Après une saison 2016-17 de transition, la nouvelle programmation de l’Opéra national de Bordeaux était attendue au tournant. Les 236 levers de rideaux sur 113 programmes différents prévus en 2017-18 devraient apaiser les esprits chagrins. Avec sept ouvrages lyriques à l’affiche dont six mis en scène – La Vie parisienne, Il Pirata (version de concert), Pelléas et Mélisande, Mârouf, Lucia di Lammermoor, Pinocchio (Boesmans) et Elektra –, sans parler des ballets et concerts, la première institution lyrique d’Aquitaine retrouve dans le paysage français une place de premier plan. Au-delà des titres programmés, on applaudit des deux mains le choix de distributions largement françaises : Stanislas de Barbeyrac (Pelléas), Alexandre Duhamel (Golaud), Chiara Skerath (Mélisande), Julien Behr (Edgardo), Florian Sempey (Enrico), Laurent Alvaro (Oreste) font partie des artistes invités, entre autres. Les grandes stars du circuit ne sont pas pour autant oubliées avec le premier récital bordelais d’Elina Garanca, de Sonya Yoncheva et la présence au pupitre de Daniel Barenboim, Antonio Pappano, etc. Est-ce à dire que la crise qu’a connu l’Opéra de Bordeaux ces derniers mois est résorbée ? Marc Minkowski préfère parler de soubresauts. Les négociations ont porté leurs fruits. La relation avec Charles Jude, l’actuel directeur de la danse, se prolongera en attendant le recrutement d’un nouveau directeur. Les danseurs précarisés par des contrats de courte durée, pour des raisons de signature de convention, devraient être prolongés. Il n’est pas question d’anéantir le ballet ou de le transformer en troupe de danse contemporaine (sic). Une nouvelle ère commence. La lecture du premier chapitre dans le détail en sera possible sur le site de l’Opéra national de Bordeaux à compter du 22 mai prochain.