Alors que la création contemporaine est trop souvent synonyme d’aridité, Orientarias, des chants lyriques en arabe présentés à Paris, Salle Pleyel, lundi 4 octobre, ont fait l’effet d’un dessert au miel après un repas hypocalorique. Le mélange des genres – symphonique, lyrique et folklorique –, des sonorités sirupeuses entre Aïda et Angélique chez le Sultan, caractérisent une musique incantatoire composée par Suleïman Al-Qoudsi et Vincent Charrier sur des poèmes écrits par quatre auteurs libanais (Henri Zoghaib, Camille Tawil, Rudy Rahmé, Bahjat Rizk). C’est à la soprano Rima Tawil qu’il revient en toute légitimité d’intégrer la langue arabe à un chant d’essence lyrique tandis que Jean-Yves Ossonce, à la tête de son Orchestre Symphonique région Centre-Tours, déroule avec gourmandise le ruban sucré de ces partitions. Une curiosité qui est à l’opéra ce que le baklava est à la pâtisserie, le loukoum à la confiserie, les mezze à la gastronomie. Dégustation en 7’12 (avec ici un autre orchestre que celui de la région Centre-Tours). Christophe Rizoud
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