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Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)
Die Zauberflöte
Singspiel en deux actes (1791)
Livret d’Emanuel Shikaneder
Mise en scène, Benno Besson
Décors et costumes, Jean-Marc Stehlé
Lumières, André Diot
Tamino : Piotr Beczala
Oamina : Dorothea Röschmann
Papagano : Detlef Roth
Sarastro : Matti Salminen
Sprecher : Wolfgang Schöne
Erste Dame : Cecile Perrin
Zweite Dame : Helene Schneidermann
Dritte Dame : Hélène Perraguin
Papagena : Gaële Le Roi
Monostatos : Uwe Peper
Zrster Priester : Bjarni Thor Kristinsson
Orchestre et choeurs de l’Opéra national de Paris
Chef des chœurs : David Levi
Direction musicale, Ivan Fischer
Opera National de Paris,
Palais Garnier, janvier 2001
Flûte enchanteresse
L’opéra de Paris a offert à son public pas moins de trois productions différentes de la Flûte en quelques années. Entre celle, contestée, de Bob Wilson créée en 1991 et reprise jusqu’en 2004, et la dernière en date, la plus mauvaise, de La Fura dels Baus en 2005, est venue heureusement s’intercaler, sous l’ère Gall, celle du metteur en scène suisse, Benno Besson
disparu il y a tout juste deux ans et qui sort aujourd’hui en
DVD. Proche de Bertolt Brecht, avec qui il a créé le
Berliner Ensemble, Besson livre, avec son compatriote le
décorateur Jean-Marc Stehlé,
une lecture magnifique du Singspiel, faisant appel au rêve,
à l’imagination, à la magie… bref, à
tout ce qui peut émerveiller le spectateur, comme au temps des
éclairages à la bougie. Les ressources de
l’Opéra National de Paris sont mises à
contribution, avec machineries, costumes somptueux et décors
peints à l’ancienne. Le résultat est à la
hauteur : voyez l’apparition, puis la disparition de
machines fantastiques, de la Reine de la Nuit ou encore des animaux
à l’acte II. Le public, dans la salle comme
désormais devant le DVD, y prend un très grand plaisir.
La distribution fait confiance à de jeunes chanteurs, aux côtés de Matti Salminen, Sarastro de légende. Piotr Beczala est
un Pamino de haute tenue, grâce à un timbre
séducteur et il s’inscrit dans la lignée des plus
grands. Peut-on lui reprocher, quelques années seulement
après ses débuts, un certain manque de caractère
et de vaillance ? Une certaine forme de naïveté du
personnage colle au demeurant bien avec l’approche
défendue par Besson, volontairement proche de la fascination de
l’innocence enfantine. Sa Tamina est Dorothea Röschmann
et s’il y a une critique qu’on ne peut pas formuler
à son encontre, c’est le manque de tempérament.
Vocalement autant que par son jeu, Tamina brûle d’amour, de
frustration, de colère… Une fois le rideau
retombé, on devine qui portera culotte dans le couple princier.
La voix est belle, admirablement menée, avec des moments
élégiaques planants ! L’autre couple en
construction repose sur Detlef Roth, Papageno, et Gaële Le Roi
en Papagena. Le baryton allemand, qui a, depuis,
développé sa carrière éclectique aussi bien
dans l’opéra qu’en oratorio ou en concert,
séduit par sa verve et son aisance scénique. Désirée Rancatore alternait, dans cette production, avec une Natalie Dessay
au sommet de son art et impressionnante en reine de la nuit. La soprano
sicilienne ne démérite pas, loin de là, car la
démonstration technique est probante, mais elle ne parvient tout
de même pas à faire oublier l’ovation qui avait
salué Natalie Dessay. De ce point de vue là, dommage que
le DVD ait été gravé sans elle. Le reste de la
distribution est d’excellent niveau. Les trois dames – Hélène Perraguin, Cécile Perrin et Helene Schneidermann - ont parfois de sérieuses difficultés avec l’allemand, devenu soudain bien franchouillard.
Ivan Fischer conduit les forces de l’opéra de Paris et sa lecture claire soutient le parti pris du metteur en scène.
Un spectacle magnifique, une très belle distribution... et
voilà un DVD qui ravira ceux qui veulent revivre les bons
moments passés à Garnier et les autres !
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