Le hasard a voulu qu’ils voient le jour tous les deux le 1er novembre 1923, et tous les deux au bord de la même mer : l’une à Barcelone et l’autre à Sanary-sur-Mer. Elle deviendra l’une des plus grandes sopranos de son temps. Il deviendra l’un des plus grands barytons de son temps. De leur même temps.
Le disque n’a pas manqué de réunir plusieurs fois Victoria de los Ángeles et Ernest Blanc, dans des versions devenues références légendaires, de grandes oeuvres du répertoire, et souvent avec André Cluytens : les Contes d’Hoffmann, Faust, l’Enfance du Christ. Hélas on les y entend rarement tous les deux ensemble, le Faust de Cluytens n’intégrant pas le duo entre Valentin et Marguerite « Adieu mon bon frère » et le Dapertutto de Blanc dans Les Contes d’Hoffmann chantant avec la Giulietta d’Elisabeth Schwarzkopf.
Mais Ernest Blanc et Victoria de los Ángeles furent également tous les deux à l’affiche du Carmen, lui aussi de référence, dirigé par sir Thomas Beecham pour EMI. Et là nous avons un duo, à la toute fin de l’opéra, un duo très court, trop court, mais que nous ne pouvions pas ne pas réunir aujourd’hui pour leur anniversaire commun.
Retrouvez également nos articles consacré à Ernest Blanc, la force du Destin, signé Brigitte Maroillat il y a quelques années et le tout récent consacré à la soprano, par Christophe Rizoud !