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La Malibran for ever
09/09/07
Maria Malibran
© DR
Un
des disques événements de la rentrée, un concert
marathon exceptionnel à Pleyel… C’est certain, La
Malibran va occuper une belle place cette année , à
l’occasion du bicentenaire de sa naissance ! Et c’est
non moins certain, cette année Malibran rime avec Bartoli…
La Malibran … un nom mythique, peut-être la première Diva ?
Une personnalité hors du commun une mort
prématurée, une vie romanesque… et par dessus tout
une voix adulée par les plus grands compositeurs de son
temps !
Elle est née le 28 mars 1808 dans une famille de
musiciens : un père ténor, Manuel Garcia,
créateur du rôle d’Almaviva du Barbier de Séville,
un frère qui s’appelle aussi Manuel et qui sera un
professeur de chant dont les méthodes sont encore reconnues
aujourd’hui, une sœur, Pauline Viardot , elle aussi
cantatrice, créatrice entre autres de l’Orphée de Gluck revu par Berlioz.
Elle monte sur scène pour la première fois à 8
ans, avec son père, mais attendra 1825 pour faire ses
véritables débuts, remplaçant au pied levé La Pasta en Rosina.
Elle suivra ensuite son père en Amérique du Nord, mais
reviendra dès 1827 à Paris, où elle étonne,
séduit ou agace par sa liberté. Elle s’est
mariée à Eugène Malibran à New-York, mais
laisse son mari aux Amériques et se met en ménage avec un
violoniste belge, Charles de Bériot, dès son retour sur
le Vieux Continent. Icône du romantisme, elle est cependant
obligée de quitter Paris devant le scandale que provoque sa vie
bohême, et se réfugie en Italie. Là elle retrouve
Rossini qui l’adore et rencontre Bellini qui l’adule ;
ce dernier est bouleversé par l’interprétation que
La Malibran fait de son Amina… Il lui écrira même
une version des Puritani…
En 1836, en pleine gloire et enceinte, elle fait une chute à
cheval et meurt quelques mois plus tard, à l’âge de
28 ans.
Voix de légende, La Malibran aura aussi marqué son temps
par sa liberté. Sportive, cultivée, ardente contemptrice
de la censure, elle est avec La Pasta, de dix ans son
aînée, la première Diva, personnage mythique dont
le rayonnement dépasse largement le cercle fermé de
l’opéra.
Cecilia Bartoli raconte qu’elle a découvert La Malibran
alors qu’elle commençait à chanter et s’est
prise de passion pour cette femme hors du commun, que George Sand
admirait. Elle s’est mise à collectionner des partitions
et objets ayant appartenu à la diva.
C’est cette passion qui permet aujourd’hui au grand public
de redécouvrir La Malibran, avec de nombreux
évènements :
D’abord évidemment le disque Maria qui sort ce mois-ci, mais aussi une exposition itinérante, regroupant des objets évoquant la diva,
du 27.09.2007 à 30.09.2007 et du 11.12.2007 à 12.12.2007 à Bruxelles,
du 01.10.2007 à 07.10.2007 et du 13.12.2007 à 16.12.2007 à Paris,
Des concerts de Cecilia Bartoli, un peu partout en Europe autour de l’album Maria, le 12 décembre 2007 au Palis des Beaux-Arts à Bruxelles,
les 14 et 16 décembre 2007 au Théâtre des Champs-Élysées,
et enfin une journée marathon à Pleyel le 24 mars 2008, au cours de laquelle Cecilia Bartoli donnera rien moins que trois concerts :
* 11h, un concert de musique de chambre, avec Lang Lang et Maxime Vengerov
* 15h, un opéra en version de concert, La Cenerentola de Gioacchino Rossini
* 20h30, un concert de gala avec orchestre.
Le rendez-vous est pris pour fêter d’un seul élan La Malibran et La Bartoli !
Antoine Brunetto
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