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Un jour, une création : 2 février 1762, Thomas Arne met Metastase à la sauce anglaise

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2 février 2022
Un jour, une création : 2 février 1762, Thomas Arne met Metastase à la sauce anglaise

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En février 1762, le compositeur anglais Thomas Arne, bien oublié aujourd’hui par-delà les frontières de son pays natal, a presque 52 ans. L’auteur du fameux Rule, Britannia décide, pour la première fois d’une carrière de meneur de troupe lyrique et de compositeur commencée trente ans auparavant, d’écrire un opera seria. Mais un vrai, comme en Italie avec des mots anglais. Il avait déjà importé l’intermezzo comique « alla Pergolese » avec son Thomas and Sally, mais c’est la première fois qu’il introduit l’opera seria « alla Scarlatti », en s’appuyant sur les textes de Metastase, le nec plus ultra en matière de livrets. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux qu’Arne choisit et traduit, sans doute lui-même, pour importer l’opera seria dans son pays. 

Ce livret, c’est Artaserse (Artaxerxès), source inépuisable d’une avalanche de partitions (on en compte plus de cent au total), par une trentaine de compositeurs au moment où Arne s’y met, dont Scarlatti, Jommelli, J-C. Bach, Gluck ou encore Hasse, excusez du peu. Notre anglais sait donc qu’il ne se trompera pas quant au texte. Reste la musique. Arne intègre parfaitement les codes de l’opera seria et y ajoute une dimension orchestrale fournie, sans doute un peu héritée de l’influence haendélienne encore forte. Il parsème sa partition de moments tous plus séduisants les uns que les autres, qu’une distribution solide et sûre conduit au triomphe à Covent Garden voici 260 ans aujourd’hui.

Ces représentations donneront lieu, quelques jours après la première, à une anecdote peu banale rapportée par Piotr Kaminski dans son indispensable et insurpassable Mille et un opéras. Au beau milieu de la seconde reprèsentation, une bande de gros bras déboule dans la salle et exige d’assister gratuitement ou presque au troisième acte. Une bonne publicité pour une œuvre qui restera longtemps au répertoire, mais sans jamais vraiment quitter sa terre natale.

Parmi les quelques airs restés au répertoire, on compte un bijou plein d’originalité et de finesse, interprété ici par Marilyn Horne, le bien nommé Oh, too lovely !.

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