On déplorait lors de la première série de représentations du Barbier de Séville à l’Opéra de Paris la suppression du dernier air d’Almaviva, « Cessa di piu resistere », purement et simplement coupé parce que le ténor en charge du rôle était alors incapable de le chanter. Avec la reprise cette saison de la mise en scène de Damiano Michieletto, ce n’est pas la même chanson. Non seulement Lawrence Brownlee possède la technique suffisante pour se jouer de toutes les embûches semées par Rossini dans cette ultime aria, mais en plus, d’après certains tweets, le ténor américain s’est offert hier soir, vendredi 4 mars, le luxe de la bisser. Si l’information est avérée, il s’agirait d’une soirée à marquer d’une pierre blanche, le seul autre bis dans l’histoire de l’Opéra Bastille datant du 27 octobre 2012. Ce soir-là, Juan Diego Flórez dans La Fille du régiment avait repris à la demande de la salle en délire « Ah, mes amis quel jour de fête » (voir récit de l’événement). N’y aurait-il que les ténors pour réaliser de tels exploits ? Mesdames, la balle est dans votre camp !
Durant la journée, une communication de Lawrence Brownlee sur Facebook a confirmé l’information.
Énorme triomphe ce soir pour @Brownleetenor qui a bissé son aria final Cessa di più resistere !!! Historique !!! pic.twitter.com/UkbkXA5Y6d
— Guillaume Giraudon (@Guiguiii94) 4 mars 2016