Sylvie Brunet-Grupposo revient sur son brillant parcours, guidé par une curiosité qui défie toutes les limites et les catégories artificielles. En cette période troublée, elle dénonce aussi la situation précaire de bien des artistes et le manque de considération du gouvernement pour la culture en général.
Vous avez déjà répondu à cette question plusieurs fois par le passé mais, pour nos lecteurs qui ne vous connaissent pas forcément bien, pouvez-vous nous parler peu de vos origines ?
Je viens d’un milieu très modeste, ma mère travaillait à la chaîne et faisait des ménages pour nous nourrir, mon frère et moi. Il n’y avait pas de père dans ma vie, nous vivions entre ma mère et ma tante. Chaque lundi ou presque, mon parrain, un ami de la famille, venait me voir et nous chantions ensemble des Ave Maria et des airs pour ténor. Il y a environ 15 ans j’ai appris brutalement qu’il était le père qu’il me manquait et que j’ai toujours recherché.
C’est ce qui a déclenché votre amour pour le chant ?
J’ai toujours voulu chanter, depuis toujours. Ma mère racontait qu’une voisine de l’immeuble à côté du nôtre et qui m’entendait hurler et pleurer toute les nuits disait : « Elle a encore fait ses vocalises cette nuit, elle à de la voix ! »
Souvent, même à l’école, je répondais en chantant (comme Carmen), ce qui me valait des punitions mais aussi l’admiration de quelques élèves qui s’empressaient de me faire monter sur les bureaux pour m’entendre chanter. Je me sentais très seule et j’exprimais mes émotions en chantant, en inventant un air pour chacune d’entre elles. Je me blottissais contre les arbres pour trouver refuge et chanter mon chagrin, je sifflais avec les oiseaux pour partager ma joie, etc. C’était ma façon de m’exprimer et d’extérioriser mes émotions grâce à ce don, à cette vocation dont je n’avais pas réellement conscience à l’époque.
J’ai quitté très jeune ma ville natale de Lyon pour Paris, seule et sans argent. J’ai gagné ma vie comme j’ai pu, en gardant des enfants puis avec toutes sortes de petits boulots, comme vendeuse de dessins de mode, de la couture, etc. Je vivais dans une minuscule chambre de bonne et me nourrissais souvent de boîtes de sardines ! Mon rêve d’être chanteuse ne me quittait pas néanmoins, mais je me rapprochais à grand pas de mes 19 ans et je pensais qu’il était trop tard pour concrétiser ce souhait. C’est alors que la magie de la vie a fait irruption dans la mienne : une voisine a frappé à ma porte pour que je la dépanne d’un tire-bouchon. Elle me demande alors si c’est moi que l’on entend chanter. J’acquiesce tout en m’excusant et elle m’apprend qu’il est possible à tout âge d’entrer dans un conservatoire d’arrondissement. Je bénis encore ce jour et cette voisine qui est maintenant une amie. J’ai pu m’inscrire au conservatoire du 11e arrondissement, et après maintes péripéties, j’ai été prise dans la classe de Jeannine Devost et Christian Rigault. En l’espace de deux ans j’ai obtenu tous les premiers prix inter-conservatoires, toujours à l’unanimité du jury. Je ne mangeais plus, je ne dormais plus, je ne pensais qu’à chanter ! Très vite Jeannine m’a dit : « Tu as un don et une voix d’exception, la seule chose qu’il te manque c’est l’expérience de la scène car c’est là que tu apprendras le mieux ton métier, et comme tu as besoin de travailler pour gagner ta vie, présente-toi chez Varlan (une troupe d’opérette) il vont t’engager, j’en suis sûre ! » C’est ce que j’ai fait et pendant cinq mois, j’ai fait partie du chœur, puis j’ai chanté des petits rôles. En fin d’année, je me suis présentée à l’Ecole d’art lyrique de l’Opéra de Paris, en demandant une audition à Monsieur Sénéchal qui m’a répondu : « je te prends dans ma classe en septembre mais il faut que tu passes le concours ». Je craignais de ne pas réussir ce concours alors je suis repartie pour Lyon ou j’ai passé le concours de l’Atelier de l’Opéra de Lyon qui avait lieu avant celui de Paris. J’ai été reçue dans la classe d’Eric Tappy. Pendant un an, j’ai pris le train tous les lundis pour étudier également au conservatoire de Genève afin de rattraper mon retard en solfège. L’année suivante, je me suis présentée à l’Ecole d’art lyrique où j’ai été de suite reçue dans la classe de Michel Sénéchal. J’ai obtenu une bourse d’Etat pour me permettre d’étudier. Mon rêve devenait réalité et ma vie prenait tout son sens !
Vous avez d’abord chanté des rôles de sopranos dramatiques …
Mon tout premier rôle fut celui de la comtesse des Noces de Figaro, au festival de Saint-Céré en 1988. J’étais seulement en deuxième année de l’École d’art lyrique. Toujours étudiante, j’ai interprété Aïda à Bercy. Nous étions plusieurs Aïda et je devais assurer les tout derniers spectacles mais à la veille de la deuxième représentation on m’a appelée pour me dire que je devais finalement assurer le deuxième cast et donc chanter le soir même, sans répétitions, ni avec l’orchestre ni scéniquement. Je n’oublierai jamais ce moment et l’immense émotion lorsque la musique a commencé. J’avais bien préparé mon rôle qui était devenu un travail quotidien pendant six mois. Puis ont suivi les nombreuses séries d’Iphigénie en Tauride, et mes débuts à la Scala avec cette œuvre sous la direction de Riccardo Muti. J’ai également chanté la partie de soprano du Requiem de Verdi ainsi que Mme Lidoine dans Dialogues des Carmélites. J’étais alors jeune et sans expérience mais d’après les metteurs en scène j’étais très instinctive… et je travaillais mes rôles jours et nuits.
Pourriez-vous encore aujourd’hui interpréter ces rôles ?
Oui, je pourrais reprendre tous ces rôles, notamment Iphigénie. Avec tout ce que j’ai appris sur ma vie (et de la vie) et tout ce que je sais maintenant sur l’art vocal, je pourrais tellement enrichir ce personnage. Soprano ou mezzo-soprano, aucune importance : Il faut avant tout chanter ce que l’on est, les personnages que l’on ressent. La voix a des possibilités de couleurs infinies et elle reflète par la couleur l’âme et les émotions des personnages. A partir du moment où l’on a une voix assez longue avec des aigus et des graves, pourquoi vouloir absolument la définir par un nom de catégorie ? Ce n’est pas l’essentiel à mon sens.
Pourquoi avoir bifurqué vers la tessiture de mezzo ?
J’étais très jeune pour entrer aussi rapidement dans ce métier et au début j’étais un peu perdue. Je devais faire confiance à ceux qui m’entouraient et qui me tiraient un peu dans tous les sens (rires). J’étais un peu l’enfant-prodige de l’école d’art lyrique, tous les professeurs me voulaient dans leur classe et tous me disaient des choses contradictoires sur ma tessiture : un jour j’étais contralto, le lendemain soprano colorature, puis soprano dramatique. Encore aujourd’hui lorsque je chante Dalila on me dit que je suis un vrai alto et si je chante Eboli : « Avec ce contre-ut pianissimo vous êtes sûrement soprano ! » (rires) Un jour j’ai décidé d’écouter mon instinct et de chanter les rôles qui me correspondent vraiment. Je vis les émotions des personnages que j’interprète et je ne fais plus cas des étiquettes, ce n’est pas important.
Vous déclariez il y a quelques années que vous aimeriez beaucoup chanter le rôle d’Eboli. C’est chose faite maintenant…
Eboli est un de mes rôles favoris ! Les airs sont extraordinaires : le premier si joyeux, si frais, je peux m’amuser en vocalisant et dans le dernier, exprimer toute la déchirure du personnage.
Quels rôles aimeriez vous interpréter ?
Je devais interpréter Amneris à l’Opéra de Massy en 2016 mais j’ai dû abandonner le projet pour des raisons personnelles. Ce personnage reste néanmoins l’un de mes grands désirs. La princesse de Bouillon d’Adriana Lecouvreur, Hérodiade de Massenet et Lady Macbeth seraient très chers à mon cœur aussi. Aussi, j’aimerais beaucoup interpréter des personnages plus légers à l’instar de la Grande Duchesse de Gérolstein, ce personnage drôle et frais.
Y a-t-il des personnages que vous ne vous lasserez jamais d’interpréter ?
Tous ! Si je devais en choisir qu’un ce serait la première Prieure, je crois que je ne peux pas me passer d’elle. Mais j’aime tous les rôles que je porte en moi et sur scène : Eboli, Azucena, Iphigénie, Dalila, l’Africaine et tant d’autres …
Quels sont vos plus beaux souvenirs sur scène et vos plus belles rencontres artistiques ?
Bien sûr, chaque fois que je suis sur scène cela m’emplit d’un souvenir et d’un moment de vie merveilleux. Je n’oublierai jamais mes débuts dans Iphigénie en Tauride avec Patrice Caurier et Moshe Leiser, ni ma toute première rencontre avec Marc Minkowski avec qui ce fut de suite un « mariage », ni celle avec Louis Langrée qui fut mon tout premier coach et qui est maintenant un immense chef d’orchestre. Je garde aussi dans mon cœur ma rencontre avec Peter de Caluwe, le plus fidèle de tous les directeurs d’opéra, qui m’a offert l’immense cadeau de rajouter le nom de mon vrai père à mon nom d’artiste. Je n’oublierai jamais les échanges avec Michel Plasson, Valery Gergiev, Antonio Pappano et bien sûr Robert Carsen à travers notre Dialogues des Carmélites à Nice, Raymond Duffaut, Jean-Claude Auvray capable de monter en seulement dix jours le Bal masqué aux Chorégies d’Orange. Il y a aussi des artistes comme Régine Crespin, que j’ai eu la chance de croiser quelques fois, ou la grande Viorica Cortez avec qui j’ai préparé ma toute première Carmen ! Je pense aussi à Fanny Ardant qui m’est très chère. C’est une artiste et une femme merveilleuse. Et tant d’autres avec qui j’ai traversé toutes ces années …
Vous avez un répertoire très étendu – des confins du baroque jusqu’à Poulenc – comportant des raretés ! Y a-t-il des esthétiques musicales et des compositeurs qui vous parlent plus que d’autres ?
Pour moi, l’essentiel est d’exprimer et de porter des émotions à travers la voix, à travers la musique. Je n’ai jamais compris les barrières et les frontières me révoltent, que ce soit dans la musique ou ailleurs ! C’est d’ailleurs pour cela que j’ai été l’une des toute premières à créer un concert grâce à mon amie Daniele Molko, disparue mais toujours dans mon cœur, qui s’appelait du « Rock à l’Opéra » à la Saline royale d’Arc-et-Senans, avec comme invités Christophe Willem, Nolwenn Leroy, Kent, Juliette, Jean Guidoni avec lesquels je chantais en duo ou en trio. Dans la même soirée j’interprétais plus de vingt chansons, des extraits de Carmen, Samson et Dalila mais également des airs de Barbara Streisand que j’adore depuis toujours, ainsi qu’une magnifique chanson créée pour moi par Daniel Lavoie, intitulée « l’étrange manège », et même Deep Purple in rock. J’avais réalisé ce désir de faire connaître l’opéra aux personnes qui n’avaient pas les moyens de se payer une place d’opéra, aux côtés de Jeanne Cherhal en chantant avec elle ses propres chansons en 2007 aux Musiqu’Elle. À l’époque je me suis fait beaucoup critiquer, mon désir était vraiment d’amener le public de variété et de rock à l’opéra, ce désir je l’avais depuis l’enfance puisque moi-même venant d’un milieu très modeste je ne pouvais pas me payer une place à l’opéra. Beaucoup de mes collègues qui m‘ont reproché d’avoir osé cette ouverture sur ce monde musical, m’ont finalement suivie et maintenant nous mélangeons tous les styles ! Et je suis heureuse que les barrières entre les styles se soient écroulées … tout comme le mur de Berlin ! (sourires)
Mes goûts dans l’opéra sont aussi sans limites : Poulenc, Verdi, Wagner, Strauss, Rameau, Monteverdi, Mozart … Toutes ces musiques m’habitent et me relient à nos âmes et à l’univers.
Des projets wagnériens ?
Pour l’instant non… J’ai chanté seulement Venus dans Tannhäuser.
On vous retrouvera à Paris en novembre prochain à l’Opéra Comique dans Hippolyte et Aricie. Une rareté de plus et une prise de rôle ?
Oh oui ! Je suis si heureuse. Phèdre, sublime personnage, est un rôle que j’attends depuis toujours. Aussi, Rameau fait partie de mes grandes amours musicales et Hippolyte et Aricie est un vrai chef-d’œuvre. Je me réjouis de retrouver toute l’équipe de l’Opéra Comique ainsi que le très talentueux Raphaël Pichon pour qui je suis pleine de gratitude puisqu’il est à l’origine de ce projet. J’ai enregistré avec lui le merveilleux air de Phèdre « Quelle plainte en ces lieux m’appelle » et ce fut tout de suite une grande communion musicale.
Vous chantez beaucoup à l’étranger mais ces cinq dernières années ont vous a vu davantage en France. Enfin ! Comment expliquer ce « déclic » des maisons d’opéra françaises ?
Je n’ai malheureusement aucune réponse rationnelle à cette question. Une vieille légende dit que certains directeurs d’opéra français ne font pas assez confiance aux interprètes français … Mais je pense que cela est en train de changer même si certaines immenses maisons d’opéra n’engagent pour l’instant que 10% de chanteurs français en leur confiant seulement des rôles secondaires ou pire.
Gardons espoir ! Espérons que cela va changer après ce temps de confinement et toutes les réflexions engendrées par cette situation.
A ce propos, nombre de vos collègues s’indignent de la situation dans laquelle ils se retrouvent aujourd’hui et vous faites vous-même partie des signataires de cette lettre ouverte des chanteurs lyriques de France à destination du gouvernement.
Le Covid-19 est une catastrophe au plan sanitaire mais aussi pour tous les dommages collatéraux qu’il engendre. Dans le monde lyrique, il est révélateur d’une situation déjà très dégradée. En ce qui nous concerne, nous recevons nos contrats un ou deux ans à l’avance, nous préparons et apprenons nos rôles souvent un an avant de nous produire sur scène, ce qui représente de nombreuses heures de travail quotidien sur une partition et ces heures de travail quotidien ne sont jamais prises en considération. A cela s’ajoute des aspects pratiques : nous devons trouver des hébergements dans les villes où nous nous produisons et devons avancer de très gros frais car ce sont souvent des locations à la journée, nous ne recevons aucune avance, ce qui fait que seuls ceux qui travaillent régulièrement peuvent continuer à travailler ! Il est important de mentionner aussi toutes les personnes qui vivent grâce à nous (agents, RP, etc), ce qui n’était pas le cas il y a des années. Il ne faut pas oublier tous ces professionnels également impactés par cette situation.
Je devais chanter à Milan, sur une période de deux mois (répétitions et représentations). Sept de mes représentations ont été annulées et donc non payées. Ces sept représentations devaient me permettre de vivre jusqu’à mon prochain contrat en décembre et de pouvoir avancer les frais d’hébergement. Comment pouvons-nous accepter cette situation ? Comment pourront vivre nos jeunes et talentueux artistes, et nous qui avons beaucoup travaillé, livré notre âme au public, contribué à toutes les charges sociales et salariales sans contrepartie, comment continuerons-nous à survivre ? Personnellement je paye des impôts pour chaque contrat que j’honore et cela dans le monde entier, pourtant je n’ai aucun droit social ni aucune aide financière. Je ne vis que de mon travail. Beaucoup d’artistes vivent sur des emprunts mais encore faut-il avoir les moyens d’emprunter… Sans travail, cela devient impossible puisque nous sommes dans une société où tout est lié à l’argent !
Quid de l’intermittence ?
Comme beaucoup je ne peux pas avoir le statut d’intermittent, tellement compliqué et biaisé. Deux fois j’ai essayé de l’obtenir mais sans succès (nombre d’heures pas toujours déclarées par les théâtres, travail à l’étranger donc compliqué d’obtenir certains justificatifs…). Nombre de mes collègues solistes, maquilleurs, habilleurs, metteurs en scène, chefs d’orchestre, qui dédient leur vie à cet art se retrouvent aujourd’hui sans aucun moyen de survie ! Certains théâtres ont pu payer leurs artistes, ce qui est le cas à Saint-Étienne, Bordeaux, Marseille, et ailleurs. Comment expliquer que de plus grosses structures ne puissent pas payer leurs artistes ?
Je n’ai jamais été politisée, mais je crois que beaucoup de personnes devraient dans leur âme et conscience ouvrir leur cœur et reconnaître tout ce que nous faisons pour eux et pour le monde. C’est également grâce aux artistes que les théâtres vivent et font recette ! Que serait la culture sans les artistes ? Et que serions-nous sans la culture, la créativité, l’art, la musique, la voix… ? La culture élève le monde dans les deux sens du terme. On se retrouve aujourd’hui dans une situation où l’on est obligés de quémander une aide alors qu’on paye des impôts depuis des années. On a l’impression d’être délaissés et de passer en dernier ! Que devons-nous changer pour continuer à exister ?
Justement, que devons-nous changer ? Vous pensez que cette pandémie n’est pas le fruit du hasard ?
Depuis longtemps, l’univers nous envoie des signaux pour réveiller les consciences humaines. Cela devait forcément arriver un jour car la planète et la conscience collective n’en peuvent plus ! La surconsommation, l’obsession d’accumulation de richesses des « grands de ce monde », le système bancaire, la destruction de la faune et de la flore, la pollution, les vaccins en masse, les armes atomiques, toutes ces interférences magnétiques qui nous coupent du monde et de nous-mêmes, tout ce qui fait que nous vivons dans un monde du paraître et non de l’être.
Je pense que ce fléau nous arrive de plein fouet pour nous réveiller et nous faire enfin réagir afin de ne plus accepter de nous faire asservir, manipuler, par une course effrénée au profit et aux dépens de la société humaine, quoi qu’il en coûte. Il est temps de prendre conscience des soins, du respect que l’on doit apporter à notre magnifique planète et à chacun d’entre nous ! La nature est plus forte que l’homme et une fois de plus elle nous le prouve ! Aujourd’hui elle se révolte et nous sommes en train de comprendre qu’il faut absolument changer tout ce système qui ne fonctionne actuellement que par contraintes.
Le côté positif de ce virus, et ce que nous devons en tirer, c’est que nous sommes unis et que nous devons construire un monde nouveau à tous les niveaux. Nous devons être soudés et plus attentifs aux uns et aux autres. Notre planète nous parle chaque jour, elle renaît. On peut le voir un peu partout dans le monde : en Italie, en Chine, un ciel magnifique sans pollution. Il faut vivre en osmose avec ses propres lois, oublier nos peurs et nos angoisses, ne surtout pas nous laisser tétaniser, et de toutes nos forces faire confiance en l’être humain et en l’univers !
Artiste lyrique c’est bien plus qu’un métier, c’est une nécessité, un besoin presque vital pour vous non ?
C’est ma raison de ce passage sur terre et ma raison de vivre !
Propos reccueillis le 2 avril 2020