Forum Opéra

VERDI, La traviata – Paris (Bastille)

arrow_back_iosarrow_forward_ios
Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Spectacle
25 janvier 2024
Inoubliable !

Note ForumOpera.com

5

Infos sur l’œuvre

Opéra en trois actes
Musique de Giuseppe Verdi

Livret Francesco Maria Piave d’après Alexandre Dumas fils
Créé le 6 mars 1853 au théâtre de La Fenice de Venise

Détails

Mise en scène

Simon Stone

Responsable de la reprise

Hadrien Helanis

Décors

Bob Cousins

Costumes

Alice Babidge

Lumières

James Farncombe

Vidéo

Zakk Hein

 

Violetta Valery

Nadine Sierra, soprano

Flora Bervoix

Marine Chagnon, mezzo

Annina

Cassandre Berthon, soprano

Alfredo Germont

Pene Pati, ténor

Gastone

Maciej Kwasnikowski

Il Barone Douphol

Alejandro Baliñas Vieites

Il Marchese d’Obigny

Florent Mbia

Dottore Grenvil

Vartan Gabrielian

Giuseppe

Hyun-Jong Roh

Domestico

Olivier Ayault

Commissionario

Pierpaolo Palloni

 

Chef des chœurs

Alessandro Di Stefano

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Paris

Direction musicale

Giacomo Sagripanti

 

Paris, Opéra Bastille mardi 23 janvier 2024 à 19h30

Ce 23 janvier 2024, à l’Opéra Bastille, c’est l’une des plus belles Traviata qu’on a pu entendre et cela grâce à une interprétation musicale et vocale inoubliable. On ne peut rêver meilleure Violetta aujourd’hui que Nadine Sierra. Son interprétation est bouleversante. Elle « « est » la belle et jeune Violetta, son engagement scénique est époustouflant. La voix est sublime, la technique sans faille, capable de toutes les nuances, de l’infime pianissimo aux fortissimi de la passion et de la douleur. Quel legato, quel phrasé ! Les coloratures sont précises, les aigus denses et lumineux, le chant infiniment nuancé et tout cela avec une aisance désarmante. A ses côtés un Alfredo tout aussi sublime a réalisé ce soir-là un véritable exploit : Pene Pati a, en effet, remplacé au pied levé René Barbera souffrant. Comment a-t-il pu s’intégrer en si peu de temps à cette mise en scène tellement mouvementée et s’adapter à la tournette implacable du décor, sans jamais faillir dans son interprétation, sans que la maîtrise de son chant en soit affectée ? Bravo ! On comprend l’ovation spectaculaire du public à la fin. La voix est magnifique et le duo qu’il fait avec Nadine Sierra est un miracle d’harmonie, de complicité, de sensibilité. Quels musiciens !  On retrouve toutes ces mêmes qualités dans le Germont de Ludovic Tézier d’une noblesse rare, dont le legato infaillible accorde au texte grandeur et magnanimité dans les plus infimes détails. De là jaillit cette émotion qui touche tant le public. Les seconds rôles sont à l’avenant, tous impeccables.

Enfin l’autre grand héros de la soirée est le chef d’orchestre Giacomo Sagripanti à la tête d’un Orchestre de l’Opéra admirable. L’ouverture qui annonce d’emblée le sacrifice final de Violetta est ici un chef d’œuvre d’interprétation : on entend peu souvent de tels pianissimi qui tiennent du murmure, une telle justesse de tempo.

Hélas, au même moment, la scénographie criarde et tape à l’œil, invite le public à lire, sur d’énormes écrans qui virevoltent, des messages de réseaux sociaux vulgaires et salaces. On entend des spectateurs s’esclaffer alors que dans la fosse s’élève la plus intime et profonde des musiques. Quel manque de respect envers l’œuvre ! Et, souvent dans la soirée, ce genre de vulgarité inutile et démagogue impose aux spectateurs une pénible distanciation. Comment lire la traduction du texte de Piave quand on voit sur grand écran, en scène, un défilé d’émojis et d’échanges insipides d’internautes ? Interférences lassantes sans parler des accessoires et accoutrements tapageurs et intempestifs qui détournent l’attention durant la soirée.  Quel dommage car le metteur en scène Simon Stone est un excellent directeur d’acteurs ! Il sait aider les chanteurs à construire leur personnage, il les comprend. Pourquoi s’encombre-t-il de tant d’artifices inutiles quand c’est dans l’épure qu’il excelle, en particulier quand les acteurs sont seuls en scène face à un décor simple et nu. Ainsi, la rencontre de Violetta avec Germont au second acte est particulièrement poignante tout comme le dernier acte où Nadine Sierra est déchirante (on se souviendra longtemps du duo final à peine chuchoté au début, et de la marche vers la mort de Violeta). Le public debout a longuement acclamé les chanteurs, le chœur, le chef et l’orchestre au salut final. Grâce à eux cette Traviata restera dans les annales de notre opéra national.

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.

Note ForumOpera.com

5

❤️❤️❤️❤️❤️ : Exceptionnel
❤️❤️❤️❤️🤍 : Supérieur aux attentes
❤️❤️❤️🤍🤍 : Conforme aux attentes
❤️❤️🤍🤍🤍 : Inférieur aux attentes
❤️🤍🤍🤍🤍 : À oublier

Note des lecteurs

()

Votre note

/5 ( avis)

Aucun vote actuellement

Infos sur l’œuvre

Opéra en trois actes
Musique de Giuseppe Verdi

Livret Francesco Maria Piave d’après Alexandre Dumas fils
Créé le 6 mars 1853 au théâtre de La Fenice de Venise

Détails

Mise en scène

Simon Stone

Responsable de la reprise

Hadrien Helanis

Décors

Bob Cousins

Costumes

Alice Babidge

Lumières

James Farncombe

Vidéo

Zakk Hein

 

Violetta Valery

Nadine Sierra, soprano

Flora Bervoix

Marine Chagnon, mezzo

Annina

Cassandre Berthon, soprano

Alfredo Germont

Pene Pati, ténor

Gastone

Maciej Kwasnikowski

Il Barone Douphol

Alejandro Baliñas Vieites

Il Marchese d’Obigny

Florent Mbia

Dottore Grenvil

Vartan Gabrielian

Giuseppe

Hyun-Jong Roh

Domestico

Olivier Ayault

Commissionario

Pierpaolo Palloni

 

Chef des chœurs

Alessandro Di Stefano

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Paris

Direction musicale

Giacomo Sagripanti

 

Paris, Opéra Bastille mardi 23 janvier 2024 à 19h30

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :

Cauchemar en coulisses
Sally MATTHEWS, Ben GLASSBERG, CLARAC-DELŒUIL > LE LAB
Spectacle
Angels of Violent Death
Paul-Emile FOURNY, Francesca TIBURZI, Devid CECCONI
Spectacle