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Récital Karine Deshayes et Delphine Haidan – Cahors

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Spectacle
7 août 2024
Deux mezzos de retour

Note ForumOpera.com

3

Infos sur l’œuvre

Détails

Brahms : Duos n°1 à 4, opus 61 ∙ « Die Schwestern », « Klosterfräulein », « Phänomen », « Von ewiger Liebe »

Debussy : « La fille aux cheveux de lin »

Gounod : « D’un cœur qui t’aime »
Delibes : « Les 3 oiseaux », « Les Filles de Cadix »

Saint-Saëns : « El Desdichado »

Tchaïkovsky : « Uzh vecher »- La Dame de Pique (Lisa et Pauline), « Slyhali I’vy »- Eugène Oneguine (Tatiana et Olga), « Chanson triste »

Rossini : Tancredi : « Di tanti palpiti »
Semiramide : « Giorno d’orror » (Semiramide, Arsace)
« Canzonetta sapgnola », le Serate Musicali : « La regata veneziana », « La Pesca »

 

Mezzo-sopranos
Karine Deshayes
Delphine Haidan

Piano
Johan Farjot

Cahors, Festival Classicahors, Théâtre de Cahors
Samedi 3 août 2024, 21h

Cahors, préfecture du Lot (Occitanie), ses 20 000 habitants, sa cathédrale Saint-Etienne et, depuis 2016, son festival « ClassiCahors », porté par Michel Tétaud, président de l’association, Emmanuel Pélaprat, directeur artistique et Sonia Sempéré-Pélaprat, directrice générale. Au cours des huit dernières années, près de 20 000 spectateurs ont assisté aux différents spectacles, d’éminents artistes tels que Jordi Savall, William Christie, Alexandre Kantorow, le Chœur de la Radio lettone, Thierry Escaich, Thibaut Garcia, Théotime Langlois de Swarte, Ophélie Gaillard, Laurent Cabasso, Les Eléments, Michel Legrand, Le Chœur de l’Armée Française, Marie-Laure Garnier, Lucienne Renaudin-Vary ont apporté leur contribution. A noter aussi l’Orchestre national du Capitole de Toulouse, au rendez-vous chaque année, et un partenariat avec le festival Radio France Occitanie-Montpellier depuis 2018. Belle initiative qui permet d’accéder à des concerts de qualité à des tarifs imbattables.
L’occasion de nous intéresser de plus près à cet événement en région est la première programmation, dans le cadre de ce festival, d’un concert lyrique avec un récital donné par Karine Deshayes et Delphine Haidan, accompagnées du pianiste, compositeur, chef d’orchestre, arrangeur et professeur stéphanois Johan Farjot. Le théâtre municipal de Cahors offre la possibilité à près de 400 spectateurs d’assister aux retrouvailles du pianiste et des deux mezzo-sopranos, complices déjà à plusieurs reprises, notamment lors d’un enregistrement et de quelques concerts dont celui à la Philharmonie à l’automne 2022. L’affiche qui était initialement annoncée reprenait en grande partie celle du CD intitulé « Deux mezzos sinon rien », le programme entendu différait toutefois sensiblement avec notamment la suppression de mélodies de Mendelssohn, Massenet, Fauré et Chausson, et l’ajout bienvenu de pièces de Rossini.
On retrouve sans surprise chez Karine Deshayes les qualités tant appréciées dans l’enregistrement cité plus haut. De ces pièces qui nécessitent moins de virtuosité que d’intelligence et d’expressivité, elle s’empare avec délicatesse et, notamment dans les quatre Brahms au programme, offre toute les nuances que les textes proposent : la poésie, l’amour sororal, mais aussi l’ironie, l’humour même et bien entendu l’expression de l’amour infini (« Von ewiger Liebe »). Johan Farjot a bien fait, dès le début du programme, d’indiquer succinctement le contenu des pièces chantées en langue allemande.
Les filles de Cadix sont l’occasion pour Karine Deshayes de rappeler que la vista et la technique peuvent être convoquées à tout moment, ainsi que dans les Rossini, notamment dans la célèbre Canzonetta spagnuola.
Delphine Haidan, bien que toujours « officiellement » mezzo-soprano, penche aujourd’hui nettement vers l’alto et c’est de fait dans le bas de la gamme que les couleurs sont les plus chaudes et les plus naturelles. Les deux complices s’accordent parfaitement dans les duos et l’on sait gré à Karine Deshayes de laisser toute sa place au contre-chant. Le « Di  tanti palpiti » en revanche n’était pas obligatoire, qui nécessite une agilité et une souplesse que peu de contraltos possèdent.
Enfin Johan Farjot reprend avec un plaisir évident un programme qu’il connaît sur le bout des doigts, et notamment cette « Jeune fille aux cheveux de lin » qui, jouée de la sorte, c’est-à-dire avec toutes les couleurs impressionnistes possibles et imaginables, nous rappelle qu’il ne s’agit pas uniquement d’une pièce pour pianiste débutant.

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Brahms : Duos n°1 à 4, opus 61 ∙ « Die Schwestern », « Klosterfräulein », « Phänomen », « Von ewiger Liebe »

Debussy : « La fille aux cheveux de lin »

Gounod : « D’un cœur qui t’aime »
Delibes : « Les 3 oiseaux », « Les Filles de Cadix »

Saint-Saëns : « El Desdichado »

Tchaïkovsky : « Uzh vecher »- La Dame de Pique (Lisa et Pauline), « Slyhali I’vy »- Eugène Oneguine (Tatiana et Olga), « Chanson triste »

Rossini : Tancredi : « Di tanti palpiti »
Semiramide : « Giorno d’orror » (Semiramide, Arsace)
« Canzonetta sapgnola », le Serate Musicali : « La regata veneziana », « La Pesca »

 

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Cahors, Festival Classicahors, Théâtre de Cahors
Samedi 3 août 2024, 21h

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