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Un jour, une création : 20 août 1828, le Comte est bon.

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20 août 2017
Un jour, une création : 20 août 1828, le Comte est bon.

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Quelques mois après le triomphe parisien d’une nouvelle mouture de son vieux Moïse, Rossini se lance dans un opéra comique pour la salle Le Peletier, qui sera hélas le dernier du genre pour le compositeur. Le librettiste à la chaîne Scribe, aidé de son acolyte Delestre-Poirson, recyclent pour le livret une de leurs pièces de théâtre tirée d’une chanson friponne picarde racontant l’histoire d’un certain comte Ory, qui se déguise en religieuse pour pénétrer dans un couvent et y séduire les nonnes ainsi que toute personne de sexe féminin qui passe par là… Recyclage pour recyclage, Rossini n’est pas en reste et réutilise la quasi-totalité de sa partition du Voyage à Reims, créé 3 ans plus tôt et que tout le monde a oubliée. Tant et si bien que le public fait un triomphe au Comte Ory lors de sa création, avec Adolphe Nourrit dans le rôle titre. L’œuvre, pourtant, après des décennies de succès, disparaîtra presque complètement des affiches, avant d’y revenir durablement ces dernières années.

La mise en scène de Bartlett Sher au Metropolitan Opera de New York en 2011, ne manque ni de couleur ni de mouvements (ni de moments assez hardis) et cette production bénéficiait d’un casting de rêve, entièrement réuni dans cette scène finale du 1er acte de cette potacherie à la musique irrésistible (et presque totalement empruntée au Voyage à Reims elle aussi) : Damrau, Florez, Pertusi, Degout, DiDonato…. Un petit coup de fouet à l’orchestre dirigé par Maurizio Benini n’aurait sans doute pas fait de mal et la diction française aurait pu être meilleure, mais ne boudons pas notre plaisir, tout juste 189 ans après la première représentation de ce petit bijou. 

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