Forum Opéra

Un jour, une création : 27 octobre 1827, Bellini à l’abordage de la Scala

Partager sur :
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp
Partager sur email
Partager sur print
Zapping
27 octobre 2017
Un jour, une création : 27 octobre 1827, Bellini à l’abordage de la Scala

Infos sur l’œuvre

Détails

Avec son Bianca et Fernando (ou Gernando, comme on voudra) napolitain, au printemps 1826, Bellini avait conquis à la fois le public et les impresarii. Si bien que le fameux Domenico Barbaja, qui travaillait pour la Scala, lui commande illico un nouvel opéra pour la scène milanaise. Le livret, confié à l’incontournable Romani, est directement inspiré par une pièce créée peu de temps auparavant à Paris, Bertram ou le Pirate, du baron Isidore Taylor, qui allait bientôt devenir administrateur général de la Comédie-Française. Lui-même n’était pas allé chercher bien loin, et avait en fait adapté une autre pièce qui avait fait grand bruit à Londres 10 ans plus tôt, Bertram or the Castle of Saint Aldobrand de Charles Robert Maturin. C’est la première collaboration entre Bellini et Romani. On sait ce qui suivra : tous les livrets successifs des œuvres de Bellini, à l’exception des Puritains,  seront tricotés par le librettiste gênois.

L’ adaptation de la pièce initiale, devenue l’opéra seria Il Pirata, change plusieurs éléments du drame, mais peu importe. Pour l’événement, la Scala aligne rien moins que des stars : Rubini, Tamburini, Méric-Lalande… Bellini adore Rubini, qu’il appelle « son ange ». La musique de Bellini et le talent de ses interprètes emportent tout sur leur passage. La création est un triomphe : « L’air d’entrée de Rubini fit fureur. Je me suis levé bien dix fois pour remercier le public. Après la scène et le duetto de Rubini et Lalande, le public criait comme un fou et il faisait un vacarme d’enfer », écrit Bellini peu après.

L’œuvre connaîtra quelques éclipses, avant d’être ressuscitée, surtout par la Callas, au milieu du siècle dernier. Mais lorsqu’on parle d’Il Pirata et du rôle d’Imogène, c’est tout autant à Montserrat Caballé que l’on pense. Voici d’ailleurs un document rare, tiré des archives de l’INA : le récital donné à Pleyel le 15 octobre 1966, retransmis par l’ORTF avec l’orchestre éponyme dirigé par Carlo Felice Cillario, avec lequel elle allait enregistrer quelques années plus tard une Norma qui ferait date. Ce n’est qu’un extrait de la scène finale et il manque le chœur, mais c’est tout à fait passionnant. 

Commentaires

VOUS AIMEZ NOUS LIRE… SOUTENEZ-NOUS

Vous pouvez nous aider à garder un contenu de qualité et à nous développer. Partagez notre site et n’hésitez pas à faire un don.
Quel que soit le montant que vous donnez, nous vous remercions énormément et nous considérons cela comme un réel encouragement à poursuivre notre démarche.
Un jour, une création : 27 octobre 1827, Bellini à l’abordage de la Scala

Infos sur l’œuvre

Détails

Nos derniers podcasts

Nos derniers swags

Dans les profondeurs du baroque
CDSWAG

Les dernières interviews

Les derniers dossiers

Zapping

Vous pourriez être intéressé par :