit son neveu Medoro et sa nièce Dorina ainsi que son valet et sa camériste pour leur annoncer son idée de se marier. Les héritiers craignent pour leur dot et se font aider par des amis, eux aussi frère et sœur : Tobia et Bettina, cette dernière tombant dans les bras du vieillard qui sera bien heureux, au final, de voir l’union de Medoro/Bettina et Tobia/Dorina. Certains ressorts de l’histoire font sens et éclairent l’œuvre de Donizetti. Les valets nous renvoient, quant à eux, aux Susanna et Leporello mozartiens, même s’ils sont ici passablement plus effacés.

 

Mozartienne également la musique, notamment dans l’ouverture, pour rapidement se muer en un bel canto traditionnel, très agréable à entendre, vif et très proche des formes rossiniennes. Dirigé par Massimo Spadano, le Südwestdeutsches Kammerorchester de Pforzheim valorise une partition inventive, certes en deçà de celle de Don Pasquale, mais équilibrée et vive.

 

Le plateau vocal, jeune et enthousiaste, manque hélas d’une certaine envergure. Si Marco Filippo Romano en Ser Marcantonio tire son épingle du jeu grâce à une voix ample, quasi solaire, Timur Bekbosunov ne convainc pas en Medoro. Après une première impression très positive, la voix se fait désagréablement nasillarde et le ténor s’étrangle dans ses propres aigus. De très belles notes surnagent toutefois… Matteo D’Apolito est un Tobia plaisant, doté d’un sourire ravageur comme son timbre, velouté et moelleux. Massimiliano Silvestri est un valet Pasquino très stylé, tout à fait charmant, mais en mal de volume. Délicieuse Lisetta de Svetlana Smolentseva et belle Bettina de. Loriana Castellano dont les rondeurs du timbre et le phrasé compensent le manque de projection. Le même reproche peut être adressé à Silvia Beltrami, Dorina un peu trop en retrait, desservie par un costume engoncé qui siérait davantage à une rombière qu’à une charmante jeune fille ; ses mimiques exagérées n’arrangent rien à l’affaire.

 

D’ailleurs, le parti pris grotesque du jeu imposé aux protagonistes est un choix auquel on peut ne pas adhérer. Certes, il s’agit d’une farce, mais on en fait ici un peu trop. Si les clins d’œil à la royauté anglaise peuvent amuser, la mise en scène d’Antonio Petris finit par agacer. Est-ce la qualité du spectacle vu la veille et ce petit miracle de réussite à tous les niveaux qu’était Il Turco in Italia ? Est-ce l’heure incongrue de la programmation de l’opéra (11h15) ? Bien avant la fin du premier acte d’une œuvre qui en compte deux, on commence à trouver le temps long, jusqu’à s’irriter du tapotement continu des doigts de la voisine sur son sac et rêver d’un déjeuner qui devra attendre 14h passées… Voilà qui est bien frustrant pour qui d’ordinaire aime le bel canto au point d’en oublier le boire et le manger !

 

 

 

 

 

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Stefano PAVESI (1779-1850)
Ser Marcantonio
Opéra bouffe en deux actes
Livret d’Angelo Anelli
Créé le 26 septembre 1810 à la Scala de Milan
Mise en scène, Antonio Petris
Décors, Anton Lukas
Costumes, Claudia Möbius
Lumières, Kai Luczak
Ser Marcantonio, Marco Filippo Romano
Medoro, Timur Bekbosunov
Dorina, Silvia Beltrami
Lisetta, Svetlana Smolentseva
Pasquino, Massimiliano Silvestri
Bettina, Loriana Castellano
Tobia, Matteo D’Apolito
Camerata Bach Chor Posen
Chef des chœurs, Eliseo Castrignanò
Südwestdeutsches Kammerorchester Pforzheim
Direction musicale, Massimo Spadano
Bad Wildbad, Königliches Kurtheater, samedi 16 juillet 2011, 11h15

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