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WAGNER, Der Ring des Nibelungen – Erl

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Spectacle
12 juillet 2024
La magnifique Tétralogie de Brigitte Fassbaender

Note ForumOpera.com

5

Infos sur l’œuvre

Der Ring des Nibelungen

Das Rheingold
Prologue en 4 scènes au Festival scénique Der Ring des Nibelungen.
Musique et poème de Richard Wagner.
Création à Munich (Théâtre Royal) le 22 septembre 1869.
Die Walküre
Première journée du Festival scénique en un prologue et trois journées, Der Ring des Nibelungen.
Musique et livret de Richard Wagner.
Création à Munich (Nationales Hoftheater) le 26 juin 1870.
Siegfried
Siegfried, deuxième journée du Festival scénique « Der Ring des Nibelungen », en un prologue et trois journées (1869-1876).
Musique et livret de Richard Wagner.
Création à Bayreuth (Festspielhaus) le 16 août 1876.
Götterdämmerung
Götterdämmerung, troisième journée du Festival scénique « Der Ring des Nibelungen », en un prologue et trois journées (1869-1876).
Musique et livret de Richard Wagner.
Création à Bayreuth (Festspielhaus) le 17 août 1876.

Détails

Mise en scène
Brigitte Fassbaender
Décors et costumes
Kaspar Glarner
Lumières
Jan Hartmann
Vidéo Design
Bibi Abel

Orchestre et chœurs du Tiroler Festspiele Erl
Direction musicale
Erik Nielsen

Das Rheingold

Wotan
Simon Bailey
Loge
Ian Koziara
Alberich
Thomas de Vries
Mime
Peter Marsh
Fricka
Bianca Andrew
Erda
Zanda Švēde
Fasolt
Robert Pomakov
Fafner
Anthony Robin Schneider
Donner
Manuel Walser
Froh
Brian Michael Moore
Freia
Elizabeth Reiter
Woglinde
Illa Staple
Wellgunde
Karolina Makula
Floßhilde
Katharina Magiera

Tiroler Festpiele Erl, Passionsspielhaus, vendredi 5 juillet 2024, 19 h

Die Walküre

Wotan
Simon Bailey
Brünnhilde
Christiane Libor
Siegmund
Marco Jentzsch
Sieglinde
Irina Simmes
Fricka
Bianca Andrew
Hunding
Anthony Robin Schneider
Helmwige
Ilia Staple
Gerhilde
Mojca Bitenc
Ortlinde
Nina Tarandek
Waltraute
Karolina Makula
Siegrune
Helene Feldbauer
Rossweiße
Anna-Katharina Tonauer
Grimgerde
Sarah Mehnert
Schwertleite
Marvic Monreal
Acteurs :
Loge und Krieger
Gabriel Glorioso
Krieger
Bekim Spahija

Tiroler Festpiele Erl, Passionsspielhaus, samedi 6 juillet 2024, 17h

Siegfried

Siegfried
Vincent Wolfsteiner
Mime
Peter Marsh
Der Wanderer
Simon Bailey
Alberich
Thomas De Vries
Brünnhilde
Christiane Libor
Erda
Zanda Švēde
Fafner
Anthony Robin Schneider
Waldvogel
Ilia Staple
Sweiter Waldvogel (danseuse)
Chris Wang
Siegfried als Kinder
Vitus Rizzoli ou Linus Schroter

Erl (Passionspielhaus), lundi 8 juillet 2024, 17 h

Götterdämmerung

Siegfried
Vincent Wolfsteiner
Gunther
joué par Manuel Walser (aphone)
chanté par Daniel Schmutzhard
Alberich
Thomas De Vries
Hagen
Robert Pomakov
Brünnhilde
Christiane Libor
Gutrune
Irina Simmes
Waltraute
Zanda Švēde
Erste Norn
Marvic Monreal
Zweite Norn
Anna-Katharina Tonauer
Dritte Norn
Elizabeth Reiter
Woglinde
Ilia Staple
Wellgunde
Karolina Makuła
Floßhilde
Katharina Magiera

Erl (Passionspielhaus), mercredi 10 juillet 2024, 15 h

Le festival d’Erl, fondé en 1998 par Gustav Kuhn, est souvent qualifié de « Bayreuth autrichien ». Tout le répertoire wagnérien y est régulièrement donné, et le Ring déjà à de nombreuses reprises, quasiment tous les deux ans, en général en totalité sur quatre journées. En 2018, un changement de direction a été marqué par un renouvellement complet des équipes artistiques et des manières de travailler. Le nouveau Ring, réalisé sur trois ans, a été confié de 2021 à 2023 à Brigitte Fassbaender (85 ans cette année mais toujours aussi active), et est maintenant présenté sur 6 jours (deux séries de représentations à guichet fermé).

Le spectacle à lieu dans le Passionsspielhaus, théâtre de la Passion d’Erl, une salle de 1500 places construite spécialement en 1959 pour les représentations de la Passion données tous les 6 ans, et dont l’origine remonte à 1613. L’espace bénéficie d’une fort belle acoustique, mais de conditions techniques difficiles. Il n’y a pas de fosse, l’orchestre est étagé en fond de scène, et le chef n’est relié aux chanteurs que par des écrans vidéo cathodiques. Mais plus encore que par le passé, on se rend compte à quel point cette position de l’orchestre est favorable aux voix, ainsi qu’à l’unité sonore de l’ensemble. Le chef Erik Nielsen, qui a de nombreuses qualités parmi lesquelles le respect des voix, d’excellents choix de tempi, et des nuances bien en situation, réussit à la perfection un équilibre qui pourrait être précaire, en conservant les forti sans trop gommer les moments plus calmes. Du grand art, bien servi par l’excellent orchestre du Tiroler Festspiele Erl et – pour Götterdämmerung – les chœurs d’une remarquable clarté qui font merveille sous la baguette inspirée du chef.

L’Or du Rhin, Wotan et Fricka © Photo Tiroler Festspiele Erl – Xiomara Bender

La scène n’a ni dégagements ni coulisses de bonnes dimensions. Il faut donc concevoir un dispositif simple, avec un minimum de changements en cours de représentation. Brigitte Fassbaender s’est fort bien adaptée, en demandant à son décorateur Kaspar Glarner et au vidéaste Bibi Abel d’évoquer des espaces extraordinaires qu’il serait impossible de recréer en ce lieu atypique par les techniques de décors traditionnels. Rochers, incendies, intérieurs bourgeois, nuages en déplacement, flots agités d’un Rhin tumultueux, le dépaysement est permanent et fort réussi grâce notamment aux techniques de « projection design » intégrées à des toiles LED. Le côté imagerie spectaculaire de ce décor en vidéo reste néanmoins à sa place, sans jamais écraser les protagonistes, ajoutant même la magie à des semblants de coulées de lave animées par les rougeoiements en transparence des lampes des pupitres de  l’orchestre, scintillant comme autant de minuscules lucioles à travers la toile de fond de scène isolant l’orchestre. Quelques éléments de mobilier, d’accessoires ou de socles apparaissant par des trappes complètent les dispositifs scéniques, ainsi que, pour Götterdämmerung, une triple galerie destinée à accueillir les chœurs. Les éclairages de Jan Hartmann, simples mais efficaces, mettent en valeur les éléments scéniques et les costumes de Kaspar Glarner, qui vont de couleurs claires et tranchées (Loge, Froh, Sieglinde, Fricka, Siegfried…) à du cuir noir gothique très mode, avec notamment les bottes à lacets des Walkyries.

La Walkyrie, Wotan et les Walkyries © Photo Tiroler Festspiele Erl – Xiomara Bender

Il faut dire que l’ensemble de la production a vraiment trouvé à la fois ses points d’ancrage et sa continuité, si bien que l’on se laisse porter par une histoire simplement racontée. Car la mise en scène de Brigitte Fassbaender se définit avant tout par l’honnêteté du travail bien fait, avec un total respect pour la musique, le compositeur et le public. Pas d’esbrouffe, tout cela reste assez classique, mais avec à la fois d’incessantes allusions psychologiques et sexuelles, et des trouvailles ludiques. Connaissant son combat pour les libertés féminines, on pouvait se demander comment elle allait se confronter au machisme wagnérien. Le résultat est plutôt sage, Fricka reste femme au foyer soumise, et Freia est malmenée avec violence par les deux géants comme il se doit.

Siegfried, Fafner © Photo Tiroler Festspiele Erl – Xiomara Bender

Mais on observe en même temps un humour et un recul omniprésents qui rendent les personnages à la fois plus contemporains, et même quasiment parfois « le voisin d’à côté ». Ainsi une des premières répliques de Brünnhilde se retournant vers Wotan fait-elle rire la salle… Également la descente en rappel, le long de la paroi d’une grotte, des spéléologues Wotan et Loge. Fafner avec son lance-flammes, assis sur un coffre-fort, fait penser à la fois à l’oncle Picsou et au dragon de La Belle au bois dormant de Disney… Et le Wanderer trinque sa flûte de Sekt avec celle d’Erda, quasi dans son lit…

Et puis il y a des moments magiques qui marquent l’action, comme Siegfried, insupportable petit garçon qui s’oppose à Mime en jouant avec une petite épée en bois, tapant sur tout ce qui est à sa portée, y compris son doudou et Mime lui-même, qui l’empoigne finalement pour l’emmener trépignant vers sa vie d’adulte. Ou encore les trois Nornes qui paraissent prendre le thé en tricotant. Mais en fait elles ne sirotent rien d’autre que leur papotage, car les bobines de laine sont enfermées comme autant de secrets dans théières et cafetière, d’où elles tirent les fils de la vie. C’est très joliment fait, et les trois excellentes cantatrices (Marvic Monreal, Anna-Katharina Tonauer et Elizabeth Reiter) s’en donnent à cœur joie dans ce bel exercice théâtral et vocal.

Le Crépuscule des Dieux, les trois Nornes © Photo Tiroler Festspiele Erl – Xiomara Bender

Les puristes trouveront bien ici et là quelques éléments qui les gêneront (par exemple Hagen tué par Alberich au lieu d’être noyé par les Filles du Rhin, ou encore l’anneau du Nibelung qui s’avère être un poing américain doré, indiquant ainsi la puissance maléfique et l’arme potentielles qu’il représente). Mais, pour l’essentiel, les indications de Wagner sont scrupuleusement respectées. En fait, c’est surtout dans les détails que Brigitte Fassbaender aime fignoler, acte après acte, la personnalité des personnages. Et c’est certainement à ce jeu qu’elle excelle tout particulièrement. Car non seulement les journées se déroulent avec une grande fluidité, je dirais avec évidence, mais on constate un travail de premier ordre sur le jeu des acteurs, aboutissant à une connivence et à un jeu théâtral de haut niveau.

Depuis les représentations de 2021 à 2023, on note aujourd’hui des changements dans les distributions, qui touchent environ 30 % des titulaires, mais toujours amènent des améliorations notables aux petites faiblesses qui avaient pu être relevées lors de la création de chacune des journées. La majorité des participants ont déjà une belle carrière internationale, basée le plus souvent sur des rôles mozartiens, avant d’aborder les grands rôles de Wagner et de Richard Strauss. Et pour ceux qui ont participé depuis 2021 à l’élaboration de ce Ring, l’évolution de l’interprétation est très perceptible et amène à affiner positivement le commentaire.

Vincent Wolfsteiner (Siegfried) et Christiane Libor (Brünnhilde) © Photo Tiroler Festspiele Erl – Xiomara Bender


Christiane Libor, que l’on avait vue à Paris en 2011 dans le Crépuscule à l’Opéra Bastille (rôles de Gutrune et de la troisième Norne), chante maintenant à l’international tous les premiers rôles wagnériens. Elle déploie en Brünnhilde une technique et une présence scénique directement héritées des grandes wagnériennes du passé, type Birgit Nilsson ou Eva Marton, d’une voix d’airain qu’aucune difficulté ne semble devoir contrer ni affaiblir. Aussi à l’aise dans la véhémence grâce à son imposante puissance vocale, que dans le côté sentimental du personnage par des nuances souvent délicates, sa Brünnhilde séduit aussi car elle force la sympathie par son jeu tout en finesse. Sa découverte de Siegfried à son réveil, ainsi que ses adieux au héros sont de toute beauté et chargés d’émotion, faits de non-dits exprimés par des gestes esquissés, tandis que la voix sait se faire également caressante quand il faut.

Vincent Wolfsteiner joue un Siegfried un peu innocent voire benêt, avec un air simplet et parfois hagard, chantant d’une voix très puissante à l’image de son physique, et arrivant à la fin du Ring sans guère de signe de fatigue vocale. L’incompréhension face aux manipulations dont il est l’objet culmine dans sa mort où sa vaillance vocale ne faiblit pas, mais où il se confirme en même temps excellent acteur, tout aussi émouvant que sa partenaire. On découvre ainsi un Siegfried rendu sympathique du fait de ses malheurs, loin du héros froid et distant que l’on voit souvent.

Le Wotan – et le Wanderer – de Simon Bailey est remarquable, prisonnier de ses contradictions et des évènements, sans pour autant traduire son autorité vacillante par des tonnes de décibels. Son interprétation, tout en délicatesse, est faite à la fois de retenue, d’autorité et de complicité avec ses filles et notamment Brünnhilde. Sa voix emplit sans mal la vaste salle, et le jeu de l’acteur, à la fois naturel et souvent au second degré, avec une bonne dose d’humour, est tout à fait attachant. Cette magnifique interprétation constitue le liant indispensable entre de nombreux protagonistes, tout en confirmant que Bailey est l’un des meilleurs titulaires actuels de ces deux rôles. À ses côtés, Fricka (Bianca Andrew) et Erda (Zanda Švēde) sont tout à fait excellentes pour leur jeu scénique et la puissance de leur voix, auxquels s’ajoute pour la première son autorité malgré sa soumission, et pour la seconde un mezzo riche, chaud et coloré.

Dès le début, l’Alberich de Thomas de Vries captive par son jeu et par sa voix forte et incisive. Ses relations troubles avec les filles du Rhin sont ici bien illustrées, d’autant que ces dernières lui donnent une magnifique réplique, avec des voix parfaitement adaptées et un jeu scénique ensorcelant (Illa Staple – que l’on retrouve en Waldvogel –, Karolina Makula et Katharina Magiera). Le Loge de Ian Koziara propose un jeu varié, insidieux et pervers, servi par une belle voix très nuancée, tandis que Freia est fort bien chantée et jouée par Elizabeth Reiter.

Le Mime de Peter Marsh est loin des interprétations torturées que l’on a souvent pu voir. Il est d’une grande simplicité, paradoxalement d’une vraie humanité, ce qui change considérablement le personnage. Bien sûr qu’il exprime aussi toutes ses arrière-pensées ambiguës et manipulatrices, qui sont nombreuses, mais ce sont ses incertitudes qui finalement prennent le dessus. Sa forte voix de ténor barytonant est tout à fait adaptée au rôle, et s’accorde parfaitement avec celles de ses partenaires.

On est également subjugué par la voix claire et la belle prononciation d’Irina Simmes (Sieglinde), aux aigus assurés et à la belle ligne de chant, égale sur toute la tessiture, que l’on retrouve avec plaisir en tout aussi excellente Gutrune. Son jeu d’actrice est étonnant de sensibilité et de justesse. À ses côtés, Marco Jentzsch est un Siegmund exceptionnel, d’un naturel confondant, que ne rebute aucune difficulté musicale, et qui s’offre même le luxe d’une note chantée piano en voix mixte.

Anthony Robin Schneider campe un Hunding un peu trop « méchant de théâtre populaire », mais très en voix, et un Fafner explosif, dragon sorti tout droit des bandes dessinées et films de science-fiction. Avec une voix idéalement projetée et bien dosée avec le lieu, il administre son texte avec autant de force vocale que son lance-flammes en a pour réchauffer la salle.

Brian Michael Moore (Froh) et Manuel Walser (Donner) sont également de très haut niveau. Ce dernier, malheureusement aphone le dernier soir, a néanmoins joué le rôle de Gunther, doublé pour le chant par l’excellent Daniel Schmutzhard. On a bien apprécié les autres protagonistes, notamment Robert Pomakov, aussi convaincant en Fasolt qu’en Hagen, le plus méchant des méchants.

On ne peut jamais, dans notre domaine, parler de perfection, mais la qualité des interprètes et l’unité de jeu sont ici tels que l’on a là l’un des plus beaux Ring dont on puisse rêver, qui restera dans les annales. À l’issue de sa dernière journée, la salle a fait un triomphe aux chanteurs et au chef, mais aussi à Brigitte Fassbaender qui, modestement, s’est levée de son siège pour répondre aux acclamations de la salle et du plateau, sans toutefois venir saluer sur scène.

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Der Ring des Nibelungen

Das Rheingold
Prologue en 4 scènes au Festival scénique Der Ring des Nibelungen.
Musique et poème de Richard Wagner.
Création à Munich (Théâtre Royal) le 22 septembre 1869.
Die Walküre
Première journée du Festival scénique en un prologue et trois journées, Der Ring des Nibelungen.
Musique et livret de Richard Wagner.
Création à Munich (Nationales Hoftheater) le 26 juin 1870.
Siegfried
Siegfried, deuxième journée du Festival scénique « Der Ring des Nibelungen », en un prologue et trois journées (1869-1876).
Musique et livret de Richard Wagner.
Création à Bayreuth (Festspielhaus) le 16 août 1876.
Götterdämmerung
Götterdämmerung, troisième journée du Festival scénique « Der Ring des Nibelungen », en un prologue et trois journées (1869-1876).
Musique et livret de Richard Wagner.
Création à Bayreuth (Festspielhaus) le 17 août 1876.

Détails

Mise en scène
Brigitte Fassbaender
Décors et costumes
Kaspar Glarner
Lumières
Jan Hartmann
Vidéo Design
Bibi Abel

Orchestre et chœurs du Tiroler Festspiele Erl
Direction musicale
Erik Nielsen

Das Rheingold

Wotan
Simon Bailey
Loge
Ian Koziara
Alberich
Thomas de Vries
Mime
Peter Marsh
Fricka
Bianca Andrew
Erda
Zanda Švēde
Fasolt
Robert Pomakov
Fafner
Anthony Robin Schneider
Donner
Manuel Walser
Froh
Brian Michael Moore
Freia
Elizabeth Reiter
Woglinde
Illa Staple
Wellgunde
Karolina Makula
Floßhilde
Katharina Magiera

Tiroler Festpiele Erl, Passionsspielhaus, vendredi 5 juillet 2024, 19 h

Die Walküre

Wotan
Simon Bailey
Brünnhilde
Christiane Libor
Siegmund
Marco Jentzsch
Sieglinde
Irina Simmes
Fricka
Bianca Andrew
Hunding
Anthony Robin Schneider
Helmwige
Ilia Staple
Gerhilde
Mojca Bitenc
Ortlinde
Nina Tarandek
Waltraute
Karolina Makula
Siegrune
Helene Feldbauer
Rossweiße
Anna-Katharina Tonauer
Grimgerde
Sarah Mehnert
Schwertleite
Marvic Monreal
Acteurs :
Loge und Krieger
Gabriel Glorioso
Krieger
Bekim Spahija

Tiroler Festpiele Erl, Passionsspielhaus, samedi 6 juillet 2024, 17h

Siegfried

Siegfried
Vincent Wolfsteiner
Mime
Peter Marsh
Der Wanderer
Simon Bailey
Alberich
Thomas De Vries
Brünnhilde
Christiane Libor
Erda
Zanda Švēde
Fafner
Anthony Robin Schneider
Waldvogel
Ilia Staple
Sweiter Waldvogel (danseuse)
Chris Wang
Siegfried als Kinder
Vitus Rizzoli ou Linus Schroter

Erl (Passionspielhaus), lundi 8 juillet 2024, 17 h

Götterdämmerung

Siegfried
Vincent Wolfsteiner
Gunther
joué par Manuel Walser (aphone)
chanté par Daniel Schmutzhard
Alberich
Thomas De Vries
Hagen
Robert Pomakov
Brünnhilde
Christiane Libor
Gutrune
Irina Simmes
Waltraute
Zanda Švēde
Erste Norn
Marvic Monreal
Zweite Norn
Anna-Katharina Tonauer
Dritte Norn
Elizabeth Reiter
Woglinde
Ilia Staple
Wellgunde
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Floßhilde
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