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VIVALDI, Quand il y en a pour deux… — Paris (TCE)

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Spectacle
16 décembre 2013
Quand il y en a pour deux…

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Philippe Jaroussky
contre-ténor
Nathalie Stutzmann
contralto

Antonio Vivaldi
Concerto pour cordes RV 157
« Lo seguitai felice », air extrait de L’Olimpiade
Adagio du Concerto pour cordes en ut majeur RV 109
« Vedro con mio diletto », air extrait de Il Giustino
« Gelido in ogni vena », air extrait de Farnace
Allegro molto du Concerto pour cordes RV 109
« Gemo in un punto », air extrait de L’Olimpiade
« Nel giorni tuoi felici », duo extrait de L’Olimpiade

Georg Friedrich Haendel
Serse, ouverture
« Se fiera belva ha cinto », air extrait de Rodelinda
Serse, Sinfonia de l’Acte III
« Qual nave smarrita », air extrait de Radamisto
Adagio de la Sinfonia pour cordes et basson HWV 338
« Scherza infida », air extrait d’Ariodante
Largo du Concerto grosso op. 3 n° 2 pour cordes et hautbois
Orlando, Sinfonia de l’Acte III
« Crude furie », air extrait de Serse
Amadigi, Ballet des bergers et bergères de l’acte III
« Caro/Cara Meleagro/Atalanta », duo extrait d’Atalanta

Bis

Giulio Cesare
« Son nata a lagrimar »
Partenope
« E vuoi con dure tempre »

Orfeo 55
Direction musicale
Nathalie Stutzmann

Théâtre des Champs Elysées, Paris, Le Grandes Voix, lundi 16 décembre 2013, 20h

 

Pour un plat de fête réussi il faut des ingrédients de qualité et une bonne recette. Ces éléments sont tout à fait réunis ce soir pour le duo Philippe Jaroussky et Nathalie Stutzmann.

Le programme est fort intelligemment construit. Le Prêtre roux en première partie qui alterne moments de déploration (Farnace) avec accès de terreur (L’Olimpiade) puis le Cher Saxon après l’entracte. Du grand classique me direz-vous, mais très bien composé, conjuguant des extraits plus ou moins célèbres, et ce jusqu’aux bis qui font succéder au dolorisme du duo Cornelia et Sesto (Giulio Cesare) la pure bouffonnerie de Partenope (les deux chanteurs démontrent à l’occasion de cette scène de ménage un sens de l’humour et une complicité qui met le public en joie).

On apprécie également les interludes musicaux nombreux mais courts, ouvertures ou extraits de concertos choisis comme de mini introductions aux airs, soulignant les contrastes, amenant les atmosphères.

Il faut dire, et ce n’est pas la moindre qualité de ce concert, que l’ensemble Orfeo 55 est loin de faire de la figuration. Il semble faire corps avec sa créatrice (qui le dirige parfois des épaules lorsqu’elle chante tournée vers le public), aussi à l’aise dans Vivaldi que dans Haendel, jamais sec voire d’une sonorité plutôt moelleuse (les violoncelles dans le Concerto Grosso op. 3 n°2), sachant souligner les contrastes sans brusquerie, mais n’hésitant pas aller jusqu’au grincement à de fins expressives (Farnace).

Mais la star ce soir c’est Philippe Jaroussky : le Théâtre des Champs Elysées lui organise même un festival avec rien moins que quatre concerts au cours de la saison (les concerts Farinelli des 23 et 25 septembre 2013 et un concert avec Christina Pluhar le 25 juin 2014). Alors en forme notre contreténor ? Oui plutôt ! Comme toujours, la technique est sûre, conjuguée à une grande musicalité. On note bien au début du concert un timbre qui sonne moins pur et une puissance moindre que dans nos souvenirs. Cependant, tout s’arrange en seconde partie avec un « Qual nave smarrita » en apesanteur (ah ces demi teintes !) et surtout un « Crude furie » où le chanteur retrouve toute son mordant et sa projection. Les duos clôturant ce concert se maintiennent d’ailleurs à cette hauteur, la voix de Philippe Jaroussky se mariant à merveille avec celle de sa partenaire.

Nous ne reviendrons pas sur les qualités de chef et l’osmose évidente de Nathalie Stuzmann avec son ensemble, car la chanteuse offre également de superbes moments. On connaît certes voix plus imposantes ou vocalises plus acérées, mais le contralto a bien d’autres flèches à son arc : un chant habité et une sonorité d’une grande douceur qui trouvent particulièrement à s’épanouir dans l’extrait de Rodelinda « Se fiera belva ha cinto » ou dans un « Scherza infida » dont on ne souhaiterait jamais voir la fin.

 

 

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Détails

Philippe Jaroussky
contre-ténor
Nathalie Stutzmann
contralto

Antonio Vivaldi
Concerto pour cordes RV 157
« Lo seguitai felice », air extrait de L’Olimpiade
Adagio du Concerto pour cordes en ut majeur RV 109
« Vedro con mio diletto », air extrait de Il Giustino
« Gelido in ogni vena », air extrait de Farnace
Allegro molto du Concerto pour cordes RV 109
« Gemo in un punto », air extrait de L’Olimpiade
« Nel giorni tuoi felici », duo extrait de L’Olimpiade

Georg Friedrich Haendel
Serse, ouverture
« Se fiera belva ha cinto », air extrait de Rodelinda
Serse, Sinfonia de l’Acte III
« Qual nave smarrita », air extrait de Radamisto
Adagio de la Sinfonia pour cordes et basson HWV 338
« Scherza infida », air extrait d’Ariodante
Largo du Concerto grosso op. 3 n° 2 pour cordes et hautbois
Orlando, Sinfonia de l’Acte III
« Crude furie », air extrait de Serse
Amadigi, Ballet des bergers et bergères de l’acte III
« Caro/Cara Meleagro/Atalanta », duo extrait d’Atalanta

Bis

Giulio Cesare
« Son nata a lagrimar »
Partenope
« E vuoi con dure tempre »

Orfeo 55
Direction musicale
Nathalie Stutzmann

Théâtre des Champs Elysées, Paris, Le Grandes Voix, lundi 16 décembre 2013, 20h

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