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Récital Enea Scala – Marseille

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Spectacle
9 décembre 2024
La générosité et le talent

Note ForumOpera.com

5

Infos sur l’œuvre

Détails

Francesco Durante
« Vergin tutt’amor »
Lino Liviabella
Ave Maria
Giuseppe Verdi
« Ingemisco » (Requiem)
César Franck
« Panis Angelicus »
Franz Schubert
Ave Maria

Ruggero Leoncavallo
Intermezzo (Pagliacci)

Georg Friedrich Haendel
« Ombra mai fu » (Xerxes)
Pietro Mascagni
« Serenata »
Stefano Donaudi
« O del moi amato ben »
Luigi Denza
« Occhi di fata »
Francesco Paolo Tosti
« Tormento »
Pier Adolfo Tirindelli
« Primavera »
Gabriel Fauré
« Après un rêve »

Pietro Mascagni
Intermezzo (Cavalleria rusticana)

Jules Massenet
« Pourquoi me réveiller » (Werther)
Andrew Lloyd Webber
« The Music of the night » (The Phantom of the Opera)
Adolphe Adam
« Minuit, Chrétiens »

Bis

Francesco Paolo Tosti
« L’Alba separa dalla luce, l’ombra »
Irving Berlin
« White Christmas »
Ernesto de Curtis
« Non ti scordar di me »
Giulio Caccini (Vladimir Vavilov)
« Ave Maria »

Enea Scala, ténor
Vladik Polionov, piano

Marseille, Basilique Notre-Dame de la Garde, vendredi 6 décembre 2024, 19h

C’est un concert exceptionnel qu’Enea Scala a donné à la Basilique Notre-Dame de la Garde, sous l’égide du Rotary Club de Marseille Saint-Michel et au profit du Diocèse de Marseille pour la restauration des dorures de l’édifice. Bien connu du public local, le ténor sicilien avait débuté en 2015 à l’Opéra Municipal de la cité phocéenne où il avait été appelé à la rescousse pour remplacer un collègue défaillant dans Falstaff. Son Fenton éclatant a d’emblée conquis la salle ainsi qu’une grande partie de la critique ce qui lui a valu d’être engagé dès la saison suivante dans une version de concert de Maria Stuarda pour incarner Leicester aux côtés d’Annick Massis. Dès lors, il ne s’est pas écoulé une saison sans qu’Enea Scala ne soit à l’affiche de l’Opéra de Marseille, offrant au public, avec lequel il a su créer des liens indéfectibles, un panel éclectique de rôles italiens et français, faisant la part belle à Rossini et à Verdi.

Cet éclectisme se retrouve dans le programme fleuve qu’il a proposé aux spectateurs venus nombreux écouter le concert caritatif qu’il a offert dans la nef de la Bonne Mère. Programme qui aligne près d’une vingtaine de pages de compositeurs répartis sur trois siècles, mêlant le répertoire sacré, la mélodie, la comédie musicale et même un soupçon d’opéra, où les airs connus voisinent avec d’intéressantes découvertes, tels les deux morceaux qui ouvrent le récital, « Vergin tutt’amor » de Francesco Durante, compositeur napolitain du dix-huitième siècle, et l’« Ave Maria » de Lino Liviabella, décédé en 1964. Deux partitions aussi éloignées stylistiquement l’une de l’autre, que le ténor aborde avec un même bonheur, servi par une voix saine et sonore et, notamment dans la seconde, un registre grave somptueux. Tout au long du récital, l’on apprécie la beauté et la largeur du medium de l’interprète ainsi que l’homogénéité de ses registres, notamment dans l’« Ingemisco » du Requiem de Verdi dont l’ampleur vocale impressionne l’assistance. Le « Panis Angelicus » de César Franck est chanté comme il se doit avec beaucoup de retenue et sa reprise mezzo-forte est de toute beauté. Enfin, l’« Ave Maria » de Schubert, interprété avec un timbre caressant et une grande intériorité, conclut cette première partie dans une ambiance recueillie. L’intermezzo de Pagliacci au piano, permet au ténor de reposer ses cordes vocales avant de chanter l’incontournable « Ombra Mai fu » de Haendel, qu’il aborde avec un impeccable crescendo sur la première syllabe et interprète avec sensibilité, avant de le conclure en voix mixte. Une grande réussite.  Suivent une série de romances de salon italiennes de la Belle Epoque, parmi lesquelles « O del mio amato ben » du composteur palermitain Stefano Donaudi (1879-1925), extraite de son recueil « 36 arie di stile antico », constitue pour beaucoup une jolie découverte, tout comme « Primavera » de Pier Adolfo Tirindelli enlevée et puissante. Les autres compositeurs sollicités, Mascagni, Tosti et Denza (auteur du fameux « Funiculi funicula ») sont plus familiers des mélomanes d’aujourd’hui. Toutes ces mélodies sont abordées avec délicatesse voire avec passion. Cette partie s’achève avec « Après un rêve » de Fauré qui met en valeur l’impeccable legato du ténor et sa diction française satisfaisante mais qui aurait sans doute gagné à être chanté avec un zeste de retenue supplémentaire. Le programme s’achève avec trois pages célèbres, un air d’opéra, l’incontournable « Pourquoi me réveiller » dont les aigus retentissants et ronds galvanisent l’assistance, un extrait de comédie musicale « The music of the night » tiré de The Phantom of the opera d’Andrew Lloyd Weber et, période de fêtes de fin d’année oblige, « Minuit, Chrétiens » chanté avec une telle ferveur que le public se lève comme un seul homme pour offrir une acclamation sans fin au ténor qui, visiblement heureux et ému par l’accueil qui lui est réservé, propose ensuite pas moins de quatre bis dont un « White Christmas » de circonstance chanté en anglais et en italien, l’émouvant « Non ti scordar di me » de de Curtis et l’Ave Maria attribué à Caccini  mais dû en réalité à la plume de Vladimir Vavilov (1970).

Au piano, Vladik Polionov s’acquitte de sa tâche avec probité et un grand professionnalisme pour s’adapter, le plus souvent avec bonheur, aux divers styles des musiques proposées, tout en préservant une certaine unité à l’ensemble. Il se tire avec talent et virtuosité des deux intermezzos dévolus normalement à l’orchestre. Sa complicité avec le ténor contribue indéniablement au succès de ce brillant concert.

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« Vergin tutt’amor »
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Ave Maria
Giuseppe Verdi
« Ingemisco » (Requiem)
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« Panis Angelicus »
Franz Schubert
Ave Maria

Ruggero Leoncavallo
Intermezzo (Pagliacci)

Georg Friedrich Haendel
« Ombra mai fu » (Xerxes)
Pietro Mascagni
« Serenata »
Stefano Donaudi
« O del moi amato ben »
Luigi Denza
« Occhi di fata »
Francesco Paolo Tosti
« Tormento »
Pier Adolfo Tirindelli
« Primavera »
Gabriel Fauré
« Après un rêve »

Pietro Mascagni
Intermezzo (Cavalleria rusticana)

Jules Massenet
« Pourquoi me réveiller » (Werther)
Andrew Lloyd Webber
« The Music of the night » (The Phantom of the Opera)
Adolphe Adam
« Minuit, Chrétiens »

Bis

Francesco Paolo Tosti
« L’Alba separa dalla luce, l’ombra »
Irving Berlin
« White Christmas »
Ernesto de Curtis
« Non ti scordar di me »
Giulio Caccini (Vladimir Vavilov)
« Ave Maria »

Enea Scala, ténor
Vladik Polionov, piano

Marseille, Basilique Notre-Dame de la Garde, vendredi 6 décembre 2024, 19h

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